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Lavanya Gopal, lauréate d’une bourse, utilise les SIG pour relever les défis environnementaux

Il y a quatre ans, un étudiant diplômé de l’Université Johns-Hopkins a créé un tableau de bord pour suivre la propagation de la COVID-19. Ce tableau de bord, ainsi que d’autres élaborés par des gouvernements, des organismes de santé de même que d’autres organismes, sont devenus des sources d’information essentielles pendant la pandémie. Cela a inspiré Lavanya Gopal à poursuivre une carrière en SIG.

Chaque année, au printemps, j’ai le privilège de voir un échantillon des travaux que les étudiants ont réalisés à l’aide de la technologie Esri et qu’ils ont soumis dans le cadre de la Bourse d’études en SIG d’Esri Canada ou de la compétition pour le prix Esri Young Scholars du Canada (ou les deux). Les établissements qui reçoivent une bourse ont un large éventail de programmes et de cours où ArcGIS est enseigné, de sorte que les candidatures pour l’obtention de la bourse démontrent divers niveaux de compétences, de champs d’études et d’intérêts. Les étudiants qui posent leur candidature pour le prix Esri Young Scholars ont tendance à suivre des programmes traditionnels en SIG ou en géographie, mais leur parcours révèle souvent qu’ils étudiaient un autre domaine jusqu’à ce qu’ils se découvrent une passion pour les SIG après avoir suivi un cours ou avoir vu de tels systèmes à l’œuvre.

C’est le cas de Lavanya Gopal, une étudiante du programme de diplôme d’études supérieures dans les applications de SIG (sigle anglais ADGISA) de l’Université de Vancouver Island. Elle avait utilisé des cartes et des analyses spatiales tout au long de ses études de premier cycle et de maîtrise et en tant qu’ingénieure dans différentes entreprises de télécommunications, mais c’est en constatant l’importance des SIG pendant la pandémie et, selon elle, « le besoin essentiel en données spatiales précises et de pratiques cartographiques responsables » qu’elle s’est inscrite au programme ADGISA.

Outre sa candidature au prix Esri Young Scholars, Lavanya est la lauréate de la bourse d'études de l’Université de Vancouver Island de cette année. J’ai communiqué avec Lavanya par courriel pour savoir comment son expérience en télécommunications était liée aux applications SIG, et comment elle espérait utiliser les compétences qu’elle avait acquises.

Votre baccalauréat et votre maîtrise, de même que la plupart de vos expériences professionnelles, relèvent du domaine des télécommunications. Y a-t-il un chevauchement entre les télécommunications et les applications SIG? Pensez-vous que vos antécédents professionnels vous ont permis de mieux comprendre la technologie géospatiale?

Tout au long de ma carrière, j’ai beaucoup utilisé les cartes, les modèles 3D, les données de sondage et le trafic des utilisateurs; j’ai mené des analyses de la couverture des réseaux superposés; j’ai élaboré des projets de mobilité, d’amélioration de la couverture, etc. En tant qu’experte en la matière pour les outils de planification de réseaux radio tels qu’iBwave, Atoll et Asset, et en tant que titulaire d’une certification iBwave de niveau 3, j’ai effectué de nombreuses analyses spatiales complexes afin d’optimiser les performances du réseau. La compréhension des processus de divers outils m’a permis de bâtir une expertise en analyse spatiale. Mon expérience pratique dans la conception de solutions sans fil d’intérieur pour les écoles, les hôpitaux, les stades de football et les immeubles de bureaux m’a permis d’acquérir une connaissance inestimable de l’exploitation des données spatiales pour relever les défis du monde réel. L’analyse de données massives à l’aide d’outils d’extraction, de transformation et de chargement (ETC) tels qu’Alteryx, la réalisation d’analyses spatiales complexes, l’évaluation des lacunes en matière de couverture et la création de cartes attrayantes m’ont permis d’explorer diverses applications de la technologie géospatiale.

Les vidéos de formation d’Esri constituent une ressource précieuse utile pour faire le pont entre les télécommunications et les SIG. Avant, je m’appuyais sur les vidéos SIG en télécommunications en cinq minutes (TGi5) pour obtenir des informations sur la planification de la construction de nouveaux sites; maintenant j’utilise le matériel de formation ArcGIS pour approfondir les techniques d’analyse spatiale.

Y a-t-il des compétences que vous avez acquises dans le domaine des télécommunications et que vous pensez pouvoir utiliser dans d’autres applications de SIG?

L’analyse des tendances de couverture, des performances du réseau et de la simulation de la propagation des signaux a porté fruit lorsque l’analyse spatiale consistait à examiner des tendances géographiques telles que la température moyenne mensuelle en Colombie-Britannique, à établir des relations entre la zone de dépression riveraine et l’élévation des rives de lac et à identifier des tendances au sein des ensembles de données. La réalisation d’analyses itératives telles que l’optimisation des performances et le travail avec les données massives comme le trafic des utilisateurs sont quelques-unes des compétences que j’ai appliquées lorsque j’ai élaboré le modèle hydrologique de la zone riveraine au moyen de grands fichiers LiDAR.

Le modèle hydrologique des zones riveraines que vous avez mentionné faisait partie d’un projet sur lequel vous avez travaillé pour le gouvernement de la Colombie-Britannique pendant votre stage. Cela semble très différent du type de travail que vous avez effectué dans l’industrie des télécommunications.

Il existe des similitudes entre mes expériences précédentes et le stage, notamment en ce qui concerne les analyses spatiales complexes, l’analyse de données massives, l’obtention d’informations et l’élaboration de méthodologies à partir de recherches antérieures. J’ai découvert que mes compétences de mise au point de modules et de réalisation d’analyses à l’aide d’outils ETC s’appliquaient parfaitement à la création de modèles d’analyse spatiale à l’aide de ModelBuilder. La visualisation d’un organigramme de processus et de l’analyse de données spatiales m’ont été très utiles au cours de ce stage.

