Regard sur Utility Network : table ronde de la carte communautaire du Canada
Le groupe de la carte communautaire du Canada a organisé une table ronde où des membres de communautés ont fait part de leurs expériences avec Utility Network. Découvrez tout sur leur parcours unique dans ce billet!
En septembre, le groupe de la carte communautaire du Canada a organisé une table ronde où des membres de communautés ont fait part de leurs expériences avec ArcGIS Utility Network. Cet événement était animé par Jenny Fong, cheffe de l’équipe Solutions techniques pour les services publics à Esri Canada.
ArcGIS Utility Network peut être considéré comme un système de gestion de réseau de nouvelle génération pour les services publics. Cette solution propose un cadre complet qui permet de gérer des systèmes tels que l’eau, les égouts, les eaux usées, l’électricité, le gaz et les télécommunications. Elle permet aux utilisateurs de créer et d’entretenir un modèle très détaillé qui rend compte de l’acheminement des ressources dans le réseau. Elle fournit également des vues fonctionnelles et en temps réel de l’état normal d’un réseau et des aléas qu’il peut connaître en raison d’imprévus comme les pannes causées par un orage ou des bris d’équipement. Tout est analysable avec ArcGIS Utility Network.
Il n’existe pas de solution unique pour structurer et mettre en œuvre Utility Network, chaque ville ayant son propre point de départ et ses propres exigences. La table ronde a réuni des représentants de quatre villes différentes :
Tracy Jones est responsable de l’assistance géospatiale aux clients de la Ville de Calgary. Cette équipe SIG centralisée sous-tend le programme Enterprise Geospatial de la municipalité. Tracy s’occupe des services d’eau, d’eau non potable, d’eaux usées et d’eaux pluviales, sa zone de service étant l’ensemble de la ville de Calgary. Son équipe en est aux premiers stades de la mise en œuvre d’Utility Network, dans le cadre d’une grande refonte technique de la Ville prenant la forme d’un projet appelé WATSUN (Water Assets Technology Spatial Utility Network, pour « technologie spatiale appliquée au réseau public d’actifs hydrauliques »). L’objectif est d’achever le réseau d’eau et d’eau non potable d’ici la fin de 2025 (le réseau d’eaux pluviales et d’eaux usées devant être achevé d’ici la fin de 2026).
Nigel Forster est le spécialiste des SIG (projets spéciaux) de la Ville de Medicine Hat. Il travaille au sein de l’équipe affectée aux SIG d’entreprise et est responsable de la fourniture de services et de l’assistance technique aux utilisateurs internes et externes de la technologie SIG. La Ville dispose de cinq services publics : eau, eaux pluviales, égouts, gaz et électricité, avec une zone de service de plus de 120 km2. Elle a commencé la mise en œuvre d’Utility Network pour ses services d’eau et d’égout, avec quatre phases prévues.
Jamie Hart est gestionnaire des SIG et des actifs pour la Ville de Brandon. Il travaille en étroite collaboration avec le spécialiste en géomatique Nicholas Malazdrewicz à gérer le réseau de distribution d’eau de la Ville de Brandon. La Ville a récemment achevé un projet de deux ans visant à mettre en œuvre Utility Network pour la distribution de l’eau.
Jordan Rogers dirige l’équipe SIG d’entreprise pour la Ville de Kingston. Il était accompagné de Samantha Zaluski, technicienne SIG aux services publics de Kingston. L’équipe affectée au SIG d’entreprise gère la plateforme SIG et les intégrations connexes, et elle fournit une assistance en SIG à toutes les unités commerciales, services et entités de la Ville (notamment Utilities Kingston). La Ville a choisi de commencer la mise en œuvre d’Utility Network par la fibre optique, et elle est sur le point d’achever l’exécution du modèle. Après quoi, une collecte de données à grande échelle et un exercice de remplissage de ce modèle seront menés par l’équipe d’Utilities Kingston.
Des exigences similaires ont mené ces municipalités à examiner les facteurs déterminants et les avantages commerciaux se rattachant à l’adoption d’Utility Network.
Il s’agissait notamment de moderniser les technologies et les systèmes obsolètes, d’améliorer la qualité globale des données de réseau, d’accroître l’efficacité des opérations et de tirer parti de la solution pour mieux entretenir, modéliser et analyser les réseaux et les données de service public.
La Ville de Calgary a ajouté que la possibilité d’intégrer ses services publics dans un système de gestion des actifs était également au premier plan de ses préoccupations. La Ville de Medicine Hat a vu les avantages d’une architecture fondée sur les services et d’une intégration plus facile entre la plateforme et d’autres applications, et la Ville de Brandon a abondé dans ce sens, en raison du fait que les utilisateurs finaux et les travailleurs sur le terrain pouvaient tirer parti de cet outil.
Le nombre de demandes de développement ne cesse d’augmenter, et les pressions exercées par tous les paliers de gouvernement pour rapidement examiner et traiter ces demandes se sont accrues au cours des dernières années. L’intégration plus étroite entre le SIG, les plateformes d’application d’aménagement et les systèmes de modélisation de la capacité des services publics devrait apporter des avantages importants à la Ville de Kingston. Le plan directeur et la modélisation de la capacité sont d’autres éléments que Kingston espère tirer d’Utility Network, avec de nouvelles possibilités d’accroître la transparence entre les équipes qui recourent aux environnements ArcGIS Enterprise de la municipalité. « Passer d’un rapport annuel à des interactions de données plus proches du temps réel entre les données d’aménagement, les modèles de services publics et les résultats permettrait de mieux comprendre l’incidence des scénarios dans tous les domaines », déclare Jordan Rogers.
Lorsqu’on envisage de passer à Utility Network, le processus de planification est essentiel à la réussite de l’organisation.
