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Sur la carte présente Zinta Amoliņš

Les élèves de Zinta Amoliņš, enseignante de français en Ontario, ont exploré l’œuvre Candide ou l’Optimisme de Voltaire en utilisant les systèmes d’information géographique (SIG). 

Zinta Amoliņš, enseignante de français à l’ École secondaire catholique Renaissance (Aurora, Ontario), vous surprendra peut-être par son projet où elle a mis à profit les systèmes d’information géographique (SIG) dans le cadre de l’enseignement du français! L’utilisation des SIG en éducation primaire et secondaire est souvent associée aux sciences humaines, notamment à la géographie ou même aux sciences naturelles, puisqu’ils sont idéaux pour collecter, analyser et communiquer des données. Mais, les SIG par leur polyvalence permettent la création de projets pertinents pour les élèves dans presque toutes les disciplines. Le projet de Zinta en est un bon exemple.

Portrait de Zinta Amoliņš. En avant-plan, elle tient dans sa main le roman Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand. Le livre est ouvert environ à la moitié et cache le bas du visage de Zinta. Zinta a la peau blanche; ses yeux bleu foncé jettent un regard pesant. Elle a les cheveux détachés tombant en cascade plus bas que ses épaules. Ils sont de couleur châtain-blond et sont légèrement ondulés. En arrière-plan, il y a une bibliothèque remplie d’objets divers tels que des livres, des documents, un portrait dans un cadre et d’autres objets non identifiables.

Zinta Amoliņš est enseignante de français à l’École secondaire catholique Renaissance à Aurora au nord de Toronto.

Zinta a été initiée aux SIG par ma collègue Krista Amolins , sa sœur, qui lui a présenté cette technologie il y a plusieurs années. À l’époque, elle trouvait la technologie très intéressante et inspirante, mais elle la trouvait aussi complexe d’utilisation et ne voyait pas de bons cas d’usage pour ses élèves. Le temps a passé et la technologie a évolué en offrant maintenant de nombreuses options plus accessibles et faciles d’utilisation pour les personnes n’étant pas des professionnelles en SIG.

Zinta, qu’est-ce qui t’a finalement amené à utiliser les SIG avec les élèves?
Je cherchais un projet original à donner à mes élèves. Mon idée au début était de tracer les lieux du roman sur une carte du monde tout simplement comme activité d’exploration et de révision. J’ai ensuite eu un « flash » d’inspiration que ce serait même plus intéressant de laisser les élèves faire l’exploration avec des outils technologiques et d’en faire une évaluation cumulative.

Que devaient faire les élèves pour ce projet?
Dans le cadre de l’étude du roman Candide ou l’Optimisme par Voltaire, les élèves devaient faire l’exploration d’un thème en démontrant comment il était présent à chaque lieu visité par le protagoniste. Ils devaient donc noter les personnages, le schéma narratif, les symboles, le dialogue, etc., en lien avec le thème. En créant des cartes narratives avec ArcGIS StoryMaps , les élèves ont donc vu l’évolution du thème à travers le roman en lien avec des lieux particuliers et comment le lieu contribuait à la compréhension du thème.

L’édition de 1759 du roman Candide, ou l’Optimisme est ouvert sur la page titre. Il y est écrit « CANDIDE, OU L’OPTIMISME, TRADUIT DE L’ALLEMAND DE MR. LE DOCTEUR RALF ». Sous quoi, il y a une impression d’une image où s’entremêle de façon pêlemêle des fleurs, du feuillage, un bâton et potentiellement une trompette. Au bas de la page, il y a deux lignes horizontales l’une sur l’autre orientées de façon parallèle, mais pas tout à fait. Celle du dessus est environ le double en épaisseur que celle du dessous. En largeur, les deux lignes font environ les deux tiers de la page. Sous ces lignes, il est écrit « MDCCLIX ». Le rebord extérieur des pages est rouge et un ruban-signet vert conifère dépasse du livre au centre en bas. Le livre est à la verticale sur un fond s’apparentant à du feutre bleu-gris.

Candide ou l’Optimisme, 1759

L’image est un extrait d’une carte narrative d’élève. À gauche, il y a une bande noire à côté de laquelle une section est dédiée à du texte et des photos; le tout est numéroté. Il y a une image floue en haut de laquelle on retrouve le chiffre trois sur une pastille de couleur rose. Sous l’image, il est écrit « Surinam » en rose sur un fond rose pâle. Il y a neuf lignes de texte écrit sous ce mot; les mots de ce texte sont sous un effet flou. À droite et occupant les deux tiers de l’image en largeur, il y a sur un fond noir un globe terrestre. Il est centré sur l’océan Atlantique, au centre duquel il est écrit « Atlantic Ocean ». Les continents sont de couleur vert forêt. Il y a des mots illisibles sur les Grands Lacs. « South America » est écrit sur le Brésil en noir sur un fond beige jaunâtre un peu comme si c’était écrit sur plusieurs petits Post-it. Des pastilles avec les chiffres trois et deux sont en Amérique du Sud. Seule la pastille numéro trois a un cercle noir sur fond rose, les autres pastilles ne sont que rose. Au niveau du Congo en Afrique, il est écrit « Africa », idem en noir sur fond de semblable à des Post-It. Même chose en Europe, où l’étiquette « Europe » est environ en Tchéquie. En Europe, il y a trois pastilles, numéro un environ aux Pays-Bas, quatre au nord-ouest de la France et cinq au nord de l’Italie. La partie en eau sur le globe est bleu pâle avec un motif répétitif d’imitation de vagues.