J’avais besoin d’améliorer mes connaissances sur les zones riveraines hydrologiques et, pour ce faire, je me suis plongée dans divers documents de recherche, mettant à profit mes compétences de recherche que j’avais acquises dans le cadre de mon projet de mémoire de maîtrise. Ce processus m’a permis de saisir les subtilités du domaine et d’adapter les méthodologies à nos objectifs de recherche.

Pourquoi pensez-vous qu’il est important d’étudier les zones riveraines?

Les zones riveraines ont de nombreuses fonctions écologiques, et leurs modifications ont un impact sur différents domaines, notamment les écosystèmes aquatiques, la stabilité des berges, le risque d’inondation, la qualité de l’eau potable, etc. Des recherches plus approfondies sur ces sujets, axées sur les différents impacts, peuvent fournir des informations précieuses et favoriser des décisions politiques éclairées. L’utilisation d’une approche complète intégrant le LiDAR, les modèles numériques d’altitude à haute résolution, la classification des images satellites, l’analyse spatiale hydrologique, les caractéristiques du sol et l’analyse détaillée du terrain peut être déterminante pour la caractérisation d’une zone riveraine importante sur le plan écologique. Il est essentiel de communiquer efficacement sur la faisabilité et les avantages de ces processus exhaustifs pour motiver les efforts de conservation des écosystèmes. L’utilisation de cartes, de cartes narratives, d’analyses statistiques et de documents de recherche pour transmettre des résultats peut inciter les parties prenantes et les décideurs à prendre des décisions éclairées et à promouvoir la gestion durable des zones riveraines.

Dans votre candidature au prix Esri Young Scholars, vous avez déclaré que le recours accru aux SIG pendant la pandémie vous a inspirée à entreprendre le programme ADGISA de l’Université de Vancouver Island. Y a-t-il un domaine ou un secteur particulier dans lequel vous espérez utiliser les SIG? 

Dans mes fonctions précédentes, j’ai eu l’occasion de créer des tableaux de bord, ce qui a éveillé mon intérêt pour la visualisation des données et son impact potentiel. Au milieu de la pandémie, j’ai vu les tableaux de bord ArcGIS de la COVID-19 utilisés pour préparer les avis en matière de santé et les stratégies d’allocation des ressources. Le rôle de la visualisation des données géospatiales dans la transmission d’informations essentielles en temps réel et dans la motivation du développement de solutions innovantes a éveillé ma passion pour l’utilisation de la technologie géospatiale afin de relever les défis environnementaux les plus pressants. Cela m’a motivée à poursuivre le programme de l’Université de Vancouver Island et m’a inculqué un sens profond de cette utilité et en ma capacité à contribuer efficacement aux efforts de conservation de l’environnement. Grâce à ma formation d’ingénieure et aux nouvelles compétences acquises dans le cadre du programme, je suis déterminée à exploiter le potentiel des outils d’analyse spatiale avancés pour élaborer des solutions stratégiques d’atténuation du changement climatique, de produire des résultats environnementaux positifs et de contribuer à un avenir durable.

Ayant (presque) terminé le programme ADGISA de l’Université de Vancouver Island, y a-t-il quelque chose que vous feriez différemment dans le cadre des recherches auxquelles vous avez participé pendant vos études supérieures à l’Université du Colorado, ou y a-t-il une cartographie ou une analyse spatiale supplémentaire que vous aimeriez faire sur la couverture LTE à l’intérieur des bâtiments?

Par rapport à 2014, les outils de collecte de données spatiales ont connu des avancées significatives. Mon projet de fin d’études à l’Université du Colorado consistait à collecter, à évaluer et à améliorer la couverture LTE de la sécurité publique à l’intérieur des bâtiments. Si je devais collecter des données de sondage aujourd’hui, j’opterais pour ArcGIS Field Maps/ArcGIS Survey123 en raison de la commodité de la collecte des données et de la visualisation en temps réel sur l’interface cartographique. Quand j’ai participé au cours en ligne ouvert à tous d’Esri sur l’architecture, l’ingénierie et la construction (AIC) (Transformer les projets d’AIC grâce aux technologies SIG et BIM), j’ai été impressionnée par les modèles BIM en 3D captivants qu’on y présentait. L’utilisation de modèles 3D pour la planification et la conception de la couverture LTE à l’intérieur des bâtiments, l’analyse des lacunes de couverture et l’identification des interférences permettraient une compréhension intuitive de la propagation des ondes radio, améliorerait la précision de l’analyse et offrirait un moyen visuellement attrayant de communiquer nos résultats aux parties prenantes. L’adoption d’outils modernes de collecte et d’analyse de données spatiales et l’exploitation de la puissance des techniques de visualisation 3D ouvrent des perspectives passionnantes pour l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience de nos projets dans le domaine des télécommunications et au-delà.

Et le mot de la fin?

En suivant le programme ADGISA, j’ai eu l’occasion d’explorer diverses applications des SIG. De l’aménagement urbain à la gestion de l’environnement en passant par l’élaboration des transports et des infrastructures, les possibilités semblent infinies. La capacité d’analyser des données spatiales, de visualiser des tendances et d’en tirer des renseignements utiles ouvre de nouvelles perspectives en matière de résolution de problèmes et d’innovation. J’espère qu’un plus grand nombre de personnes de divers horizons exploreront la technologie géospatiale et appliqueront leurs compétences uniques pour mettre au point des solutions innovantes.

Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.