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Kendra Munn : une lauréate Esri Young Scholar devenue spécialiste en solutions urbaines

Récipiendaire d’une bourse d’études en SIG d’Esri Canada. Lauréate du prix Esri Young Scholar. Titulaire d’une maîtrise en systèmes d’information géographique et en sciences. Et maintenant, spécialiste en solutions urbaines à Esri Canada. Pour Kendra Munn, 2021 est une année très fructueuse.

Ce sont les couleurs de l’affiche qui ont d’abord attiré mon attention : sarcelle et magenta sur un fond sombre, utilisées sobrement, mais à bon escient pour faire ressortir le texte et la symbologie des entités sur la carte. Il s’agit de l’affiche envoyée par Kendra Munn quand elle a postulé pour la Bourse d’études en SIG d’Esri Canada à l’Université Simon Fraser. Je savais que si Kendra avait mené ses recherches aussi habilement qu’elle avait présenté son affiche, elle pourrait poser sa candidature pour le Prix Esri Young Scholar (EYS) au Canada.

Carte de Vancouver avec médaillons montrant les résultats d’une analyse de l’adéquation de l’habitation pour chacun des logements des cinq immeubles modèles. Les logements aux étages supérieurs dans des immeubles situés proches de l’eau présentent des niveaux d’adéquation plus élevés que les logements aux étages inférieurs dans des immeubles près du centre de la ville.

L’affiche soumise par Kendra Munn dans le cadre du concours de la bourse d’études d’Esri Canada et du prix Esri Young Scholar présentait une vue en 3D de Vancouver, où les tons sarcelles indiquent une forte adéquation de l’habitation et les tons magenta, une faible adéquation de l’habitation.

Cette année, le concours EYS n’a pas reçu un nombre record de candidatures, mais s’est distingué à d’autres égards : pour la première fois, un étudiant dans un programme collégial s’est classé parmi les trois premières places; des étudiants en histoire et en archéologie ont figuré parmi les finalistes; et, outre sa candidature au concours EYS, Kendra a également postulé au nouveau poste de spécialiste en solutions urbaines.

Réflexions sur la Conférence des utilisateurs d’Esri

En juillet dernier, avant que Kendra ne se joigne au groupe Milieu scolaire et recherche, je lui ai posé quelques questions sur son expérience en tant que lauréate Esri Young Scholar à la Conférence virtuelle des utilisateurs d’Esri.

Que pensez-vous du format de l’UC, qui propose des séances techniques et des présentations de partenaires « en direct » ainsi que des présentations d’utilisateurs préenregistrées accessibles sur demande?

J’ai trouvé que le format de la conférence virtuelle des utilisateurs était bien pensé. Le fait de préenregistrer les présentations d’utilisateurs permet de les visionner une fois les séances en direct terminées, sans créer de conflit d’horaire, pour assurer un programme personnalisé, complet et souple. Je suis également ravie que les autres présentations se soient déroulées « en direct » de manière à entretenir le mélange d’enthousiasme et d’anticipation à l’approche d’une conférence véritablement en personne. Ainsi, les participants se réjouissent à l’avance de certaines séances, en plus d’avoir la possibilité de poser des questions aux experts sur le matériel.

À quelles séances avez-vous assisté? Comptez-vous visionner certains enregistrements?

J’ai assisté aux séances Introduction à ArcGIS Indoors; Le 3D dans ArcGIS; Introduction à l’API d’ArcGIS pour Python; ArcGIS : création de cartes thématiques; et Amélioration des flux de travaux au moyen du BIM et des SIG. Malheureusement, j’ai été vraiment occupée durant la semaine de la conférence, alors je n’ai pas pu assister à autant de présentations que je l’aurais souhaité. Les séances enregistrées que j’espère regarder une fois mes études terminées sont trop nombreuses pour que je vous en dresse la liste, mais en voici quelques-unes : ArcGIS Pro : introduction à l’utilisation des données CAO; Introduction à ArcGIS Velocity; ArcGIS : introduction à l’apprentissage profond; et Analyse 3D dans ArcGIS : classification LiDAR et extraction d’entité. Et bien sûr, L’heure cartographique (Mappy Hour)!

Avez-vous pu assister à l’une des réunions du groupe d’intérêt spécial (GIS) le jeudi?

