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Comment utiliser une IDS pour faciliter la prise de décision en matière de politiques en Arctique?

Les données géospatiales sont volumineuses et peuvent être utilisées de façon à prendre des décisions plus éclairées. Par exemple, on utilise actuellement les données géospatiales pour réaliser un projet lié à une infrastructure de données spatiales de l’Arctique. Lisez ce billet de blogue pour en savoir plus sur le projet et sur la façon dont on utilise les données spatiales dans l’élaboration de politiques.

Ressources naturelles Canada (RNCan) et United States Geological Survey (USGS) travaillent de concert afin de planifier et réaliser un projet relatif à une infrastructure de données spatiales pour l’Arctique. L’objectif du projet est de montrer comment on peut utiliser les données géospatiales de façon à prendre des décisions plus éclairées et d’assurer une administration plus efficace de la région arctique.

Pour veiller à la gestion du projet, on a fait appel à l’Open Geospatial Consortium (OGC). Par ailleurs, Esri Canada a décidé d’apporter sa contribution en travaillant sur la réalisation de certains objectifs du projet Arctic Spatial Data Pilot Project (ArcticSDP). Esri Canada a choisi de travailler sur la question des politiques de sécurité alimentaire en Arctique et de montrer comment on peut avoir recours aux données spatiales pour évaluer et surveiller des enjeux de politiques d’ordre général.

On a décidé de mettre en place une « ébauche » de politique, qui permettrait aux décideurs de rester au fait des enjeux, d’établir des liens de cause à effet et de surveiller l’évolution des initiatives en matière de politiques. En général, l’élaboration de politiques se fait en diverses étapes. Durant chaque étape de ce processus, on fait souvent appel aux données spatiales. Le tableau suivant montre les étapes que l’on suit habituellement durant l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation de politiques. Il illustre également le rôle que les données spatiales peuvent jouer durant chaque étape du processus.

Étape

Rôle des données spatiales

1. Définition de l’enjeu

Qui sont les personnes touchées, à quel endroit et pourquoi?

2. Analyse de la politique

Si on les recueille et les analyse (lien de cause à effet), les données spatiales pertinentes coïncident-elles avec l’enjeu?

3. Consultation

Quelles personnes faut-il consulter au sujet d’une solution et où se trouvent-elles?

4. Réalisation d’un instrument de politique

D’après la consultation, y a-t-il des applications liées à l’espace?

5. Mise en place d’un soutien, d’une coordination et de coalitions

Qui seront les responsables de la mise en œuvre de la politique et où se trouvent-ils?

6. Conception d’un programme

Selon leur emplacement, quelles personnes doivent prendre la décision ultime concernant la politique?

7. Mise en œuvre de la politique

Qui a besoin de connaître la politique, quelles personnes doivent mettre en œuvre la politique et où ces dernières se trouvent-elles?

8. Évaluation de la politique

Comment continuer à effectuer une surveillance (recueillir de nouvelles données) et une évaluation (analyser les données) afin de veiller au bon fonctionnement de la politique?

De toute évidence, les données spatiales font partie intégrante de l’élaboration des politiques. Toutefois, comment trouver les données appropriées pour ensuite les utiliser au moment de prendre des décisions en matière de politiques? Les méthodes de partage de données sont donc indispensables à l’utilisation de données spatiales dans ce processus. L’un des objectifs de ce projet est de montrer comment les données qui se présentent sous forme de service en ligne sont faciles à trouver, à recueillir et à utiliser ensuite dans le contexte de la sécurité alimentaire.

Ainsi, si quelqu’un doit concevoir une ébauche de politique de sécurité alimentaire en Arctique, quelles données et quels processus doit-il utiliser?

Étant donné que le projet consistait seulement à une démonstration et qu’il ne concernait que les services en ligne, on a déterminé qu’ArcGIS Online serait l’outil utilisé pour assurer la mise en œuvre de l’ébauche. Dans cet exerce, ArcGIS Online présentait de nombreux avantages, notamment ceux-ci :

1) les utilisateurs ont seulement besoin d’un navigateur web;

2) aucune programmation n’est nécessaire pour ajouter des couches de données à partir du web;

3) l’application peut être facilement partagée à une équipe;

4) l’interface utilisateur est facile à utiliser.

La figure 1 illustre la page d’accueil de l’ébauche de la politique de sécurité alimentaire en Arctique. Le site a été construit à l’aide d’un modèle d’application de cartographie web d’ArcGIS Online qui comporte des onglets. Chaque onglet dirige vers une variété de renseignements sur la politique de sécurité alimentaire de l’Arctique. De plus, puisque la page est hébergée sur un nuage, elle peut être consultée simultanément par de nombreux décideurs, peu importe la région.

L’un des onglets les plus importants du modèle est l’onglet Reference Maps (cartes de référence), qui fait preuve d’une grande interopérabilité. En effet, il comporte quatre couches intégrées qui font appel à quatre types de service en ligne. Ces couches sont les suivantes :

1) le réseau de transport américain, qui utilise un service d’identité web (WFS) de la carte nationale des États-Unis;

2) le réseau de transport canadien, qui utilise un service de cartographie web (WMS) de RNCan;

3) les prévisions de l’état des glaces en Alaska, qui utilisent un service de fichiers à langage à base de balises géolocales (KML) du US Weather Service;

4) le fond de carte à IDS de l’Arctique, qui utilise un service de tuiles de carte Web (WMTS) hébergé par l’autorité norvégienne de cartographie.

La figure 2 illustre une des cartes de référence de l’Arctique qui font appel à quatre différents protocoles web de l’OGC, soit le WFS, le WMS, le KML et le WMTS.

Les résultats du projet seront présentés au United States Geological Survey, au cours de l’événement de démonstration du projet pilote des données spatiales de l’Arctique, en mars 2017. Y aura-t-il des surprises à l’événement? Il pourrait y en avoir, mais la possibilité de créer une application web qui est très facile à utiliser, comporte une interface utilisateur simple, et peut retrouver des données de partout dans le monde à l’aide d’un clic de souris, mérite sans contredit l’attention du gouvernement et des autres décideurs de toutes régions confondues.

Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.