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Comment les formateurs du COGS ajoutent de nouvelles technologies au programme

Lorsqu’on donne de la formation sur les SIG, l’un des plus grands défis consiste à suivre l’évolution constante de la technologie. Découvrez comment les formateurs du Centre of Geographic Sciences (COGS), du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse, intègrent ArcGIS Pro et ArcGIS Online à leurs cours et utilisent la technologie de la machine virtuelle pour faciliter l’accès des étudiants aux logiciels.

Une grande part de tout cours collégial ou universitaire sur les SIG est consacrée au travail en laboratoire et aux devoirs. Pour ce faire, les élèves doivent généralement se rendre à un laboratoire informatique du campus où le logiciel installé. Toutefois, ceux-ci aimeraient de plus en plus être capables d’accéder à des logiciels et à des ressources, peu importe où ils se trouvent. Par ailleurs, l’industrie s’attend à ce que les élèves apprennent à utiliser les dernières technologies. Les établissements postsecondaires et les facultés se trouvent donc à composer avec divers défis d’infrastructure, puisqu’ils doivent continuellement adapter leur matériel d’enseignement pour rester à jour.

Au Centre of Geographic Sciences (COGS) en Nouvelle-Écosse, on utilise les machines virtuelles depuis plus de 10 ans afin de créer un milieu où les élèves peuvent apprendre comment administrer ArcGIS Server, réaliser en équipe des projets de clients et accéder aux logiciels et au matériel dont ils ont besoin. En ce moment, ils explorent des façons d’utiliser les machines virtuelles pour le programme d’analyse de données géospatiales, qui commencera l’automne prochain. 

Selon Kathleen Stewart, membre du corps enseignant : « Le COGS a commencé à utiliser les machines virtuelles pour que les élèves aient plus de droits d’accès et apprennent à administrer une installation d’ArcIMS. Depuis ce temps, l’utilisation des machines virtuelles est devenue une façon simple et rapide de travailler avec un nombre illimité d’applications avancées. C’est un environnement qui favorise l’utilisation à grande échelle de méthodes heuristiques d’enseignement et d’apprentissage. En outre, la remise en état du système se fait habituellement à l’aide du déploiement rapide d’une autre machine virtuelle. Cela permet aux élèves de se bâtir une confiance et d’acquérir des compétences en résolution de problèmes et en prise de décisions. »

Parmi les établissements d’éducation postsecondaire au Canada, le COGS est l’un des premiers à adopter ArcGIS Pro dans l’enseignement. Il vise une répartition de 70 % ArcGIS Pro et 30 % ArcMap au cours de l’année scolaire 2018-2019. Cependant, Monica Lloyd, membre du personnel enseignant du COGS, affirme : « La recherche de la place optimale d’ArcGIS Pro dans nos projets n’est pas terminée. De nombreuses questions persistent à savoir comment l’incorporer de la meilleure façon. À mesure que nous avancerons et intégrerons de plus en plus ArcGIS Online dans le programme, notre utilisation de l’application augmentera. »

« Il importe aussi de travailler conjointement avec les partenaires de l’industrie afin de bien préparer les diplômés aux tendances du secteur. Comme de plus en plus d’employeurs optent pour ArcGIS Pro, nous devrons donc réviser notre programme d’enseignement pour équilibrer l’apprentissage des diverses applications. L’objectif principal du COGS est d’offrir un programme d’études dont le contenu est actuel et en symbiose avec les usages et besoins de l’industrie. »

L’intégration de données 2D et 3D est l’une des forces d’ArcGIS Pro. Les étudiants ont d’ailleurs pu le découvrir par eux-mêmes dans le cadre d’un projet pour la Orienteering Association of Nova Scotia. Ils ont examiné l’imagerie d’un fond de carte superposé à un modèle de terrain pour mieux connaître la zone d’étude. Ils ont ensuite appris à élaborer des modèles de bâtiments dans SketchUp, à les importer dans ArcGIS Pro et à produire un vidéo de survol de la scène en 3D.

