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Conférence des utilisateurs d’Esri : l’expérience d’une lauréate du prix Jeunes étudiants d’Esri

Parmi les plus de 17 000 participants à la Conférence des utilisateurs d’Esri 2017 à San Diego, on comptait une vingtaine d’étudiants du monde entier, tous lauréats du Prix Jeunes étudiants d’Esri. Apprenez-en plus sur Emily Acheson, lauréate du prix Jeunes étudiants d’Esri au Canada, et sur son expérience à la Conférence des utilisateurs.

« Il s’agit de la plus belle expérience que j’ai vécue lors d’une conférence, et je suis ravie d’avoir rencontré tant de gens extraordinaires. » Voilà comment Emily Acheson, doctorante en géographie à l’Université de la Colombie-Britannique et lauréate du prix Jeunes étudiants 2017 d’Esri au Canada, décrit sa participation à la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation d’Esri et à la Conférence des utilisateurs d’Esri. Elle est l’une des 21 étudiants du monde entier ayant obtenu cette récompense, ainsi qu’un voyage à la Conférence des utilisateurs, en reconnaissance de leurs travaux exceptionnels en sciences géospatiales.

Emily Acheson, en compagnie d’Alex Miller et de Jack Dangermond.

J’ai demandé à Emily, par courriel, de me faire part de ses réflexions sur son voyage, ses recherches et ses projets d’avenir.

KA : Quelles sont tes impressions générales de la Conférence des utilisateurs d’Esri et de la Conférence des utilisateurs intervenant en éducation d’Esri?

EA : Au départ, j’étais intimidée par le nombre et la diversité de personnes et de présentations, mais j’étais aussi très impressionnée par l’organisation impeccable des conférences. Leur envergure rend les efforts du personnel d’Esri et des bénévoles d’autant plus remarquables. Les présentations auxquelles j’ai assisté étaient enrichissantes, le personnel était toujours disponible pour nous orienter et il y avait des discussions et des ateliers interactifs sur tous les sujets imaginables. De plus, la nourriture était délicieuse!

KA : Y a-t-il des séances que tu as trouvées particulièrement utiles ou intéressantes?

EA : Les séances qui m’ont été le plus utiles étaient présentées à l’Expo. J’y ai passé le plus clair de mon temps à visiter les différents kiosques, à discuter avec les représentants et à utiliser les ordinateurs pour découvrir les nouvelles technologies d’Esri. J’ai été particulièrement impressionnée par le personnel des kiosques d’ArcGIS Pro et d’analyse spatiale, qui ont répondu à toutes mes questions et m’ont même expliqué la marche à suivre sur l’ordinateur.

KA : Comment as-tu trouvé le fait de rencontrer les autres lauréats du prix Jeunes étudiants d’Esri? Penses-tu rester en contact avec certains d’entre eux?

EA : J’ai eu la chance de faire partie d’un groupe incroyable d’étudiants du monde entier. Au départ, c’était un peu intimidant de rencontrer tout le monde, mais nous avions tant de choses en commun que nous sommes rapidement devenus proches et étions amis avant la fin de la journée. Nous avons créé des groupes sur WhatsApp et sur Facebook et nous nous sommes réunis pour assister à des événements durant la journée et explorer la ville en soirée. Nous avons appris une foule de choses sur les recherches de chacun et sur nos langues et cultures respectives. Nous nous envoyons maintenant des liens pouvant être utiles pour nos recherches, ainsi que des photos de notre voyage et de notre pays. J’espère demeurer amie avec tout le monde.

KA : Tu as reçu une bourse d’études en SIG d’Esri Canada il y deux ans. Penses-tu que cela t’a aidée à remporter le concours Jeunes étudiants d’Esri?

