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Le plan officiel de la Ville d’Ottawa s’enrichit de nouvelles solutions géospatiales

À l’aide d’un logiciel SIG d’entreprise actuellement offert par Esri, la Ville d’Ottawa crée une base géospatiale 3D en vue de se doter d’un jumeau numérique. Cet environnement de visualisation en 3D hébergera éventuellement un nouvel écosystème d’applications et de services pilotés par les utilisateurs et les clients, lesquels profiteront à leur tour de cette copie numérique vivante.

La Ville d’Ottawa se crée un jumeau numérique transformationnel (un modèle 3D de sa municipalité) qui sert de nouvel outil d’aménagement et d’application des politiques du nouveau plan officiel, dans le cadre du projet de remembrement des parcelles issu du nouveau règlement de zonage. Le nouveau plan officiel, qui guidera l’aménagement de la capitale du Canada au cours des trois prochaines décennies, a été approuvé par la province à la fin de 2022. La Ville devait contrôler les améliorations apportées au plan et les communiquer à son personnel, aux urbanistes et au public. Cela nécessitait que sa cartographie et ses actifs 2D fassent l’objet d’une refonte en un environnement visuel 3D entièrement interactif.

L’approche géographique par couches

L’équipe de la Direction de l’analyse géospatiale, de la technologie et des solutions (DAGTS) de la Ville s’est servie du SIG d’entreprise déjà en place comme point de départ pour créer un environnement de visualisation 3D. Elle a commencé par assembler ses données 3D fondamentales, avec ArcGIS Urban en tant qu’environnement structuré. Urban lui a fourni le cadre et le modèle de données nécessaire pour intégrer dans un système simplifié d’aménagement ce qui existait en ce qui concerne les entités photogrammétriques et LiDAR, la verticalisation des données opérationnelles comme le zonage en termes de superficie et de hauteur, ainsi que la date de construction et le profil d’élévation des bâtiments.

Randal Rodger, gestionnaire du programme au sein de la DAGTS, a compris l’avantage stratégique de tirer parti des investissements déjà engagés par la Ville dans ArcGIS d’Esri pour créer cet environnement incroyablement dynamique de visualisation et d’analyse en 3D. « Nous devions aider nos clients à aller au-delà de la cartographie 2D traditionnelle et leur fournir un nouvel environnement qui leur permette de visualiser nos données en 3D. » L’équipe a mis à profit l’expérience accumulée dans le cadre de son programme d’acquisition en incorporant l’imagerie aérienne et le LiDAR à l’environnement afin de mettre en valeur les infrastructures et le couvert végétal actuels. SURE from nFrames, une société d’Esri, a fourni de nouvelles méthodes de traitement de la cartographie aérienne et de collecte de données pour créer un maillage 3D du centre-ville d’Ottawa.

« Chaque année, nous collectons des données aériennes à une résolution de six centimètres – une résolution élevée et une excellente superposition – afin de pouvoir créer un maillage 3D très profond, riche et détaillé de la Ville », explique Jean-François Dionne, l’un des responsables de la stratégie géospatiale de la DAGTS. « ArcGIS nous a permis de repenser l’aménagement urbain à un point tel que nous sommes maintenant en train d’intégrer des flux BIM et IdO pour obtenir un véritable visuel en direct des choses qui se passent dans la ville. »

Le renforcement par étapes des capacités, l’élaboration de procédures opérationnelles normalisées et l’intégration des outils et des données dans un système commun ont permis à Ottawa de tester de nouveaux outils pour améliorer ses données et les rendre prêtes à être déployées à l’échelle de la Ville.

Créer de nouvelles expériences décisionnelles

La modernisation de la nouvelle procédure d’examen des règlements de zonage d’Ottawa témoigne du succès de l’équipe. La capitale du Canada – et toutes les grandes Villes du pays d’ailleurs – est soumise à une forte pression pour ce qui est de la construction de nouveaux logements et d’autres infrastructures urbaines. Comme d’autres villes canadiennes, Ottawa a besoin de milliers de nouveaux logements abordables et d’autres types de logements pour contribuer à l’équité sociale.

