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Pourquoi la localisation et l’IDS sont-elles si importantes pour le 911 de prochaine génération?

Avez-vous déjà connu ou vu une urgence nécessitant une intervention? Depuis des décennies, les Canadiens ont eu recours aux appels au 911 pour demander de l’aide. Mais le monde change, et il en va de même du service 911. À l’avenir, vous pourrez obtenir des services d’urgence par d’autres canaux de communication, grâce aux services 911 de prochaine génération (911PG). Lisez ce billet de blogue pour découvrir à quel point les données géospatiales sont importantes pour le service 911 de prochaine génération.

Il ne fait aucun doute que les Canadiens ont besoin de systèmes d’intervention d’urgence, plus particulièrement du système d’appel d’urgence 911. Au début du service, les personnes qui appelaient le 911 devaient fournir leur adresse et leur emplacement géographique au répartiteur qui prenait leur appel. Cela signifiait que l’appelant devait savoir où il se trouvait et être en mesure de le dire au répartiteur.

Le service 911 évolué, plus récent, détermine l’emplacement de l’appelant selon le numéro du téléphone utilisé pour faire l’appel. Les entreprises de télécommunications sont tenues de suivre l’emplacement des téléphones filaires et sont en mesure de déterminer l’emplacement des téléphones mobiles, au besoin. Ces données sur l’emplacement doivent être tenues à jour pour tous les centres téléphoniques de sécurité publique (CTSP), dans lesquels les appels 911 sont reçus et les interventions sont coordonnées.

Les fournisseurs de services de télécommunication au Canada ont beaucoup amélioré leurs réseaux sur le plan technologique au fil du temps. On prévoit désormais intégrer ces améliorations aux systèmes 911 existants. Grâce à elles, les Canadiens auront accès à des fonctionnalités et à des services d’appel d’urgence novateurs. Le gouvernement fédéral élabore actuellement des politiques sur la façon dont ces améliorations seront mises en œuvre. Connue sous le nom de service 911 de prochaine génération (911PG), cette initiative ne se limite pas à la prise en charge des appels vocaux.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), un organisme fédéral, réglemente les entreprises de télécommunication qui fournissent le réseau nécessaire pour acheminer les appels 911 aux centres de répartition. Les intervenants en cas d’urgence et les centres de répartition relèvent de la compétence des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que des administrations municipales.

La mise en œuvre du service 911 de prochaine génération a pour but de permettre au public de communiquer avec le service par la voix, la vidéo, le texte ou les données, à partir de tout appareil filaire, sans fil ou IP. De plus, le nouveau système devrait permettre aux CTSP d’envoyer des renseignements pertinents sur les urgences aux intervenants. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui est l’organisme fédéral responsable des services de communication d’urgence, mène actuellement des consultations publiques sur la mise en œuvre du service 911PG.

Aux États-Unis, la National Emergency Number Association (NENA) est chargée de définir, de développer et de coordonner la mise en œuvre du 911PG en tant que système et que service au public, à l’industrie et aux organismes de sécurité publique. Le Canada surveille étroitement les résultats obtenus par la NENA, dans le but de créer une solution commune en Amérique du Nord.

Mais, quel est le lien entre le service 911PG et les infrastructures de données spatiales (IDS)? Eh bien, il s’avère que ce lien est très important.

Les renseignements géographiques sont cruciaux pour le service 911PG, et ce, pour deux raisons. Premièrement, l’emplacement de l’appelant doit être déterminé afin que l’appel d’urgence puisse être acheminé vers le bon CTSP.

Deuxièmement, il faut connaître l’emplacement où envoyer l’équipe d’intervention d’urgence. En général, les interventions d’urgence reposent sur deux types de données : l’adresse municipale et les coordonnées géographiques.

Cette carte montre l’adresse municipale et les coordonnées géographiques en degrés décimaux du siège social d’Esri Canada, à Toronto.

Les organisations de sécurité publique et les entreprises de télécommunications ont réussi à établir les meilleures façons de déterminer l’emplacement d’un appel vocal. Cet emplacement peut être utilisé pour trouver le bon CTSP et l’endroit où envoyer l’équipe d’intervention appropriée.

Toutefois, les services d’urgence IP posent un nouveau problème, car il y a une séparation supplémentaire entre les identifiants de l’appelant et l’emplacement actuel de ce dernier. De nouveaux mécanismes sont envisagés pour prendre en charge les utilisateurs statiques, nomades et mobiles. L’approche généralement adoptée consiste à déterminer les données d’emplacement par rapport au point d’origine dans le réseau d’accès.

La localisation des téléphones mobiles ou sans fil se fait en fonction des sites ou des secteurs cellulaires. Toutefois, la précision de l’emplacement de l’appelant dépend de la précision de l’appareil utilisé pour l’enregistrer ou le déterminer. Cet emplacement peut être utilisé pour acheminer l’appel au bon CTSP et pour envoyer les intervenants. Cependant, la précision et l’actualité des renseignements, là encore, dépendent de la base de données utilisée.

C’est pourquoi une IDS peut jouer un rôle important dans un système d’intervention d’urgence. En règle générale, chaque organisation d’intervention possède sa propre base de données géographiques. Les systèmes de la police, des pompiers et des services ambulanciers sont généralement séparés et ne partagent pas de renseignements. Cela signifie que les emplacements des routes, des bâtiments et des adresses peuvent être différents dans chaque système.

Une IDS permettrait à ces systèmes de partager une copie des données d’emplacement, afin que chaque organisation puisse travailler à en améliorer la qualité plutôt que d’avoir à les collecter et à les conserver en plusieurs exemplaires.

Exemple de données dupliquées sur les axes de chaussée à un croisement. Bien que toutes les routes soient similaires et adaptées à l’utilisation prévue, une base de données unique sur les axes de la chaussée, partagée à l’aide d’une IDS, permettrait aux organismes de se concentrer sur la qualité et l’actualité des données.

En outre, de nombreux autres organismes doivent utiliser les données sur les adresses. Notamment ceux qui sont responsables des travaux publics, des recensements, des élections, des transports, du transport scolaire, de la cartographie, de l’assainissement et de la distribution d’eau. Si ces organismes profitaient de l’IDS, ils pourraient également partager leurs données sur les adresses avec les organismes de services d’urgence. Une base de données à jour sur les emplacements des routes, des bâtiments et des adresses pourrait grandement améliorer les services d’urgence, ainsi que de nombreux autres services gouvernementaux essentiels.

Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.