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L’union des technologies SIG et BIM ouvre la voie à un avenir prometteur

L’union des technologies SIG et BIM (modélisation des données d’un bâtiment) est attendue depuis longtemps, et nous sommes fins prêts à exploiter pleinement le potentiel de ces deux incroyables technologies réunies. La récente annonce de partenariat entre Esri et Autodesk a suscité beaucoup d’enthousiasme et, déjà, on imagine les possibilités pour une foule d’industries qui pourront obtenir un portrait plus juste en visualisant les données relatives aux constructions humaines, à l’environnement, aux citoyens et aux réseaux qui unissent les éléments de ce grand tableau. Alors qu’autrefois on opposait (« une vision contre une autre »), on peut désormais combiner (« l’une et l’autre »).

Union des technologies SIG et BIM – de nouvelles possibilités

La plupart d’entre nous sont des experts qui connaissent à fond leur principal domaine, tout en s’intéressant aux domaines connexes. Nous débattons souvent de la mesure dans laquelle les frontières entre les différents domaines se chevauchent. Les SIG, une technologie horizontale, sont une source d’information et de ressources pour de nombreuses professions. Certains les considèrent même comme faisant l’objet d’une discipline à part entière. Nous sommes nombreux parmi les spécialistes des SIG à être curieux d’en apprendre davantage sur la technologie BIM. De quoi s’agit-il exactement? La technologie BIM, pour Building Information Modeling, est définie par Wikipédia comme un processus impliquant la création et la gestion de modèles numériques des caractéristiques physiques et fonctionnelles de bâtiments. Cette technologie exploite souvent la représentation en 3D afin d’améliorer la visualisation, plus particulièrement au sein d’équipes multidisciplinaires. Pour un spécialiste des SIG comme vous, qu’est-ce que cela signifie?

Imaginez toutes les pièces mobiles d’une voiture et la manière dont elles s’emboîtent les unes aux autres. La voiture, comme système complet, a un but fonctionnel, et doit opérer au sein d’un ensemble de véhicules sur une surface de conduite. Le même principe s’applique aux complexes immobiliers. Le processus de BIM tente d’analyser les besoins et d’y répondre. Grâce à son approche itérative, la modélisation des données d’un bâtiment permet de concevoir des modèles plus rapidement, avec précision, et d’améliorer la communication. Si vous avez déjà feuilleté une pile de dessins au format E d’un nouveau complexe de tours de bureaux, vous comprendrez mieux le chemin parcouru et l’importance de la technologie BIM.

L’amélioration des flux de données permettra de prendre de meilleures décisions et propulsera la prochaine évolution de la gestion « intelligente » des villes, des services publics, du transport, de la logistique et des infrastructures.

Ayant travaillé à la fois pour Esri Canada et pour Autodesk, je me suis toujours intéressé au flux de données entre leurs deux plateformes. C’est avec plaisir que j’ai appris ce nouveau partenariat avec Esri lors d’un événement d’Autodesk University, en novembre 2017.

À peu près tout le monde s’entend pour dire que les deux entreprises ont développé leur manière de faire en matière de conception, de planification, de visualisation, d’analyse et d’exploitation, et que certaines de leurs compétences se chevauchent; mais il n’existait aucun moyen simple d’échanger des données entre ces deux géants. Il y a plusieurs années déjà, les deux entreprises ont collaboré à la création d’un produit nommé ArcCAD. Cela a permis d’améliorer le flux de données, mais certaines limites demeuraient. La conversion de données fait depuis longtemps partie de nos processus; toutefois, certains renseignements étaient souvent mis de côté en raison des limitations de la solution. Au fil des ans, les organisations ont déployé une approche axée sur les meilleures technologies pour cette tâche, mais la collaboration entre les disciplines représentait pour le moins tout un défi, avec son lot d’erreurs possibles. Comment faire pour se préparer aux besoins futurs, si certaines données jugées inutiles par le passé deviennent un élément clé pour la compréhension des activités essentielles? Heureusement, ce partenariat comblera ces lacunes et permettra d’assurer le stockage, la mise à jour et la consultation de l’ensemble des données dans tout processus.