Screen Clipping

Un vidéo de survol comme celui-ci, préparé par Andrew Brophy et présentant les modèles de bâtiments en 3D de l’exposition Annapolis Valley Exhibition (cartographie de 2017), se crée facilement dans ArcGIS Pro sans avoir à lancer d’autres applications.

Une autre force d’ArcGIS Pro est son lien étroit avec ArcGIS Online. L’application permet en effet d’ajouter sans difficulté du contenu en ligne à une carte ou une scène. De même, le partage de cartes ou d’entités d’ArcGIS Pro à ArcGIS Online se fait tout aussi facilement. Les étudiants apprennent à élaborer des cartes récits et des applications web pour présenter les résultats de leurs recherches à la faculté. Trois d’entre eux, Kathleen Stewart, Monica Lloyd et Dave MacLean, ont d’ailleurs présenté leurs cartes récits lors de la Conférence des utilisateurs d’Esri Canada à Halifax et à la Conférence des SIG dans l’éducation et la recherche, qui a eu lieu à Toronto.

Kathleen adore le modèle de carte récit en cascade. « La bibliothèque de modèles de carte récit en cascade (particulièrement Celebrating Women’s Rights) m’a grandement aidée à trouver l’inspiration nécessaire pour écrire mon premier texte en cascade. J’ai aussi eu la chance d’être suivie par des spécialistes en carte récit, Dave MacLean et Monica Lloyd. J’ai trouvé l’interface simple et facile à utiliser. Dès que j’ai compris comment ajouter une image d’arrière-plan, rien ne pouvait plus m’arrêter. Le fait qu’il s’agisse d’un document évolutif pouvant être mis à jour même après avoir été publié est très intéressant. Pardonnez mes compétences en conception (ou plutôt mon manque de compétences); sachez toutefois que j’ai eu beaucoup de plaisir à créer ce récit cascade. »

Comme l’explique Monica : « Créer une carte récit enseigne aux étudiants l’importance d’élaborer un scénario et d’organiser la présentation en se concentrant sur l’essentiel du message à transmettre au public. Les apprenants sont encouragés à décrire de façon détaillée non seulement les cartes et les textes web dont ils ont besoin pour leur présentation, mais aussi les éléments multimédias (images, graphiques, logos, cartes, diagrammes, vidéos, fichiers son, etc.) qui pourraient dynamiser le récit. Le fait de prendre le temps de s’organiser dès le début facilite l’assemblage de la présentation. Nous recevons de plus en plus de demandes d’entreprises qui désirent que nos étudiants et nos diplômés créent des cartes récits pour des présentations. C’est vraiment le nouveau format de présentation des données spatiales. »

Un exemple d’une carte récit créée par un élève en cartographie des sciences géographiques est la Cote 145, qui montre le récit du Capitaine Percival William et de la carte qu’il a utilisée pour mener les compagnies « C » et « D » du 85e Bataillon à la capture de la cote 145 de la crête de Vimy. Noah MacLaughlin a travaillé conjointement avec un client pour faire des recherches et créer un récit mettant en vedette la carte originale. Ils désiraient aussi permettre aux lecteurs d’explorer les caractéristiques de cette dernière, superposée à une imagerie récente de la crête de Vimy, à la fois en 2D et en 3D. Cette carte récit a été reconnue par l’Association canadienne de cartographie, qui lui a remis le prix de la Cartographie-Web 2017 lors de son congrès annuel à l’Université Carleton, à Ottawa, en juin 2017.

Noah MacLaughlin, Cartographie 2016, a créé cote 145, une carte récit en cascade autour de la carte utilisée par le capitaine P. W. Anderson durant la bataille de la crête de Vimy.

Connaissez-vous d’autres formateurs qui utilisent ArcGIS Pro ou ArcGIS Online dans leur enseignement? Faites-nous part de vos histoires dans la section ci-dessous.

Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.