« Il est clair que la densité est le moyen d’atteindre les objectifs d’intensification de la Ville d’ici 2046. Pour ce faire, nous allons devoir examiner de très près les terrains qui ne sont zonés que R1 et R2, et étendre les autorisations qui s’y rattachent », précise David Wise, directeur du développement économique et de la planification à long terme de la Ville. « Les systèmes de cartographie et les SIG d’Ottawa doivent aller au-delà des méthodes traditionnelles et de l’environnement 2D statique pour répondre aux besoins d’une ville moderne qui évolue rapidement. »

La DAGTS a créé Zone Builder, un outil d’édition et d’annotation basé sur le web dans ArcGIS. Il permet au personnel chargé de l’aménagement urbain d’examiner le zonage actuel et de proposer des modifications au nouveau projet de remembrement des parcelles (issu du règlement) qui figure sur le plan officiel. Les parties prenantes seront en mesure d’évaluer, par exemple, si la hauteur maximale d’un projet de développement est adaptée à un quartier particulier, dans le cadre d’une collaboration renforcée. En outre, l’équipe chargée de l’examen est désormais en mesure de visualiser les développements en 3D pour faciliter la consultation auprès du public, une capacité qui prend de plus en plus d’importance à la lumière du nouveau projet de loi 109 de l’Ontario visant à accélérer l’approbation des nouveaux projets de développement urbain.

Un collage d’images de l’application Zone Builder montrant des captures d’écran du zonage, de l’utilisation du sol, des quartiers proches, des unités par hectare et de l’année de construction. 

Figure 1 – Zone Builder

Renforcer la collaboration entre urbanistes et développeurs

Un autre exemple de la réussite de l’équipe dans l’utilisation d’ArcGIS est celui de l’examen par des urbanistes et le Tribunal ontarien de l’aménagement du territoire (une puissante juridiction qui statue sur les questions liées à l’aménagement du territoire dans la province) d’une proposition faite par un promoteur souhaitant construire un complexe de 26 étages dans une zone où cette hauteur n’était pas autorisée. Les choses n’allaient pas dans le sens du promoteur, étant donné que l’approbation de sa proposition nécessitait une modification du règlement. Une approche différente serait nécessaire.

Une illustration à gauche montrant une carte en 2D d’un quartier comparée à une illustration à droite montrant une carte en 3D du même quartier.

Figure 2 – AVANT, à gauche : cartographie 2D et modèles SketchUp chronophages / APRÈS, à droite : modèle 3D ArcGIS Urban montrant les hauteurs des bâtiments

En quelques heures, Jean-François et les urbanistes de la Ville ont utilisé ArcGIS Urban pour créer un modèle de rechange de la parcelle de terrain qui respectait les règles de zonage, tout en offrant au promoteur un niveau de densité raisonnable et des types d’utilisation de l’espace similaires. Le nouveau modèle d’Urban affichait clairement le nombre d’occupants disponibles, les aires de stationnement, les emplois créés, la consommation d’énergie, les émissions de CO2, la consommation d’eau, les données relatives à la circulation routière et d’autres données. Il permet également à l’équipe de présenter une vue exhaustive de la proposition modifiée, permettant aux résidents et au Tribunal de se faire une idée réaliste de l’aspect, du cachet et de la fonction de la structure dans le paysage urbain.

Il y a un haut bâtiment sur le côté gauche par rapport au bâtiment sur le côté droit qui a moins d’étages et qui occupe une plus grande superficie du terrain alloué.

Figure 3 – GAUCHE : complexe de 26 étages / DROITE : une proposition modifiée

Planifier pour l’avenir

Pour beaucoup, les améliorations apportées par le jumeau numérique d’Ottawa suscitent l’enthousiasme quant aux possibilités futures d’analyse géospatiale pour transformer la construction des infrastructures urbaines de la capitale du Canada. En effet, pour soutenir la création du plan officiel et suivre les progrès au cours des années à venir, il faut des solutions qui puissent prendre en charge les plans actuels et à long terme, tout en étant dotées du dynamisme nécessaire pour inclure les technologies, les méthodes et les approches futures. L’adhésion au plan officiel d’Ottawa dépend en fin de compte de l’expérience de communication visant à faire comprendre comment la Ville se transforme.

Pour de plus amples renseignements sur l’analyse, la technologie et les solutions géospatiales d’Ottawa, visitez ce lien.

Apprenez-en davantage sur l’aménagement des villes intelligentes avec l’équipe d’Esri Canada!