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Comment utiliser les SIG dans les télécommunications pour la documentation et les rapports

Avez-vous déjà entendu parler de la parabole appelée « C’est de l’eau »? David Foster Wallace, célèbre romancier nord-américain, a raconté cette histoire simple à une classe de fin d’études en 2005. Voici ce qu’elle raconte : deux jeunes poissons nagent et croisent le chemin d’un poisson plus âgé qui les salue et leur dit « Bonjour, les gamins! L’eau est bonne? » Les deux jeunes poissons nagent un peu, puis l’un d’eux se tourne vers l’autre et lui demande : « Tu sais ce que c’est, toi, de l’eau? ».

J’aime cette parabole. Je l’utilise chaque fois que j’en ai la chance. Je sais ce que vous pensez : quel est le rapport avec le titre de ce billet de blogue? C’est qu’on parle de prise de conscience, ou peut-être d’un manque de prise de conscience. Ce n’est pas une opinion négative, mais je pense qu’elle s’applique parfaitement à ce sujet. La conscience spatiale, lorsqu’il s’agit d’activités de documentation et d’établissement de rapports sur les actifs du réseau, est souvent utilisée, que l’on s’en aperçoive ou non! C’est pourquoi, dans ce billet, je souhaite contribuer à cette « prise de conscience ». Comment un opérateur de télécommunications peut-il tirer parti de la géographie et des technologies spatiales pour améliorer ses pratiques de documentation et de rapports liées à la gestion des actifs et à l’analyse des réseaux? Alors, plongeons dans le sujet (passez-moi le jeu de mots) et apprenons-en plus sur l’eau!

La documentation et les rapports ne sont pas les sujets les plus prestigieux qui soient. Dans le monde des télécommunications, c’est pourtant un sujet important. La documentation et les rapports permettent de créer les produits d’information que les opérateurs de télécommunications utilisent pour agir. Qu’est-ce que ça signifie plus précisément? Dans le monde des opérateurs de télécommunications, cette activité fait référence à la documentation de haute qualité des actifs (clients et réseau) et à l’analyse de ces actifs pour aider à prendre des décisions. Les opérateurs le font depuis longtemps, en documentant leurs actifs et en prenant des décisions à leur sujet au moyen d’une certaine forme d’analyse. Il existe une composante essentielle de cette activité que les opérateurs exploitent, peut-être sans même le savoir. Cette composante essentielle est l’eau. Non, non, je plaisante. C’est la géographie. La documentation et les rapports sur les actifs dans le domaine des télécommunications ont, et auront toujours, un volet géographique, que l’on s’en rende compte ou non. Dans ce billet, je souhaite mettre en lumière les activités et les défis des opérateurs en matière de gestion des actifs et d’analyse des réseaux, et expliquer comment la géographie, en particulier avec un système d’information géographique d’entreprise, peut aider à libérer le potentiel de cette composante essentielle pour la prise de décisions commerciales valables. Regardons quelques exemples.

Diagramme circulaire des activités courantes d’une entreprise de télécommunications. Il se divise en grandes sections, le centre représentant la partie matérielle du réseau de télécommunications de l’opérateur. Toutes les sections du diagramme sont légèrement grisées, à l’exception de la section intitulée Documentation et rapports.

Gestion des actifs

Tous les opérateurs documentent leurs réseaux depuis que ceux-ci existent. Et, qu’on le reconnaisse ou non, toutes les pratiques de gestion des actifs s’articulent autour de la compréhension et de la documentation du réseau tel qu’il existe dans l’espace géographique. Où se trouve mon réseau filaire? Où se trouve mon réseau sans fil? Où se termine ce port sur ce commutateur? À quel étage de ce bâtiment ce câble passe-t-il? Le thème commun est « où ». Les opérateurs ont mis en place des pratiques de gestion des actifs qui s’articulent autour de la compréhension de la localisation de ces actifs. Ce n’est pas nouveau, non.

Vue nocturne d’une ville avec des icônes en filigrane reliées par des lignes soulignant les nombreux aspects du réseau.

Quel est donc le défi à relever pour faire cela et le faire bien? Étant donné que les opérateurs « font cela » depuis longtemps, des silos de données se sont créés, peut-être involontairement, en raison de la structure de l’organisation. Par exemple, les équipes d’ingénieurs des infrastructures hors bâtiments ont des systèmes en place pour « leurs » affaires, et les équipes d’ingénieurs des équipements dans les bâtiments ont un autre système pour « leurs » affaires. Cela ne veut pas dire que c’est toujours le cas pour chaque opérateur, mais vous comprenez le comportement habituel et vous voyez comment les silos commencent à émerger. Parfois, les silos apparaissent en raison de la technologie qui est gérée. Par exemple, le groupe du réseau sans fil gère ses actifs dans un système, tandis que le groupe du réseau filaire gère ses actifs dans un autre. Dans d’autres scénarios, les silos apparaissent en raison de pratiques historiques. Les systèmes hérités s’enracinent dans une organisation parce que ce sont ces systèmes qui étaient offerts quand est venu le moment de choisir la technologie. L’abandon d’un système hérité du passé peut s’avérer une tâche colossale, et les opérateurs maintiennent donc le statu quo.

Plusieurs raisons expliquent cette dissociation entre les systèmes de gestion des actifs choisis par un opérateur de télécommunications. Mais le gros problème que cela présente, c’est que ces systèmes, souvent hérités du passé, ne sont pas aussi riches en fonctionnalités qu’ils devraient l’être. En plus, ces systèmes séparés créent des silos de données. Alors qu’en fait, tous les actifs ou tous les fournisseurs, qu’ils s’agissent des infrastructures hors bâtiments ou des équipements dans les bâtiments, devraient travailler ensemble et représenter sur le marché un réseau de communications fondamental.

