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Une étudiante canadienne lauréate du Esri Young Scholar saisit la diversité des SIG à la UC d’Esri

Chaque année, des étudiants du monde entier qui ont été sélectionnés pour le prix Esri Young Scholar se rendent à San Diego pour assister au Sommet de l’éducation et aux conférences des utilisateurs d’Esri. Pour la lauréate canadienne Anne Provencher Saint-Pierre, ce fut une expérience enrichissante de rencontrer ce groupe diversifié avec lequel elle a pu partager et apprendre.

Le concours Esri Young Scholar d’Esri Canada attire des étudiants de partout au pays, de tous les niveaux d’études et d’un large éventail de domaines. La lauréate de cette année est une biologiste marine qui est la seule personne de son laboratoire de recherche à utiliser les SIG au quotidien. La Conférence des utilisateurs d’Esri et son Sommet de l’éducation se sont donc avérés une expérience enrichissante pour Anne Provencher St-Pierre. Elle s’inscrit parmi la vingtaine d’étudiants du monde entier qui ont reçu cette année le prix Esri Young Scholar. Je l’ai contactée par courriel pour lui demander de me parler de ses recherches et de son expérience à la Conférence des utilisateurs.

Les lauréats du prix Esri Young Scholar viennent de plus de 20 pays différents. Comment as-tu trouvé le fait de rencontrer les autres lauréats?

C’était une expérience tellement incroyable! Nous nous sommes tous rencontrés le premier jour et nous avons passé la semaine ensemble. C’était formidable de rencontrer des gens aussi intéressants (et intéressés!), et nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble durant les différents événements. C’était aussi rassurant de pouvoir reconnaître des visages parmi tous les gens pendant la conférence.

Nous avons pu partager nos expériences sur la façon dont nous avons appris à utiliser les SIG et sur la façon dont nous les appliquons dans nos différents domaines, ce qui était très intéressant. C’était aussi très gratifiant de discuter avec les autres étudiants, parce que nous avions tous des parcours et des domaines de recherche différents, et cela nous a permis d’apprendre beaucoup les uns des autres. J’espère que nous resterons en contact!

Les lauréats du prix Esri Young Scholar de 2018 posent pour une photo avec Jack Dangermond après la cérémonie de remise des prix d’Esri.

Quelles sont tes impressions générales de la Conférence des utilisateurs d’Esri et du Sommet de l’éducation d’Esri?

Je travaille avec les SIG depuis quelques années, mais je suis la seule dans mon centre de recherche à les utiliser quotidiennement. Donc, pour moi, ça représentait quelque chose de plutôt personnel, que j’utilisais toute seule dans mon bureau. Ma participation au Sommet de l’éducation et à la Conférence des utilisateurs d’Esri a complètement changé la donne. Je n’avais pas saisi à quel point la communauté SIG est vaste et diversifiée avant de m’y rendre. Tous les jours, et souvent plusieurs fois par jour, je me disais « Wow, je ne savais pas qu’on pouvait faire ça! » J’ai appris que des gens utilisaient les SIG d’une façon à laquelle je n’aurais jamais pensé en travaillant sur mes propres projets. J’ai trouvé les deux conférences intenses, car elles contenaient tellement de points intéressants qu’on pouvait toujours trouver une occasion ou une discussion pour nous inspirer à faire plus, à apprendre et à collaborer.

Y a-t-il des séances que vous avez trouvées particulièrement utiles ou intéressantes?

Je suis biologiste marine, alors les séances de cartographie des océans m’ont particulièrement intéressée. J’ai été émerveillé par la technologie appliquée à l’étude de nos océans, que ce soit la cartographie du fond de l’océan dans des régions éloignées, l’utilisation de drones pour mesurer les coraux à partir du dessus et du dessous de la surface de l’eau ou l’étude des propriétés de la colonne d’eau à de grandes échelles spatiales pour nous permettre de mieux prévoir les changements et protéger les écosystèmes. Ma rencontre avec l’experte scientifique en chef d’Esri, Dawn Wright, et ma participation à l’atelier Symposium scientifique ont été de grands moments pour moi.

