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Transformer les opérations municipales grâce à la technologie mobile

Il y a une citation célèbre d’un dirigeant d’une entreprise de technologie financière : « Les données massives ne se résument pas à une question de bits. Il s’agit aussi d’une question de talent. » Si vous parcourez les services de la Ville de Kamloops, vous trouverez beaucoup des deux éléments. Ayant adopté très tôt la technologie des systèmes d’information géographique, la Ville s’est dotée d’un riche répertoire de données sur les actifs municipaux. Son SIG s’étend à l’ensemble de l’organisation, est intégré aux solutions de gestion des actifs VertiGIS et Cityworks et est soutenu par un service SIG centralisé.

Dans le cadre du processus continu de modernisation des opérations de la Ville, la section SIG des services généraux a décidé d’adopter une stratégie visant à transformer numériquement le travail sur le terrain à l’aide d’une technologie mobile s’appuyant sur une infrastructure SIG web. « Nous voulions exploiter nos données de localisation pour travailler plus intelligemment », explique Adam Chadwick, gestionnaire de SIG de la Ville de Kamloops. « Et cela signifiait la création d’un cadre d’application construit à partir du système ArcGIS pour que le travail soit répétable tout en étant configurable »

Le service des opérations municipales de la Ville avait besoin d’un meilleur moyen de suivre ses activités sur le terrain et a contacté la section SIG pour voir comment elle pouvait l’aider. La division affectée aux rues suit un calendrier saisonnier : déneigement en hiver, entretien des rues comme le balayage, la peinture des lignes et la réparation des nids-de-poule au printemps, et nivellement des routes rurales, suppression de la poussière et fauchage en été et en automne. L’exercice de ces activités et le passage d’un travail saisonnier à l’autre tout au long de l’année requièrent de l’agilité et beaucoup de renseignements :

  • les opérateurs doivent savoir où aller et quoi faire;
  • les chefs d’équipe doivent être informés à tout moment de l’état d’avancement des opérations;
  • les superviseurs doivent connaître les rendements opérationnels globaux et atteindre les indicateurs clés de performance.

Les opérateurs suivaient leur travail sur des cartes en papier dans le camion, qui leur étaient remises par les opérateurs de l’équipe précédente. Par exemple, lors du déneigement, ces cartes étaient annotées par des opérateurs et indiquaient les rues déjà déneigées. Ces cartes étaient ensuite remises à l’équipe suivante pour indiquer les rues qui restaient à déblayer. Ce processus ardu ralentissait la prise de décision des chefs d’équipe quant aux prochains travaux, ce qui pouvait entraîner des conditions et des routes dangereuses. Les opérateurs ne savaient pas non plus où déblayer ensuite lorsqu’on leur demandait de travailler en dehors des zones de travail régulières planifiées à l’avance.

À l’examen du processus, l’on constatait que le suivi sur des cartes papier entraînait certaines pertes de renseignements à la fin des quarts de travail, entravait la capacité à fournir des notes complètes pour l’ensemble des quarts de travail et rendait difficile pour les superviseurs la tâche d’analyser les données sur les opérations et l’état d’avancement des travaux. Il était temps de renverser la vapeur.

La possibilité d’accéder à des renseignements numériques sur le terrain est devenue une priorité absolue : les équipes devaient savoir quels travaux effectuer et consigner leurs activités pendant leur quart de travail, et non après. Ainsi, les chefs d’équipe disposeraient d’une vue d’ensemble du parc d’équipement et de l’avancement des opérations. L’équipe SIG de la Ville a rapidement constaté qu’il s’agissait d’un problème de localisation et qu’un système de cartographie s’imposait! Elle a choisi l’hiver à venir pour déployer une application SIG web qui servirait de base à un flux de travaux de bout en bout pour la collecte, la visualisation et les rapports liés aux activités de déneigement.

Moderniser les opérations de déneigement 

La Ville s’est servie d’ArcGIS Experience Builder et de Web AppBuilder pour développer sans codage une application de déneigement. VertiGIS Studio Workflow a été utilisé pour personnaliser facilement les fonctionnalités et pour faciliter l’utilisation par les opérateurs sur le terrain. En un peu moins de 60 jours, l’application a été mise en œuvre sur des iPads d’Apple. L’application (la carte) trace les artères, les routes collectrices et les routes locales, ainsi que les itinéraires d’exception, afin que les chefs d’équipe puissent hiérarchiser les travaux en fonction des niveaux de service approuvés par le Conseil.

« Donner au personnel des rues les moyens d’utiliser des applications SIG revient à leur fournir une boussole numérique qui les aide non seulement à s’orienter, mais aussi à maximiser leur efficacité dans la prestation de services essentiels à la communauté, comme le déneigement et le déverglaçage, le balayage et la réparation de l’asphalte. Nous sommes passés avec succès du suivi sur papier taché de café et de traces de marqueurs à des appareils mobiles puissants portés par chaque opérateur », déclare Glen Farrow, gestionnaire des services de rues et d’environnement de la Ville de Kamloops.

