Prévenir les erreurs, réduire les reprises : le SIG comme outil de collaboration en AIC
Souvent, lorsque des équipes pluridisciplinaires d’architecture, ingénierie et construction (AIC) travaillent ensemble sur des projets, les différents rôles peuvent se retrouver isolés les uns des autres. Cela peut entraîner des problèmes de communication et de respect des délais, qui peuvent à leur tour entraîner des retouches et des retards coûteux. À la fin de l’année 2024, Brad Ashley et Tiffany Chisholm d’Esri Canada se sont joints à Matthew Maloney de WSP pour discuter de la façon de créer un partage de données et des flux de travaux transparents à l’aide d’une puissante technologie SIG. Ce billet de blogue résume quelques-uns des points clés de cette présentation afin que vous puissiez vous y référer à tout moment.
Collaboration dans le secteur de l’AIC : les fondations
Une excellente collaboration est essentielle, quel que soit le secteur d’activité. Pourquoi est-elle particulièrement importante dans le secteur de l’architecture, ingénierie et construction (AIC)?
Tout d’abord, en améliorant la collaboration, les équipes peuvent accroître leur efficacité sur les projets, ce qui peut conduire à une simplification des flux de travaux, à une réduction des reprises et à une résolution plus rapide des problèmes. Sur les grands projets AIC qui nécessitent une gestion attentive de budgets limités, ce type d’amélioration des processus peut se traduire par des gains considérables pour n’importe quelle équipe, notamment une livraison rapide, des économies de coûts et une amélioration des relations avec les clients.
Deuxièmement, l’amélioration de la collaboration peut à son tour améliorer la conception et l’innovation, en permettant une meilleure intégration des différentes spécialités dans la conception, la résolution des problèmes et le produit final. En faisant appel à différentes spécialités à tous les stades d’un projet, il est possible de contourner les problèmes potentiels qui pourraient survenir en raison d’un conflit entre les spécialités. Et en identifiant les problèmes potentiels avant même qu’ils ne surviennent, l’équipe peut à nouveau minimiser les reprises et les retards coûteux.
Enfin, les équipes AIC qui privilégient la collaboration peuvent améliorer la qualité de leurs projets et mieux garantir la conformité. Les équipes collaboratives sont plus à même de détecter les problèmes de qualité, de respecter les normes industrielles et d’éviter la non-conformité, ce qui est bénéfique pour les équipes et leurs clients.
Enfin, la collaboration renforce les relations entre l’équipe et le client, accroît la satisfaction de ce dernier et permet aux parties prenantes d’interagir et de s’aligner sur l’avancement du projet.
À quoi ressemble la collaboration entre les équipes AIC utilisant ArcGIS?
La collaboration à des projets AIC dans ArcGIS peut prendre de nombreuses formes différentes. Le type de collaboration que vous utilisez dépend de ce que chaque partenaire apporte à la table.
Au sein d’ArcGIS, la collaboration dans le domaine de l’AIC peut se faire de différentes manières, notamment :
- Partage public : En tant qu’équipe AIC, vous avez la possibilité de partager des informations directement avec le public, à condition d’en avoir l’autorisation. Il peut s’agir d’informations sur l’état d’avancement d’un projet ou sur les fermetures de routes, par exemple. Si vous utilisez ArcGIS Online, vous pouvez tirer parti des outils de partage intégrés à la plateforme. En revanche, si vous travaillez dans ArcGIS Enterprise, il est également possible de partager des données publiquement, mais il est essentiel de prendre en compte l’impact du trafic externe sur votre système interne et de surveiller attentivement les effets potentiels sur les performances.
- Invitation sécurisée : Vous pouvez inviter un collaborateur individuel (tel qu’un client, un partenaire ou un consultant) dans votre propre environnement s’il possède déjà un compte ArcGIS, à condition d’avoir son nom d’utilisateur.
- Collaboration partenariale : Lorsque deux collaborateurs ou plus disposent d’ArcGIS Online et ont besoin d’une collaboration bidirectionnelle, vous avez la possibilité d’établir une connexion formelle entre vos organisations ArcGIS Online. Des coordinateurs de collaboration peuvent être mis en place dans ArcGIS pour aider à gérer les flux de travaux et les comptes et faire avancer le projet. Les données partagées entre les groupes peuvent être utilisées par les deux groupes, ce qui permet à quiconque au sein du partenariat de développer de nouvelles cartes ou applications en fonction des besoins.
- Collaboration distribuée : La collaboration distribuée permet à différents systèmes ArcGIS de partager des données, ce qui garantit que les équipes peuvent travailler ensemble efficacement, quel que soit le logiciel spécifique qu’elles utilisent. Il s’agit d’une collaboration similaire à la collaboration partenariale, sauf que les entités ArcGIS de chaque organisation restent séparées et que les données sont synchronisées entre elles. La collaboration distribuée permet de partager des données entre ArcGIS Online et ArcGIS Enterprise, ainsi qu’entre deux systèmes ArcGIS Enterprise. Elle ne se limite donc pas à des cas de collaboration entre deux organisations distinctes : elle peut également être utilisée au sein d’une même organisation. Par exemple, une organisation peut stocker ses données dans ArcGIS Enterprise, puis les transformer en produits partageables à l’extérieur à l’aide d’ArcGIS Online.
