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L’explosion d’Halifax : éviter que l’histoire se répète

Cent ans se sont écoulés depuis que l’explosion a eu lieu au port d’Halifax, en Nouvelle-Écosse. Depuis ce temps, sommes-nous mieux équipés pour prévenir une si grande catastrophe? Dave Hamilton explique comment on utilise la technologie aujourd’hui pour renforcer la sécurité maritime.

Nuage de fumée émanant de l’explosion d’Halifax, photo probablement prise depuis l’île McNabs. Source de la photo : Commission de secours d’Halifax, Archives de la Nouvelle-Écosse, photographie développée par le Capitaine Baird.

Il s’agissait de la plus grande catastrophe d’origine humaine de l’histoire du Canada. L’ampleur des pertes et de la destruction était sans précédent. L’explosion a été si énorme que les scientifiques l’ont examiné en raison de sa ressemblance au déploiement d’une bombe atomique. On l’appelle l’explosion d’Halifax.

Le jeudi 6 décembre 1917, le port en eau profonde d’Halifax était débordant d’activité, comme il l’était depuis le début de la Première Guerre mondiale, en 1914. Il n’était pas étonnant de voir deux bateaux dans le port : l’Imo, un navire norvégien rempli de grains se dirigeant vers la Belgique, où la guerre avait causé une grande famine, et le Mont Blanc, un vaisseau français chargé de munitions à livrer aux Alliés sur les champs de bataille.

En ce clair matin d’hiver, les gens se tenaient sur la rive et regardaient, fascinés par le Mont Blanc en proie des flammes, mais sans se douter de la létalité de sa cargaison. Quelques minutes plus tard, ces spectateurs ont perdu la vie.

Peu après 9 h, l’incendie sur le Mont Blanc a atteint la cargaison, et l’explosion qui s’est ensuivie a fracassé le navire en morceaux. Il en a surgi un enfer atteignant les 5000 degrés Celsius. Près de 2000 personnes sont décédées et 9000 autres ont été gravement blessées ou ont perdu la vue en raison des débris projetés.

Vue vers le nord en direction de la jetée 8 à partir de la fonderie Hillis après la grande explosion, à Halifax, le 6 décembre 1917. Source de la photo : W. G. MacLaughlan, Archives de la Nouvelle-Écosse

Sur la rive nord d’Halifax, le quartier a été rasé. La communauté micmaque établie à Turtle Grove depuis des générations a été complètement détruite par l’onde de choc et le raz-de-marée qui a suivi. À la fin, plus de 25 000 personnes se sont trouvées sans toit.

L’aspect le plus terrible de l’explosion est sans doute le fait qu’on aurait pu l’éviter complètement.

Les directeurs de port auraient pu ordonner aux autres navires de maintenir leur position jusqu’à ce que le Mont Blanc, rempli de munitions, ait passé dans le port en toute sécurité.

Le pilote du Mont Blanc dirigeait son bateau vers la rive lorsqu’il a vu, dans ce qu’il croyait être la voie qui lui était réservée, le navire de secours Imo se dirigeant directement vers lui. Ce dernier se déplaçait dans le port à une vitesse dangereuse pour un bateau aussi large et instable, et le Mont Blanc avait la priorité sur les navires sortants.

Les nombreux coups de sifflet et échanges entre les officiers et les capitaines n’ont pu empêcher la collision, et l’Imo a heurté l’avant tribord du Mont Blanc, entraînant un réel cataclysme.

Même si l’accident a été causé par une erreur humaine, elle aurait eu beaucoup moins de chances de se produire de nos jours. Aujourd’hui, tous les grands navires sont munis d’un système automatisé d’identification (SAI). Ce transpondeur leur permet d’échanger des renseignements avec les autres bateaux et le personnel au rivage. De plus, il comprend un système de positionnement global (GPS).

En effet, l’Organisation maritime internationale (OIM) a conçu le SAI durant les années 1990 afin d’aider les navires à éviter les collisions et les autorités portuaires à mieux diriger le trafic maritime.

 Depuis son adoption, le SAI a été perfectionné afin de permettre aux navigateurs de voir l’emplacement de leur bateau et les données associées directement sur leurs propres cartes web et dans d’autres logiciels. Les équipes de recherche et sauvetage, les remorqueurs, les bateaux-pilotes, la sécurité maritime et les autorités fédérales peuvent tous suivre le parcours de ces grands bateaux.

Ces organisations et d’autres autorités portuaires semblables utilisent des solutions d’Esri, telles que Operations Dashboard for ArcGIS et l’image commune de la situation opérationnelle, pour visualiser les données SAI et les données connexes, qui portent notamment sur les manifestes, les courants et les conditions météorologiques.

Virtual Port est un système dynamique fondé sur ArcGIS qui joue un rôle essentiel dans les opérations de sécurité au port de Long Beach.

L’explosion de Halifax a été causée par une erreur humaine. Mais aujourd’hui, un tel désastre peut certainement être évité grâce à une technologie qui nous permet d’analyser diverses données, de suivre les actifs en mouvement en temps réel et de prendre de meilleures décisions plus rapidement, surtout quand surviennent des crises.

Apprenez-en davantage sur la façon dont la technologie Esri contribue à garantir la sécurité au 21siècle et à créer des communautés sûres.

Ce billet a été écrit en anglais par Dave Hamilton et peut être consulté ici.