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Pourquoi les métadonnées géospatiales sont-elles si importantes?

Les gouvernements du monde entier collectent des données géospatiales depuis un certain temps, et ils en sont à rendre accessibles leurs données archivées ou récemment recueillies pour qu’en profitent le public et la communauté des données ouvertes. Cependant, les développeurs et les utilisateurs ne peuvent pas trouver ni utiliser ces données, ni déterminer à l’avance si ces données serviront leurs objectifs, si on ne leur donne pas le moyen de le faire. Et ce moyen, ce sont les métadonnées. Découvrez pourquoi les métadonnées sont une composante vraiment essentielle de tout SIG.

Récemment, j’ai participé à deux événements : au Sommet canadien sur les données ouvertes et à la Conférence internationale sur les données ouverte à Ottawa. Et j’ai été surpris par deux choses.

La première surprise, c’était le grand nombre de participants aux deux conférences qui fournissaient ou utilisaient des données ouvertes. Ce qui était remarquable, c’était la quantité de données géospatiales se trouvant dans le lot, une agréable surprise qui en dit long sur la disponibilité des données géospatiales ouvertes et sur leur utilisation importante et croissante.

La deuxième surprise concernait l’utilité et l’importance des métadonnées. Voici une petite définition des métadonnées pour ceux et celles qui ne les connaissent pas. On crée les métadonnées pour décrire les jeux de données, ce qui permet aux gens de trouver des données précises. Avec les métadonnées, on sait ce qu’un jeu de données contient. On peut en déterminer la qualité et le contenu exact, et le comparer à d’autres jeux de données pour voir les différences et, du coup, découvrir d’autres descriptions pertinentes menant à d’autres regroupements distincts dans les données ouvertes.

Les données géospatiales sont souvent plus complexes que d’autres types de données ouvertes en raison des aspects géographiques, temporels et formels, et aussi en raison du fait que tous ces aspects entrent en ligne de compte quand vient le temps de choisir et dֹ’utiliser des données. Maintenant, comment fait-on pour déterminer les caractéristiques d’un jeu de données?

Ces caractéristiques sont indiquées dans les métadonnées. La plupart des systèmes de gestion de données permettent aux utilisateurs de faire des recherches dans les métadonnées en indiquant les critères qui sont importants pour eux.

Depuis quelques décennies, les bibliothèques ont établi et utilisé leur propre système normalisé de métadonnées pour trouver les livres et les autres documents. De la même manière, quand les données géospatiales se sont mises à proliférer, les membres de la communauté géospatiale ont dû travailler ensemble à développer des métadonnées normalisées qui serviraient à localiser et à sélectionner les données géographiques.

Les données géographiques sont partout aujourd’hui, et les métadonnées sont essentielles à la mise au clair et à la gestion de ce grand volume d’information. Elles sont maintenant considérées comme une composante centrale de tout système géospatial, et leur traitement doit être pris en charge dans le flux de travaux d’une organisation.

Est-ce que tout va bien dans le monde des métadonnées géospatiales?

La réponse : pas tout à fait. À l’un des ateliers sur les données ouvertes auxquels j’ai assisté, un des participants, qui travaille dans la bibliothèque d’une université canadienne, a déploré le problème que crée la multiplication des normes s’appliquant aux métadonnées qui structurent les données ouvertes. Ce participant a déclaré que sa bibliothèque devait suivre les normes suivantes en ce qui concerne les métadonnées : la CSDGM du FGDC, l’ISO 19115 et le Profil nord-américain de cette norme, le CKAN, le Dublin Core et les formats MARC. Bien sûr, il y a des ponts qui relient les différentes normes (une table de correspondance), mais, en général, les conversions ne sont pas parfaites, ce qui entraîne la perte d’une part de l’information des métadonnées.

En ce qui concerne les métadonnées géospatiales, les choses ne vont guère mieux : elles sont inondées de normes différentes. La quasi-totalité du monde est passée à la famille de normes ISO 19115, sauf les États-Unis, qui progressent très lentement vers l’application de la norme ISO. La norme de métadonnées FGDC CSDGM finira par devenir désuète, mais il y aura encore beaucoup d’autres normes à prendre en charge et à utiliser.

Les métadonnées sont une composante vraiment essentielle d’un SIG et de tout système géospatial. En fait, la devise suivante devrait être adoptée à leur sujet : « les données géospatiales n’existent pas sans leurs métadonnées ». Il est probable que des outils simplifiés faciliteraient énormément leur création et leur gestion. Mais, pour le moment, continuons de créer des métadonnées en utilisant les outils dont nous disposons, de sorte que les utilisateurs puissent continuer à découvrir et à exploiter les données géospatiales ouvertes d’une manière qui profitera à tous.

Lisez davantage sur la gestion de vos métadonnées.