J’ai assisté au GIS sur les installations et l’espace intérieur, qui présentait plusieurs façons dont différentes organisations utilisent la technologie Indoors d’Esri pour simplifier l’orientation, l’optimisation de l’utilisation de l’espace et d’autres solutions liées à la gestion des installations. Celui-ci m’intéressait, étant donné que j’ai passé un certain temps à faire de la modélisation 3D de l’extérieur des bâtiments, mais que je n’ai pas encore beaucoup touché aux données sur les espaces intérieurs. Les applications étaient intéressantes et variées, de l’analyse de l’orientation et de la circulation dans les aéroports aux systèmes de réservation de postes de travail pendant la pandémie de COVID-19, en passant par l’évaluation des problèmes d’exposition dans les musées. Cette expérience m’a donné envie d’essayer ArcGIS Indoors quand j’en aurai l’occasion!

J’aurais aimé assister à davantage de réunions du GIS. Celles sur les objectifs de développement durable, la gestion des catastrophes et des urgences, ainsi que la sécurité et la sûreté des entreprises ont vraiment piqué ma curiosité. Mais le temps m’a manqué, encore une fois. Après mes études, j’adorerais avoir la possibilité de reprendre le temps perdu pour regarder les séances que j’ai manquées!

J’ai assisté en tant qu’observateur silencieux à la réunion Zoom pour les lauréats internationaux Young Scholar avec Jack Dangermond. Il dit se vouloir intéressé plutôt qu’intéressant, et c’est l’une des choses qui m’a probablement le plus marqué : poser des questions aux gens et s’intéresser à ce qu’ils font plutôt que se rendre intéressant. Est-ce que certains points de la réunion vous ont marquée ou ont changé votre façon de penser?

Les propos de Jack sur le fait qu’il essayait de se montrer intéressé plutôt que de se rendre intéressant m’ont aussi particulièrement frappée. En plus de favoriser une interaction et un engagement authentiques dans un contexte social ou de réseautage, ce qui est à mon avis également important, j’ai l’impression que ses paroles m’ont vraiment interpellée et ont fait écho à l’approche que j’essaie d’adopter en matière d’apprentissage. Je trouve important de toujours se questionner et se montrer avide d’en apprendre davantage, outre ce que l’on sait déjà. Surtout dans un domaine comme les SIG où la technologie est en constante évolution, tout comme le nombre de problèmes à résoudre. Et je pense qu’il est plus facile de poser des questions et d’apprendre quand on a la chance d’entretenir une passion.

Les plénières ont tendance à présenter un grand nombre de fonctionnalités, qu’elles soient nouvelles ou en cours de développement. Y en a-t-il que vous avez hâte d’essayer ou qui s’avéreraient utiles dans votre nouveau travail?

Tellement de nouveautés et de trucs intéressants ont été présentés pendant la plénière du premier jour qu’il est difficile de savoir par où commencer! Plusieurs seraient selon moi de bons outils potentiels à explorer pour mon nouvel emploi. La future application web ArcGIS GeoBIM et le plugiciel ArcGIS for AutoCAD, qui permettraient tous deux d’améliorer les modèles de villes 3D en intégrant les SIG aux données et à la documentation CAO/BIM, ont retenu mon attention. Je me réjouis également de pouvoir un jour tester SURE for ArcGIS pour créer des maillages détaillés et photoréalistes de zones urbaines à partir d’imageries et de données 3D en un rien de temps.

Plus précisément, je pense qu’explorer les capacités de cartographie d’ArcGIS Pro qui tiennent compte des étages pour visualiser et filtrer différentes entités des plans intérieurs serait également intéressant. J’ai aussi hâte d’essayer d’autres logiciels et fonctionnalités comme ArcGIS Insights pour découvrir les types d’analyse et de visualisation de données exploratoires du logiciel, et de jouer avec les voxels dans ArcGIS Pro pour voir les phénomènes que les données volumétriques 3D permettent de représenter et d’analyser. J’aimerais aussi vraiment essayer les outils d’apprentissage profond d’ArcGIS Pro pour la classification d’imageries et la détection d’objets, et ainsi faire ma première véritable incursion dans le nouveau monde passionnant de l’intelligence artificielle géospatiale (IAG).