La plupart des villes ont démarré leur projet Utility Network en s’adressant d’abord à leur gestionnaire de comptes d’Esri Canada, puis à l’équipe des services publics de la même entreprise. Dans de nombreux cas, ces projets ont commencé par des évaluations de l’état de préparation des données, qui comprenaient des recommandations utiles qui permettraient aux villes d’élaborer des feuilles de route et des plans de projet pluriannuels.
La Ville de Calgary a adopté une approche souple de la gestion des actifs et des services publics. Sa mise en œuvre s’est faite en étapes propices aux adaptations. La Ville de Medicine Hat a lancé son processus en collaborant avec ses pairs, dont la Ville de Lethbridge. Pour Medicine Hat, le fait que les communautés soient disposées à partager leurs expériences, leurs connaissances, les enseignements tirés et les meilleures pratiques a constitué une première étape importante avant l’élaboration d’un plan de projet.
Pour la Ville de Kingston, le fait d’avoir cinq services publics différents à migrer a présenté un ensemble de défis uniques. Plutôt que de s’attaquer seule à ces problèmes, elle a choisi de faire démarrer sa mise en œuvre d’Utility Network en commençant par son réseau de fibre optique, avec le soutien d’Esri Canada. Cette approche lui a permis d’observer le personnel d’Esri Canada, ce qui lui a donné une expérience précieuse et a renforcé sa confiance et sa compréhension du déploiement d’Utility Network. La Ville prévoit de terminer par elle-même le remplissage du modèle de réseau de fibre optique. Mais pour les efforts de migration de données liées aux réseaux géométriques d’eau et d’eaux usées, elle envisage de contracter des services professionnels auprès d’une tierce partie.
Souvent, la réussite d’un projet Utility Network dépend fortement des données. Tous les participants de la table ronde ont partagé d’excellentes idées sur cette étape critique de leurs projets de migration vers Utility Network.
Une grande partie des efforts associés à ce type de projet consiste à nettoyer les données. Si le nettoyage des données intervient généralement au début d’un projet de migration, dans de nombreux cas, il peut s’étendre à l’ensemble du cycle de vie du projet. Des outils tels que Data Reviewer et FME d’Esri servent souvent à identifier et à résoudre les erreurs de topologie avant la migration.
Pour la Ville de Calgary, la qualité des données était au centre des préoccupations, car elle voulait éviter d’avoir à y retravailler. Dans le cas de Calgary, les données sources n’avaient aucune connectivité spatiale et ont donc nécessité un travail important de nettoyage et d’édition. Les attributs sources étaient également des textes libres, qui ont dû être nettoyés et normalisés. L’approche du « minuscule réseau de services publics » de Calgary a segmenté la ville en régions géographiques plus petites et plus faciles à gérer, ce qui a permis d’achever le nettoyage des données, pièce par pièce.
Pour la Ville de Medicine Hat, le nettoyage des données a été effectué en dehors du service municipal. Dans un premier temps, elle a fait appel à l’équipe des services professionnels d’Esri Canada pour effectuer un examen de l’état de préparation des données. Les résultats de cet examen ont été partagés avec la Ville et utilisés pour revoir les enregistrements et nettoyer les données.
Lorsque les participants à la table ronde ont été interrogés sur leur expérience et les avantages de la migration vers Utility Network, les réponses ont été les suivantes :
- Une augmentation de la capacité d’édition et de traçage en ligne.
- Une intégration harmonieuse de la modélisation de la capacité dans le SIG.
- Des informations plus fiables pour la prise de décision.
- La possibilité pour les utilisateurs sur le terrain de disposer d’outils de bureau.
- La modernisation de la technologie.
- Une fiabilité considérablement accrue des données grâce à la logique intégrée d’assurance et de contrôle de la qualité.
- Plus de confiance dans les données.
- Une capacité à mieux comprendre les données.
Les participants à la table ronde ont également été invités à décrire certains des obstacles qu’ils ont rencontrés ou qu’ils s’attendaient à rencontrer au cours de leur mise en œuvre.
La plupart d’entre eux ont reconnu que les avantages du passage à Utility Network étaient bien compris par leurs propres équipes. Cependant, il a été difficile de communiquer l’importance et les avantages de ce passage au reste de l’organisation en dehors de l’équipe SIG (et d’en faire une priorité).
Dans le même ordre d’idées, il est nécessaire de renforcer le soutien à l’échelle de l’organisation, en encourageant la collaboration entre les services afin de partager les informations et la documentation et de garantir l’alignement des systèmes, des processus et des flux de travaux.
Quelques villes ont indiqué qu’il y avait une courbe d’apprentissage pour comprendre les attentes réalistes et les délais de mise en œuvre des projets.
Les principaux enseignements tirés des projets Utility Network sont les suivants :
- Il y a plus d’une façon d’arriver au résultat souhaité.
- Commencez petit et tôt. Les choses prennent plus de temps que prévu.
- Il faut s’attendre à ce que le nettoyage des données soit nécessaire.
- Demandez de l’aide! N’essayez pas de le faire seul.
- Faites appel à Esri Canada sur une base régulière afin d’obtenir de l’aide lorsque vous êtes bloqué.
- Faire savoir POURQUOI Utility Network est important pour l’organisation.
- Faites de la sensibilisation pour obtenir le soutien (et l’adhésion) d’autres parties prenantes.
- Veillez à identifier la personne qui sera responsable de l’édition, de la mise à jour et de la conservation des données.
La carte communautaire du Canada continuera d’accueillir ces initiatives de développement communautaire et vous invite à en savoir plus sur Utility Network en cliquant ici.
Ce billet a été écrit en anglais par Amanda Hunter et peut être consulté ici.