Cinq différences entre le réseau géométrique et Utility Network
Découvrez ce qu’a appris Oli Helm, formateur ArcGIS certifié d’Esri Canada, lors de ses recherches sur ArcGIS Utility Network.
En tant que formateur certifié ArcGIS à Esri Canada, j’ai le privilège d’enseigner aux clients comment travailler avec leurs données sur les services publics. Auparavant, nous utilisions le réseau géométrique pour modéliser les réseaux d’électricité, de transport gaz et d’aqueduc; aujourd’hui, nous utilisons ArcGIS Utility Network. Je me suis renseigné sur cette nouvelle technologie afin de pouvoir partager mes connaissances avec les clients dans le cadre de mes cours de formation. Voici cinq différences que j’ai découvertes entre les deux types de réseaux.
1. Où sont passées toutes les classes d’entités?
Les classes d’entités sont toujours présentes, mais elles ont été simplifiées. Le graphique ci-dessous montre un exemple de classes d’entités utilisées pour un réseau de distribution d’eau.
Figure 1 – Exemple de classes d’entités de réseau dans un réseau géométrique comparé à celles dans ArcGIS Utility Network.
Toutes les classes d’entités de type « jonction » et « contour » du réseau géométrique ont été regroupées respectivement dans les classes d’entités « DispositfEau, JonctionEau et JonctionStructure » et « ConduiteEau et LigneStructure » d’Utility Network. Au début, je trouvais que cette simplification était difficile à accepter, car on m’avait toujours enseigné qu’il fallait modéliser les différentes entités selon des thèmes et des attributs. Pourtant, on me dit maintenant qu’il suffit de rassembler tous les points dans une vaste classe d’entités.
Heureusement, les champs « GroupeActifs » et « TypeActifs » de ces classes d’entités permettent de distinguer les différents types d’éléments et sous-types qui étaient précédemment modélisés dans l’ancien système.
La simplification des classes d’entités permet, entre autres, d’améliorer les performances de plusieurs façons. Tout d’abord, lorsqu’on accède aux données, la géodatabase a moins de demandes à traiter puisqu’il y a moins de classes d’entités. Deuxièmement, les données peuvent être envoyées sur le réseau de manière plus efficace étant donné qu’elles proviennent d’un moins grand nombre de classes d’entités. Troisièmement, le fait qu’il y ait moins de classes d’entités facilite la gestion de la mise en œuvre d’ArcGIS Enterprise par l’administrateur de la géodatabase pour des processus tels que les autorisations, le versionnement et la publication en tant que services d’entités sur le portail ArcGIS Enterprise.
2. Utility Network est complexe.
Attendez une seconde, les choses ne sont-elles pas devenues plus simples en raison du nombre réduit de classes d’entités? En surface, visuellement, oui. Mais en arrière-plan, il existe un modèle de données comportant de nombreuses relations intégrées pour gérer la connectivité et différents types d’associations, comme l’inclusion, les dépendances et la connectivité non géométrique.
Par exemple, avec le réseau géométrique, vous pouvez définir des règles de connectivité pour modéliser la connexion entre contours ou entre un contour et une jonction. Cependant, les entités doivent coïncider. Utility Network repose aussi sur la coïncidence, mais il peut également utiliser des associations qui vous permettent de modéliser la connectivité, l’inclusion et les dépendances structurelles entre des entités du réseau qui ne sont ni spatiales ni coïncidentes.
Figure 2 – Les associations sont utilisées pour mieux modéliser le monde réel à l’aide de données SIG.
Utility Network facilite également la séparation et la modélisation du réseau structural, tel que les poteaux électriques utilisés pour soutenir le réseau de domaines, soit les lignes électriques et les transformateurs où l’électricité circule réellement. Ensuite, chaque réseau de domaines comporte des niveaux et des sous-réseaux qui offrent une souplesse et une précision de modélisation accrues, surtout en matière de traçage.
Figure 3 – Éléments d’Utility Network
Tous ces nouveaux termes me dépassent un peu, mais je considère qu’il s’agit d’un bon compromis : bien qu’ils soient beaucoup plus complexes qu’avant, ils augmentent et améliorent la fonctionnalité.
3. Il existe de meilleures options de traçage.
Quant au traçage, il est beaucoup plus souple et précis dans ArcGIS Utility Network que dans le réseau géométrique. Par exemple, la traversabilité a été introduite, et considère une configuration du traçage. Dans un réseau géométrique, si j’effectue une opération visant à « rechercher une entité connectée », j’obtiendrai toutes les entités connectées en fonction de leur coïncidence. En revanche, dans le cas d’Utility Network, je peux effectuer une recherche sur un contrôleur de sous-réseau pour n’obtenir que les entités connectées à ce sous-réseau.
