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Sur la carte présente Cynthia Bettio

Rencontrez Cynthia Bettio, lauréate du Prix d’histoire du Gouverneur général et enseignante qui a utilisé ArcGIS StoryMaps pour un projet de recherche en histoire qui a permis à ses élèves de 10e année d’en apprendre davantage sur le passé de leur ville.

Explorons le parcours ArcGIS de Cynthia. Cynthia est une enseignante exceptionnelle qui a commencé sa carrière en enseignant l’anglais et l’histoire. Elle est actuellement à la tête du département des études canadiennes et mondiales, d’anglais, d’orientation et des arts à l’école secondaire catholique St. Katharine Drexel à Stouffville, en Ontario.

En 2016, Cynthia a saisi l’occasion d’enseigner la géographie dans le cadre du programme AP (placement avancé). La porte lui avait été ouverte par John Warecki, son mentor d’alors et ancien directeur de département dans son école précédente. Au cours de cette année charnière, Cynthia a assisté à une conférence de l’Association des enseignant.es des sciences humaines de l’Ontario (AESHO), où elle a découvert ArcGIS StoryMaps. Les exemples puissants présentés lors de la conférence l’ont enthousiasmée, et elle a rapidement intégré ArcGIS Online et ArcGIS StoryMaps dans sa boîte à outils d’enseignement. Aujourd’hui encore, elle continue d’utiliser ces outils innovants pour enrichir chez ses élèves leur compréhension de la géographie et de l’histoire.

Deux femmes souriantes lors d’une cérémonie récompensant l’excellence en enseignement.

Cynthia est photographiée ici avec Son Excellence Mary Simon après avoir reçu le Prix du Gouverneur général pour l’excellence en enseignement, en novembre 2022. 

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Cynthia lors d’un récent atelier, et nous sommes ravis de partager avec vous son projet innovant en histoire. Voici ce qu’elle a partagé avec nous sur son approche et ses expériences.

Parlez-nous du projet en histoire que vos élèves ont réalisé l’année dernière sur la ville de Richmond Hill.

J’ai élaboré ce projet en 2023 pour un cours d’histoire canadienne de niveau avancé de 10e année. Il portait sur la ville de Richmond Hill. Ce cours d’histoire obligatoire de 10e année s’intitule « Histoire du Canada : de 1914 à nos jours ».

J’avais discuté avec un de mes collègues, Mike German, de l’approche que nous allions adopter pour tous les cours d’histoire de la 10e année. Il avait suggéré d’essayer une approche microscopique et de créer ensuite un contexte pour les événements macroscopiques qui définissent généralement l’enseignement de l’histoire en Ontario. À titre d’exemple, il m’avait envoyé une baladodiffusion sur une histoire méconnue liée à la ville de Québec. J’ai écouté cette diffusion, et c’est là que les choses ont démarré.

Étant donné que l’école se trouve à Richmond Hill, j’ai pensé que nous pourrions focaliser sur la micro-histoire de la région. Richmond Hill a une histoire riche, et sa bibliothèque publique (à l’angle de la rue Yonge et du boulevard MacKenzie) comprend une incroyable section portant sur l’histoire locale. J’ai contacté le bibliothécaire chargé de l’histoire locale, Peter Wilson, et lui ai expliqué mon idée. Il m’a invité, ainsi que notre professeur bibliothécaire Valerio Sorgini, à lui rendre visite. Nous avons découvert une multitude de documents primaires, de données et de ressources en ligne.

Une femme sourit en brandissant une grande carte.

Cynthia est photographiée ici dans la salle d’histoire locale de la bibliothèque publique de la ville de Richmond Hill. Elle tient la carte qu’elle a utilisée pour le projet. Dès son plus jeune âge, Cynthia a été entourée par la collection de magazines et de cartes National Geographic de son père. Elle rêvait de visiter des contrées lointaines et se passionnait pour la géographie. Cependant, son premier amour a toujours été l’histoire, qui retient encore la plus grande part de son attention.

Le projet a pris forme et s’est appuyé sur le fait que les élèves ont été placés dans des groupes d’appartenance auxquels a été attribué un numéro de plan tiré d’une carte datant de 1930, qui illustre la configuration originale de Richmond Hill à l’époque. Les élèves ont ensuite choisi dans le plan le numéro de lotissement dont il faisait partie. Ils ont été chargés de relater l’évolution de leur lotissement entre 1914 et 2023. Pour ce faire, les élèves se sont appuyés sur le concept de continuité et changement qui sous-tend le Projet de la pensée historique et qui a été développé par Peter Seixas et Tom Morton. Et ils ont profité du soutien de Lindsay Gibson, professeur adjoint à la faculté d’éducation de l’Université de la Colombie-Britannique.