Les données cloisonnées sont synonymes de duplication des efforts, d’obstacles au partage, de perte de temps pour obtenir des réponses et de manque de confiance dans ce qui devrait être la source de données unique, c’est-à-dire le « réseau ». Et, soudain, se présente le système d’information géographique d’entreprise. Un SIG d’entreprise constitue l’outil par excellence pour rassembler les actifs d’un réseau. Pourquoi? En raison de la géographie. La géographie est le dénominateur commun de la gestion des actifs, quels que soient la technologie, l’organisation et l’héritage. Ainsi, même si les opérateurs pratiquent depuis longtemps la gestion des actifs de réseau, le concept d’emplacement n’a pas toujours été au centre de l’attention. En ce 21e siècle de gestion moderne des réseaux, la géographie est une composante essentielle de cette activité et devrait être au premier plan des préoccupations lorsque l’on documente le réseau.

Analyse des réseaux

Les opérateurs de télécommunications du monde entier doivent faire de l’analyse de réseaux. Cette activité fait référence à l’analyse des mesures dérivées du réseau de télécommunications actif afin d’aider à prendre des décisions d’avenir pour ce réseau en tant que tel et toutes les entreprises et clients qu’il sert. Les analyses des liaisons en visibilité directe, de la consommation de la bande passante, de l’utilisation des points d’accès sans fil, de la défaillance prévue des appareils et de tout le reste ne sont que quelques sous-catégories d’activités dans une longue liste d’analyses menant à des résultats que les opérateurs examinent pour les aider à prédire l’avenir. C’est la même chose qui arrive ici. Les opérateurs font ça depuis très longtemps. Le concept n’est pas nouveau. Les stratégies utilisées pour analyser ces paramètres ont souvent un aspect géographique sous-jacent. Mais l’opérateur en est-il conscient? Prend-il la géographie en considération? Peut-être, peut-être pas.

Image d’un diagramme à barres et d’un diagramme linéaire superposés.

Quel est le plus grand défi dans ce monde d’analyse? Certains opérateurs font de l’analyse de réseau et le font bien, ça, c’est certain. Isolent-ils activement la géographie ou l’intègrent-ils dans l’analyse qu’ils effectuent? C’est à débattre, ou si c’est le cas, ils ne s’en rendent même pas compte! Cependant, pour la plupart des opérateurs de télécommunications, le plus grand défi est d’exécuter cette analyse avec l’image complète du réseau issue de toutes les sources dans le paysage des opérations et des affaires. La difficulté réside dans le fait que les mesures (pièces) de ce grand casse-tête sont stockées dans des silos au sein de l’organisation. Il peut être compliqué de rassembler des données provenant de divers systèmes de soutien aux opérations et aux affaires en vue d’analyser un phénomène de réseau particulier aux fins de planification et de prévision. C’est parce que les ensembles de données sont volumineux et parfois difficiles à amalgamer. Les opérateurs continuent donc à faire de leur mieux, souvent sans disposer de toutes les données nécessaires et sans intégrer ou souligner l’incidence de la localisation dans l’analyse.

Oui, vous l’avez deviné. Les SIG (systèmes d’information géographique) peuvent venir à la rescousse. Comment? Quelle que soit l’origine de vos informations réseau (systèmes de soutien aux opérations ou aux affaires), le dénominateur commun à la plupart, voire à tous les ensembles de données, est la géographie. L’espace géographique constitue l’indétrônable clé maîtresse! Pourquoi un site sans fil consomme-t-il plus d’électricité que les autres? Pourquoi un nœud optique est-il toujours en pleine capacité entre 16 h et 17 h dans ce quartier? Et les demandes de service sont en augmentation, ici. Savons-nous pourquoi? Comment aborder ce problème? Existe-t-il des tendances qui sous-tendent toutes les déconnexions pour l’année en cours? La localisation est un paramètre qui entre en ligne de compte dans toutes ces questions. La géographie couvre sous le même chapiteau les réseaux et les clients, ce qui aide à répondre à ces questions opérationnelles et à planifier l’avenir.

Conclusion

Rien n’est plus accessible aujourd’hui que la capacité d’analyser les grands ensembles de données sur les télécommunications. Les dernières techniques en science des données sont là pour vous aider, ainsi que toutes ces avancées dans les technologies informatiques, comme l’infrastructure en nuage et les applications d’apprentissage automatique. La possibilité pour les opérateurs de télécommunications d’extraire des informations de la multitude de systèmes de soutien aux affaires et aux opérations n’a jamais été aussi facile et utile. La géographie est l’un de ces paramètres uniques qui rassemblent de riches ensembles de données. Ainsi, la voie claire et intelligente pour un opérateur est d’intégrer dans sa boîte à outils un système d’information géographique au service de toute son organisation. Si vous ne saviez pas grand-chose de la géographie et de son rôle dans la gestion et l’analyse des actifs de réseau, j’espère que vous avez maintenant une idée de sa portée. Vous voulez en savoir davantage? Consultez cette carte narrative ArcGIS StoryMaps intitulée ArcGIS pour la documentation et les rapports en télécommunications. Vous n’avez pas envie de lire? Ce n’est pas grave. La carte narrative comporte des éléments interactifs. Alors allez-y, sautez la lecture et plongez (clin d’œil) dans l’écoute et le jeu!