Sur le terrain, les opérateurs devaient se servir de la carte et appuyer sur les rues qu’ils nettoyaient. « En outre, nous avons incité les membres de l’équipe à sortir du véhicule toutes les heures, à s’étirer, puis à inspecter l’équipement et mettre à jour l’état sur l’iPad », explique Glen. « Ces pauses assuraient la santé et le bien-être, mais elles favorisaient également l’adoption de la technologie par l’équipe. » Finalement, l’application comprenait une couche d’entité pour les toilettes publiques, ce qui est incroyablement utile quand les envies se font sentir pendant le quart de travail!

Capture d’écran de l’application de déneigement avec des traces bleues, vertes et roses sur une carte. Une fenêtre contextuelle permet à l’utilisateur de sélectionner le type d’activité : nettoyage, déglaçage ou déneigement des rues.

L’application liée au déneigement fournissait l’information nécessaire et permettait aux opérateurs de mettre à jour les endroits où une solution de déglaçage avait été utilisée, les endroits où la neige avait été ramassée et évacuée par camion, et les activités de déneigement aux arrêts de transport en commun. Les superviseurs disposaient de tableaux de bord ArcGIS Dashboards affichant l’état général d’une opération de déneigement, les niveaux de service et les rapports archivés des opérations passées. « Il convient de noter qu’on parle d’événements météorologiques qui n’ont pas de calendrier fixe. S’il est vrai que le SIG est avant tout un outil spatial, sa capacité à enregistrer et à analyser de l’information temporelle au moyen d’une solution légère d’enregistrement de données s’est avérée immensément pratique pour l’utilisateur dans l’exercice de ses fonctions », ajoute Adam.

 Capture d’écran de l’application de déneigement, avec des lignes de couleur indiquant les rues qui ont été déneigées pendant la journée, l’après-midi, la nuit et la fin de semaine. À gauche, une mesure montre que 63 % des rues de la carte ont été nettoyées.

Moderniser les opérations de balayage de rues

Encouragée par le succès de la saison hivernale inaugurale, l’équipe des opérations municipales fait de nouveau appel à l’équipe SIG, lui demandant de configurer l’application pour le nettoyage du printemps. L’application de balayage de rues qui en a résulté était presque identique à l’application de déneigement, avec un raffinement supplémentaire en ce qui a trait aux communications avec le public. Les données sur les rues balayées sont mises à jour sur le terrain par les opérateurs et transférées à une carte d’information destinée au public. Cette carte indique également les rues qui feront l’objet des prochains travaux, de sorte que les membres du public sachent à quel moment les balayeuses passeront dans leur quartier et puissent déplacer leurs véhicules pour maximiser le balayage. Au fil du temps, d’autres applications comme Proactive Potholing (réparation proactive des nids-de-poule) ont été lancées pour la saison d’entretien estival, ainsi que des applications de nivellement des routes, de tonte et de fauchage.

Capture d’écran de l’application de nettoyage de rues du printemps indiquant les zones balayées (en vert) et non balayées (en noir). 
Moderniser l’entretien des parcs

Après avoir constaté les succès obtenus par la division des rues, la division des parcs de la Ville a fait appel à l’équipe SIG pour améliorer certaines de ses activités, comme la tonte, l’irrigation et l’entretien des parcs. Là encore, l’utilisation d’un SIG central comme référentiel des actifs s’est avérée précieuse et a permis d’intégrer facilement des images satellites servant à visualiser les espaces verts et l’élévation des terrains. Cette fois, la section SIG a utilisé des widgets ArcGIS Online prêts à l’emploi pour le suivi des travaux liés à l’entretien des toilettes publiques, à l’élimination des ordures, à la lutte contre les mauvaises herbes, etc.

 Capture d’écran du tableau de bord de gestion de l’entretien des parcs. Sur le côté gauche se trouve une carte avec des icônes et des polygones colorés. À droite, deux diagrammes circulaires indiquent l’état des barrières et des toilettes publiques du parc (ouvertes ou fermées).

Moderniser la collaboration et la communication au sein des services municipaux

Avec le système ArcGIS centralisé, la section SIG de la Ville se munissait de l’intelligence de localisation pour obtenir une vue à 360 degrés de l’utilisation des ressources, des activités de la main-d’œuvre et des axes de projet d’optimisation des actifs publics. « Nous avons mis à la disposition des services une boucle de rétroaction numérique qui les aide à mener à bien leurs activités essentielles », commente Adam.

Ce mode de pensée collaboratif a donné naissance non seulement à des applications innovantes, mais aussi à de nouvelles façons de comprendre les données. Auparavant, les gestionnaires fouillaient dans les courriels, auscultaient les cartes papier et lisaient des rapports PDF. Maintenant, la Ville de Kamloops dispose de tableaux de bord internes dynamiques, visuels et accessibles sur le web, lesquels rendent compte de toutes ses opérations. Les activités sur le terrain sont collectées à partir d’appareils mobiles et transmises au SIG de la Ville, qui fournit des mises à jour en temps réel aux tableaux de bord. Résultat : un aperçu rapide qui aide les employés et gestionnaires municipaux à prendre des décisions éclairées. Le SIG a permis de saisir des statistiques opérationnelles qu’il était auparavant impossible de présenter de manière éloquente et cohérente.

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