Je commence à apprendre à utiliser Python, et j’ai trouvé les séances et les démonstrations sur le codage Python très utiles. Cependant, je dois donner le prix de la séance « la plus utile et la plus intéressante » à l’atelier sur l’exploration des données spatiales auquel j’ai assisté le premier jour du Sommet de l’éducation. Environ deux minutes après le début de l’atelier, je me rappelle avoir commencé à prendre des notes frénétiquement, car j’ai compris que les analyses présentées étaient exactement ce dont j’aurais besoin dans le prochain chapitre de ma thèse!

Pouvez-vous m’en dire davantage sur le projet que vous avez soumis dans le cadre du concours Esri Young Scholar?

Le projet que j’ai soumis est l’un des chapitres de ma thèse de doctorat, dans laquelle j’étudie la répartition des laminaires, qui sont de grandes algues brunes, dans le nord du golfe du Saint-Laurent. Dans ce chapitre, je m’intéresse à la fois aux tendances spatiales et aux tendances temporelles, et j’explore comment celles-ci changent selon les variations des conditions environnementales. J’utilise une série chronologique d’images de l’archipel de Mingan pour détecter la présence de peuplements de laminaires, et certaines de ces images datent de 1983. Ce qui complique la tâche, c’est que les laminaires sont complètement submergées, contrairement aux macrocystes que l’on peut voir sur la côte du Pacifique, par exemple. Il est assez difficile de détecter leur présence à partir d’images, et très peu d’études ont été faites pour comprendre comment elles modifient les paysages marins de l’est du Canada. Dans le cadre de mon projet, j’applique des mesures des tendances spatiales pour quantifier les changements dans les tendances de distribution de laminaires, puis je mets les résultats en corrélation avec les variations des conditions océanographiques et atmosphériques (comme les tendances en matière de température, la présence de glace ou la force de l’indice d’oscillation nord-atlantique).

Zones d’étude pour la détection des peuplements de laminaires dans l’archipel de Mingan.

Qu’espères-tu faire une fois que tu auras terminé ton doctorat? Penses-tu continuer à utiliser les SIG?

Même si je sais que je continuerai à faire de la recherche scientifique après mon doctorat, je ne sais pas encore si je veux demeurer dans le milieu universitaire ou explorer d’autres avenues. J’espère toutefois continuer à utiliser les technologies SIG. J’aimerais particulièrement approfondir mes connaissances en télédétection et en interprétation de l’image afin de découvrir comment utiliser ces techniques pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et le protéger. Je trouve que la télédétection et les SIG sont des outils très puissants, et j’espère pouvoir continuer à les utiliser pour mieux comprendre nos océans.

C’était la deuxième fois que tu faisais une demande pour le prix Esri Young Scholar. Crois-tu que ton expérience antérieure t’a aidée cette année? As-tu des conseils pour ceux qui envisagent de déposer une demande l’année prochaine?

Lorsque j’ai fait ma demande l’année dernière, mon projet en était à ses débuts, et même si j’avais beaucoup d’idées, je n’étais pas très avancée. Je pense que l’expérience de faire une première demande m’a aidée à rassembler mes idées et à voir les étapes à franchir pour atteindre mes objectifs. La première tentative m’a certainement aidée à faire progresser ma thèse! Ce que j’ai trouvé très utile, c’est d’examiner les affiches des autres participants avant de présenter une nouvelle demande cette année.

Un conseil que je pourrais donner aux autres étudiants est de se concentrer sur la partie de leur recherche qu’ils trouvent la plus intéressante, mais sans oublier que tout le monde n’œuvre pas dans le même domaine qu’eux. Lorsque j’ai présenté mon affiche à la Conférence des utilisateurs, des gens d’horizons très différents m’ont posé des questions. Ainsi, mes réponses visaient parfois à vraiment résumer certains points, mais, à d’autres moments, elles étaient très techniques ou précises. Je pense que c’est quelque chose à garder en tête lorsqu’on prépare son affiche. Elle doit être accessible et intéressante pour un large éventail de personnes, parce qu’on peut obtenir de bons conseils et de bonnes idées en discutant avec des gens de différents domaines, car ils apportent un nouveau point de vue.

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Félicitations à Anne et aux autres étudiants qui se sont démarqués lors du concours de 2018! Leurs affiches seront exposées dans quelques Conférences des utilisateurs d’Esri Canada cet automne et peuvent aussi être consultées en ligne.

Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.