Exemple d’une carte narrative d’élève.

Quels éléments du programme ont été couverts et quelles approches pédagogiques as-tu utilisées avec ce projet?
Je me suis servie principalement de la modélisation/démonstration, mais également de l’approche collaborative et de l’apprentissage par la pratique. Il y a plusieurs éléments du programme du ministère de l’Éducation de l’Ontario qui ont été couverts par ce projet. 

En lecture

  • Relever dans les textes à l’étude l’information exprimée de façon explicite et implicite.
  • Établir un parallèle entre ses champs d’intérêt et ses connaissances d’une part et les thèmes des textes lus d’autre part.

En écriture :

  • Tenir compte au moment de la collecte de renseignements de ses champs d’intérêt et de ses connaissances pour traiter certains aspects dans ses productions écrites.
  • Utiliser en écriture les connaissances linguistiques et textuelles apprises en technologies de l’information et de la communication.

Et comme les élèves de ce groupe suivent aussi le programme du Baccalauréat International (IB) , le projet a couvert des attentes propres à ce programme.

  • Connaître, comprendre et interpréter des éléments relevant des procédés littéraires, stylistiques, rhétoriques, visuels et/ou de représentation.
  • Analyser et évaluer la façon dont les textes offrent des perspectives sur les préoccupations humaines.
  • Communiquer en utilisant divers styles et registres, dans des buts variés et des situations différentes.

À quel(s) niveau(x) scolaire(s) ce projet était-il destiné?
Je m’en suis servie avec des élèves de la 12e année [équivalent à la 1re année de cégep au Québec], mais je le ferai encore avec d’autres classes. Je n’enseigne qu’aux 11e [secondaire V] et 12e années, mais je peux facilement voir comment on pourrait s’en servir avec des élèves de la 9e [secondaire III] et de la 10e [secondaire IV] également.

Quelles ont été les impressions des élèves au cours du projet?
Les élèves ont trouvé le concept et la technologie vraiment cool. Certains sont allés plus loin pour créer leur propre thème ou pour ajouter d’autres éléments. Ils ont beaucoup aimé l’idée d’utiliser les cartes narratives pour d’autres projets (personnels ou académiques). Je leur ai donc promis de garder notre groupe ouvert pour qu’ils puissent s’en servir et faire le partage avec le groupe-classe. Mes élèves voulaient entre autres faire des cartes narratives pour des voyages scolaires qu’ils ont faits. Je pense qu’il y a eu un manque de temps, mais j’ai vu leur enthousiasme pour le futur.

Pour la suite, comment entrevois-tu ton utilisation des SIG et l’utilisation de ces outils par tes collègues?
C’est un nouvel outil dans ma banque. Si d’autres opportunités s’offrent, je m’y lance! J’ai aussi pu présenter la plateforme ArcGIS Online à mon département et à d’autres collègues de l’école. Il y en a qui s’en sont déjà servis dans leurs cours. Tout le monde trouve l’idée intéressante et engageante, mais ce n’est pas tout le monde qui a le temps ou l’énergie pour innover et inclure la technologie.

Nous remercions Zinta de nous avoir parlé de son utilisation des SIG avec ses élèves! Nous avons bien hâte de voir comment celle-ci va évoluer dans les années à venir.

Votre boîte à outils

Nous sommes toujours disponibles pour répondre à vos questions, vous guider et vous accompagner dans vos projets. Écrivez-nous à milieuscolaire@esri.ca .

Si vous voulez commencer votre aventure avec les SIG, rendez-vous sur notre site web pour obtenir gratuitement des comptes pour vous et vos élèves : k12.esri.ca .

Pour d’autres idées d’activité et pour trouver une panoplie de ressources, visitez notre portail de ressources pédagogiques .

À propos de l’auteur(e)

Arabelle Sauvé est spécialiste bilingue en éducation primaire et secondaire. Son rôle au sein du groupe Milieu scolaire et recherche d’Esri Canada est d’encourager et d’appuyer l’usage des SIG au primaire et au secondaire au Québec et partout dans le Canada français. Elle y parvient en créant et traduisant des ressources pédagogiques, en présentant des ateliers pour les enseignantes et enseignants et en les accompagnant dans leurs projets. Arabelle détient un baccalauréat et une maîtrise en géographie de l’Université du Québec à Montréal. Ayant toujours été passionnée par les milieux naturels et l’éducation, Arabelle a, au fil des ans, été régulièrement impliquée avec des organismes en environnement et en vulgarisation scientifique.

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