Étude de cas : Comment WSP utilise-t-elle ArcGIS pour favoriser la collaboration dans les projets
Matthew Maloney, chef d’équipe de la gestion de l’information spatiale, au sein du secteur d’activité Terre et Environnement de WSP Canada en Ontario, a expliqué comment WSP tire parti de la technologie Esri pour améliorer la collaboration dans les projets.
WSP est l’une des principales firmes de services professionnels au monde. Elle a été classée au 1er rang de la liste 2023 des 225 plus importantes firmes de génie-conseil internationales du magazine ENR, est un chef de file mondial en services environnementaux et compte parmi les entreprises connaissant la plus forte croissance dans l’industrie AIC.
Avec plus de 6 500 utilisateurs d’ArcGIS dans le monde – dont plus de 1 850 au Canada – ArcGIS est l’outil de prédilection de WSP pour un certain nombre de fonctions de collaboration. À titre d’exemple, Matthew a parlé d’un projet de ligne de transmission sur lequel lWSP s’est associée à d’autres organisations. Dans le cadre de ce projet d’infrastructure linéaire de 350 km, WSP a réalisé une analyse multicritère pour le choix du tracé de la ligne de transmission, l’évaluation environnementale, l’évaluation archéologique, l’étude des agrégats et les études post-contrat sur les espèces en péril; elle a également développé un système de suivi des engagements. Dans ce cadre, WSP a collaboré avec son client, la principale société d’ingénierie du client, le constructeur et 14 communautés autochtones qui étaient parties prenantes au projet. Les régulateurs ont également reçu des données sur les projets.
Pour faciliter la collaboration, l’équipe de WSP a hébergé le contenu à la fois dans ArcGIS Enterprise et ArcGIS Online, en utilisant une combinaison de collaboration distribuée et d’informations d’identification stockées si nécessaire. Le projet comprenait plus de 500 éléments de contenu hébergés dans ArcGIS, notamment des couches d’entités, des couches de tuiles, des couches d’images cartographiques, des cartes web, des applications ArcGIS Experience Builder, des applications ArcGIS Dashboards, des sondages réalisés avec ArcGIS Survey123 et un site ArcGIS Hub. La nécessité de partager une telle quantité de produits de données a rendu une structure de collaboration robuste essentielle pour cette équipe et ce projet très complexes.
WSP a collaboré avec un certain nombre d’organisations et de sous-traitants pour la planification de chantier, publiant ces informations dans leur environnement SIG web alimenté par ArcGIS; ils ont effectué une analyse des lacunes en consultation avec les communautés autochtones et les ont informées de l’emplacement des chantiers par le biais d’applications web partagées. L’entreprise a également exploité la technologie SIG pour prévoir les ressources – par exemple, les observateurs autochtones sur le terrain – qui devraient être présentes sur place et à quel endroit. Le suivi des données de terrain a également permis à l’équipe chargée du projet et au client d’avoir une visibilité en temps réel sur l’avancement du projet, grâce à des applications de cartographie web et à des tableaux de bord. ArcGIS a également permis à WSP de visualiser les versions des dessins mis à jour.
Pour en savoir plus sur la façon dont WSP a utilisé ArcGIS pour améliorer la collaboration sur les projets, regardez la partie de Matthew dans le webinaire ArcGIS et collaboration optimale dans les projets AIC.
Outils de collaboration numérique fondée sur l’emplacement
L’industrie de l’AIC continue d’évoluer. Adopter la collaboration à l’aide d’outils comme ArcGIS d’Esri peut grandement améliorer les résultats des projets, que ce soit en favorisant une meilleure cohésion interdisciplinaire ou en créant des carrefours d’information centralisés où tous les membres de l’équipe peuvent accéder facilement aux données dont ils ont besoin. En donnant la priorité à la collaboration, les entreprises en AIC peuvent non seulement gagner du temps et éviter des travaux coûteux, mais aussi favoriser l’innovation et améliorer les relations avec leurs clients.
Pour terminer, je vous invite à consulter les ressources que Brad a partagées à la fin du webinaire :
- Les SIG pour la construction – récit : Inspirez-vous de la façon dont la technologie Esri peut être utilisée sur un chantier de construction.
- Formation
Vous avez des questions? Écrivez à Brad Ashley d’Esri Canada à l’adresse bashley@esri.ca. Et, si vous souhaitez obtenir plus de renseignements sur n’importe quel sujet abordé ci-dessus, visionnez le webinaire complet.
Ce billet a été écrit en anglais par Brad Ashley et peut être consulté ici.