EA : Oui. Obtenir la bourse d’études en SIG d’Esri Canada m’a permis de mieux comprendre ce que les juges recherchent et d’améliorer mes cartes et mes affiches. Cela m’a aussi exposée à différents événements et concours organisés par Esri. Lors de la conférence, j’ai d’ailleurs reçu des commentaires constructifs sur ma dernière affiche, et je recherche constamment des manières de m’améliorer. Je suis profondément reconnaissante d’avoir remporté ces deux concours. 

KA : Peux-tu m’en dire davantage sur le projet que tu as soumis dans le cadre du concours Jeunes étudiants d’Esri?

EA : C’est la suite de travaux que j’ai entrepris lors de ma maîtrise en biologie à l’Université d’Ottawa. J’ai effectué une analyse spatiale comparative de la possession d’abris moustiquaires en Tanzanie et de la répartition des moustiques porteurs de malaria (cela s’apparente à la recherche de zones critiques, et nous espérions observer un plus grand nombre de propriétaires d’abris moustiquaires aux endroits où les moustiques abondent). Je n’ai trouvé aucune corrélation entre la possession d’abris moustiquaires et les zones critiques, ce qui est très surprenant puisqu’on pourrait penser qu’une plus grande concentration de moustiques entraîne une prévalence accrue de la malaria. L’affiche et le rapport que j’ai soumis dans le cadre du concours Jeunes étudiants d’Esri étaient la suite de ces recherches. J’ai utilisé la même méthodologie pour observer la fréquence d’utilisation d’abris moustiquaires et de pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides à effet rémanent (c’est-à-dire l’application d’insecticides contre les moustiques à l’intérieur des habitations) en Tanzanie. J’ai pu observer que, bien qu’il n’existe aucune corrélation entre l’utilisation d’abris moustiquaires et la répartition des moustiques, il y a une corrélation positive entre ce dernier facteur et la fréquence de pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides (c’est-à-dire qu’on trouve un plus grand nombre d’habitations traitées à l’insecticide dans les zones où il y a un plus grand risque de moustiques). Cela pourrait s’expliquer par le fait que la pulvérisation d’insecticides est limitée à certaines régions du pays où la prévalence de la malaria est plus élevée, tandis que l’utilisation d’abris moustiquaires est plus généralisée.

Les cartes et les diagrammes de dispersion des deux principales stratégies de prévention de la malaria en Tanzanie montrent qu’il n’y a aucune corrélation entre les populations de moustiques et l’utilisation d’abris moustiquaires, mais qu’il existe une corrélation positive entre la présence de moustiques et la fréquence de pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides à effet rémanent.

KA : Tu commences bientôt ta troisième année de doctorat. Je sais bien que tu n’es pas en mesure de me dire quand tu comptes terminer tes études, mais qu’espères-tu faire après avoir obtenu ton diplôme?

EA : J’espère travailler dans des laboratoires à l’étranger pour étudier l’écologie et l’épidémiologie des vecteurs de maladies, afin de voir comment les recherches que j’effectue présentement sont menées dans d’autres pays. J’adore le monde universitaire et je souhaite continuer à en faire partie, donc j’ai l’intention de travailler à la fois avec des organismes comme le Centers for Disease Control et avec une université à titre de professeur.

KA : Une dernière réflexion sur le fait d’être une jeune étudiante d’Esri?

EA : Je suis honorée et reconnaissante d’avoir fait partie du programme Jeunes étudiants d’Esri au Canada. Il s’agit de la plus belle expérience que j’ai vécue lors d’une conférence, et je suis ravie d’avoir rencontré tant de gens extraordinaires, au sein du groupe des jeunes étudiants comme à l’extérieur. Des experts de différents domaines m’ont permis de découvrir des technologies d’Esri. J’ai aussi réseauté avec des employeurs et des collègues potentiels du monde entier, et j’ai rencontré et côtoyé des amis exceptionnels qui m’ont beaucoup appris. Cette semaine a été unique et mémorable et je suis chanceuse de l’avoir vécue. J’espère pouvoir assister de nouveau à une Conférence des utilisateurs d’Esri un de ces jours.

Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.