D’ailleurs, Bobby Del Rosario souligne dans un article sur ce nouveau partenariat que l’objectif est de collaborer à créer un flux de données direct, bidirectionnel et fluide, permettant aux propriétaires et aux firmes d’architecture, de génie et de construction de tirer parti de modèles plus précis des conditions actuelles aux étapes de planification et de conception, de minimiser la perte de données et d’assurer une gestion et une exploitation plus efficaces des infrastructures.

Alors que nous améliorons sans cesse notre méthodologie de conservation des actifs actuels, nous devons envisager une stratégie à long terme pour les nouvelles infrastructures. Afin de prolonger la durée de vie de l’ensemble des infrastructures, nous devons évaluer son rôle et son incidence sur nous, et voir dans quelle mesure nous l’influençons en retour.

Parlons du climat! Si un climat sans cesse changeant avec des phénomènes météorologiques graves devient de plus en plus la norme, nous devons comprendre et visualiser l’interaction entre les éléments et les conditions météorologiques. Un récent article publié sur nextcity.org aborde la façon dont les cartes des zones inondables de New York tiendront compte des changements climatiques lors du renouvellement de la cartographie de la ville. Cet ajout permettra de mieux analyser et planifier les interventions en cas d’inondation, en plus d’avoir une incidence sur les projets d’aménagement dans des zones critiques. L’information doit être partagée dès la conception initiale d’un projet d’aménagement. En combinant la BIM et les technologies SIG, les cadres de conception comme geodesign permettent d’analyser rapidement différentes options afin de minimiser les répercussions sur l’environnement et d’améliorer la résilience des nouveaux quartiers. Grâce à l’union de ces deux technologies, tous les renseignements de la conception à la construction, en passant par l’exploitation et la gestion, seront bientôt accessibles et tenus à jour.

Vous vous demandez peut-être pourquoi il est nécessaire que les SIG connaissent tous les détails d’un projet d’aménagement, et ce, à partir de sa conception initiale. Après tout, une grande quantité de ces renseignements ne sont pertinents que pour l’entretien régulier et continu. Mais supposez que vous appreniez lors d’un incident que le revêtement d’un bâtiment agit comme un accélérateur de flammes. Les renseignements de l’ensemble du cycle de vie de l’actif gagneront alors en importance. Si les données sont facilement accessibles et qu’il est possible de les partager entre ministères et organismes, les premiers répondants peuvent profiter de renseignements utilisables dans leurs opérations de sauvetage. De plus, le fait d’utiliser les SIG pour détecter et analyser toutes les situations similaires permet d’exploiter les données d’une façon très significative et d’éviter de futures tragédies.

Tous les aspects du cycle de vie d’un actif tirent de plus en plus profit des modèles 3D et des données complémentaires. Il peut sembler évident qu’un modèle 3D représente un avantage pour la conception et la présentation d’actifs, mais les solutions comme la réalité augmentée peuvent aussi superposer en temps réel l’information numérique à l’infrastructure physique réelle afin d’améliorer la gestion de ces actifs. Toute personne jouant un rôle dans la gestion d’actifs profitera de cette nouvelle union. Pour ma part, j’attends avec impatience ce que l’avenir nous réserve.

Même si cette annonce est plutôt récente, on remarquait depuis un certain temps déjà une amélioration de l’intégration des technologies SIG et BIM. Je prévois des annonces intéressantes lors de nos conférences ainsi que des moments exaltants cette année. À suivre!

Pour en apprendre davantage sur le partenariat entre Esri et Autodesk, consultez les pages suivantes :

Ce billet a été écrit en anglais par Barry Kelly et peut être consulté ici.