Le contrôleur de sous-réseau est un exemple de catégorie de réseau. Il s’agit simplement d’une balise représentant une caractéristique d’un actif de votre réseau. Ces balises font partie du modèle de données et sont utilisées dans les requêtes et les traçages pour faciliter le travail avec votre réseau de services publics.
4. Utility Network est le premier produit entièrement basé sur les services pour ArcGIS Enterprise
Le réseau géométrique a été conçu pour être utilisé dans une application de bureau. Aujourd’hui, nous concevons des produits destinés à être utilisés sur le web afin qu’un plus grand nombre d’utilisateurs puissent accéder aux données à l’aide d’applications plus conviviales. Mon exemple préféré est celui où un travailleur sur le terrain doit procéder à une inspection des actifs. Auparavant, le transfert d’informations relatives à l’inspection écrites sur un bout de papier par le travailleur vers la base de données municipale était un processus laborieux en plusieurs étapes. Désormais, l’inspecteur se rend sur place, ouvre ArcGIS Survey123 pour remplir un formulaire dynamique dans lequel l’identifiant de l’actif est déjà généré en fonction de l’endroit où il se trouve et, une fois le formulaire soumis, la mise à jour des données se fait immédiatement dans la base de données municipale au moyen du portail Enterprise.
Mieux encore, il est même possible de suivre la modification et de s’assurer que la personne est autorisée à modifier les données grâce au versionnement de branche.
Ainsi, l’approche basée sur les services signifie que toutes les données des services publics sont publiées en tant que services d’entités et que toutes les applications consomment les mêmes services d’entités. Pas de données dupliquées ni de processus dupliqués, des mises à jour en temps réel et des applications web ciblées qui ne font qu’une ou deux choses que vous devez faire sans vous submerger par les centaines de boutons et d’outils qui se trouvent dans ArcGIS Pro! Bien sûr, vous pouvez toujours utiliser ArcGIS Pro si vous avez besoin de cette fonctionnalité, car il est aussi compatible avec les services d’entités. Toutefois, la plupart des utilisateurs peuvent opter pour une application plus simple afin de travailler avec le réseau.
5. Il existe un petit outil de diagramme très pratique.
Il y a quelques années, j’ai découvert ArcGIS Schematics, une extension d’ArcMap qui simplifiait l’emplacement géographique des données en diagramme schématique, couramment utilisé par les ingénieurs pour visualiser les composants clés de leur réseau. La manière dont les données pouvaient être traduites d’une vue à l’autre était très intéressante, mais ce produit n’était destiné qu’à ArcMap et a été retiré en 2024. Toutefois, je suis heureux de constater que cette technologie se perpétue dans Utility Network, sous la forme de diagramme de réseau, et qu’elle est encore meilleure qu’avant.
Figure 4 – Création d’un diagramme de réseau à partir de vos données sources.
Dans le graphique ci-dessus, on commence avec un ensemble d’entités sélectionnées, souvent dérivées d’une trace configurable, et on peut ensuite générer un diagramme simplifié à partir de ces entités. Il existe différentes règles et options de disposition qui permettent de manipuler des propriétés telles que la symbologie ou l’étiquetage des entrées dans le diagramme, de la même manière qu’on le ferait pour une couche de données typique dans une carte.
Résumé
Pour être clair, la migration du réseau géométrique vers Utility Network est difficile et chronophage. Il ne s’agit pas seulement d’apprendre un nouveau langage et de nouvelles fonctionnalités, ce qui est déjà assez difficile. Le transfert de données dans le nouveau modèle de données constitue, à mon avis, le plus grand défi. Cependant, une fois que c’est fait, Utility Network est tout à fait étonnant, car il représente mieux les données relatives aux services publics et les met à la disposition d’un plus grand nombre d’utilisateurs que le réseau géométrique.
Une dernière chose à mentionner si vous hésitez encore à franchir le pas : j’ai récemment découvert qu’il est possible de convertir un réseau géométrique en réseau de traces, ce qui permet de travailler avec un modèle de connectivité simple. Ce processus est déconseillé pour les réseaux de services publics, mais il pourrait convenir s’il vous suffit d’avoir une option simple pour passer à autre chose. J’ai trouvé ce récit ArcGIS StoryMaps sur le sujet qui peut être utile pour mieux comprendre ce dont il est question.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon de travailler avec les réseaux de services publics dans ArcGIS, restez à l’affût de notre prochain cours magistral : Travailler sur les réseaux de services publics dans ArcGIS. Si vous avez déjà suivi ce cours ou si vous souhaitez un cours plus approfondi, essayez le cours Configuration des réseaux de services publics dans ArcGIS.
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Ce billet a été écrit en anglais par Oli Helm et peut être consulté ici.