On attendait d’eux qu’ils se plongent dans toutes les sources liées à leur zone territoriale. En développant des questions clés et en misant sur les compétences de recherche qui étaient soutenues par Peter Wilson et Valerio Sorgini, les élèves ont réussi à identifier des événements d’importance et à trianguler leur micro-étude avec ce qui se passait à Toronto, en Ontario, au Canada et dans le monde en général. À la fin du projet, les élèves disposaient d’une collection complète de recherches extrêmement précises sur la façon dont la ville de Richmond Hill a évolué au cours des 109 dernières années, ainsi que d’une compréhension approfondie de ce qui se passait en Ontario et au Canada à cette époque. À leur insu, ils avaient répondu à toutes les attentes générales du programme d’études sans même s’en rendre compte.

Capture d’écran de la collection de cartes narratives des élèves.

Cynthia est fière du travail assidu que chaque élève a accompli dans le cadre de ce projet. Explorez quelques-unes des cartes narratives créées par des élèves pour le projet d’histoire de la ville de Richmond Hill.

Le projet a été soutenu par le maire David West, ainsi que par l’association historique de Richmond Hill, à laquelle les élèves ont présenté leurs résultats en juin 2023. Leurs recherches seront publiées sur le site web de la bibliothèque. Elles témoignent de la richesse de l’histoire locale et de la profondeur du travail effectué par ces élèves de 10e année.

Je pense que c’est l’utilisation d’ArcGIS StoryMaps qui a permis au projet de connaître un tel succès. J’avais envisagé d’autres logiciels, mais celui-ci a été le bon choix. Grâce à la superposition de cartes, d’images, de médias, de questions clés et de données, les élèves ont créé des cartes narratives de qualité professionnelle avec peu d’aide. La curiosité et la détermination des élèves ont permis d’obtenir des résultats remarquables.

Quels sont les avantages de l’utilisation d’ArcGIS pour l’apprentissage des élèves?

L’emploi d’ArcGIS comme outil d’apprentissage permet aux élèves d’utiliser de façon très utile des plateformes professionnelles d’une manière qui n’est ni intimidante ni écrasante. Les cartes narratives sont conviviales et personnalisables. Les élèves peuvent s’assurer que toutes leurs données et tâches sont incluses de façon organisée. L’application professionnelle de cartes narratives donne aux élèves l’impression de créer quelque chose qui sera bien reçu et leur permet de développer leurs compétences globales, telles que la résolution de problèmes, la pensée critique et la collaboration. J’aime qu’ils revoient leurs cartes pour y apporter des modifications afin d’améliorer leur produit final tout au long du semestre. À la fin du semestre, leurs produits sont toujours plus aboutis qu’au départ, ce qui suscite beaucoup de commentaires positifs et des pratiques d’évaluation efficaces dans la salle de classe.

Sur quoi travaillez-vous actuellement?

En ce moment, nous utilisons des cartes narratives dans un projet de géographie de 9e année avec la ville de Stouffville, un endroit qui se développe à un rythme exponentiel. La ville doit donc relever plusieurs défis, d’autant plus qu’elle est entourée par la ceinture de verdure. En outre, le maire de Stouffville, et le directeur et le personnel des services d’aménagement, se sont montrés très favorables à la participation de nos élèves dans un projet d’aménagement avec la ville.

Les élèves travaillent également avec une organisation à but non lucratif appelée Urban Minds à concevoir trois zones différentes destinées au développement à proximité de l’école. Ils utilisent des cartes narratives pour présenter leur travail et s’engagent dans des tâches de cartographie pour mieux comprendre les limites et les occasions liées à la conception de leurs zones.

Merci, Cynthia, d’avoir partagé votre travail avec nous. Vous êtes une source d’inspiration, et nous avons hâte d’en savoir plus sur votre projet de géographie. Tenez-nous au courant.

N’hésitez pas à contacter et à suivre Cynthia @MsCBettio. Bonne expérience de cartographie!

Ce billet a été écrit en anglais par Angela Alexander et peut être consulté ici.