Réflexions sur l’intégration au groupe Milieu scolaire et recherche

Kendra est entrée en poste le 2 septembre. J’étais curieuse d’en apprendre plus à son sujet, de connaître ses premières impressions sur son travail à Esri Canada et de savoir si elle avait écouté d’autres séances de l’UC.

Vous avez dit que vous n’avez pas pu assister à de nombreuses séances de l’UC, car vous consacriez la majeure partie de votre temps à vos études. Entre la fin de votre programme et le début de votre nouvel emploi, avez-vous eu la chance de regarder l’une des séances enregistrées?

Non, malheureusement, je dois l’admettre! Même après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé à la finalisation de ma thèse, donc je n’en ai pas eu l’occasion.

Vous travaillez pour l’entreprise uniquement depuis quelques semaines. Quelles sont vos impressions jusqu’à présent? Y a-t-il des différences entre étudier de la maison et faire du télétravail?

C’est génial jusqu’à présent! J’adore être payée pour faire un travail qui englobe tous les meilleurs aspects de l’école (que j’aime beaucoup, vu mon statut d’ancienne étudiante professionnelle). Les projets qui m’ont été confiés sont très variés et touchent tous, de près ou de loin, la recherche ou la résolution de problèmes. Certains sont axés sur l’apprentissage de nouvelles compétences et la découverte de nouveaux logiciels, ce qui est un vrai plaisir. Il arrive que les tâches d’un nouvel emploi deviennent rapidement répétitives et qu’on n’y apprenne rien de nouveau, à moins de chercher activement à obtenir un nouveau poste. Mais ici, on nous encourage à apprendre continuellement de nouvelles choses. Chaque tâche accomplie est donc beaucoup plus gratifiante. De plus, j’aime les initiatives mises en place par l’entreprise pour favoriser les relations sociales entre les employés pendant la pandémie, laquelle a accru le sentiment d’isolement chez bien des gens.

Étudier et travailler à distance ont tous deux l’avantage majeur suivant : l’on ne perd pas deux heures par jour en déplacements. Toutefois, durant mes études, j’avais l’impression de passer la majorité de mes journées à travailler sur ma thèse, car je croyais qu’elle pouvait toujours être améliorée. En télétravail, j’ai des heures et des tâches plus clairement définies. C’est bien de les mettre de côté à la fin de la journée et d’avoir du temps libre!

Votre thèse portait sur l’analyse tridimensionnelle de l’adéquation des environnements urbains. Croyez-vous pouvoir en appliquer les concepts directement à votre travail ou tirer profit de vos nouvelles compétences en création de cartes narratives?

Absolument! Je travaille déjà à un projet pour lequel mes recherches de thèse se sont avérées très utiles, dans la mesure où il nécessite une forme d’analyse d’adéquation multicritères ainsi qu’une représentation tridimensionnelle du milieu urbain. D’un point de vue plus général, ma connaissance du logiciel ArcGIS CityEngine et de son langage CGA est très pertinente pour mon poste actuel. Cette base me sera utile, car une grande partie de mon travail sera axée sur la modélisation et l’analyse de scénarios urbains. En ce qui concerne les compétences acquises lors de la création du projet soumis au prix EYS, il s’est révélé très avantageux d’apprendre les bases de la visionneuse de carte et de la visionneuse de scène, car les capacités d’ArcGIS Online se sont grandement améliorées. C’est aussi un excellent moyen de partager et d’examiner les données géospatiales avec les clients. Je ne peux affirmer pour l’instant que je vais concevoir des cartes narratives, mais j’aimerais bien. C’est amusant d’en créer!

Dans votre candidature au prix EYS, vous décrivez l’« horreur » de réaliser que vous aimez les SIG dans un cours facultatif après avoir finalement choisi les sciences de l’environnement comme matière principale. Auriez-vous souhaité découvrir les SIG plus tôt au cours de votre programme de premier cycle?

Oh oui. C’était à mon avant-dernière session. J’étais enfin sur le point de terminer mon programme lorsque j’ai suivi mon premier cours d’introduction aux SIG. J’ai tellement aimé la matière que je suis restée aux études deux ans de plus pour obtenir un certificat en SIG. Je n’ai jamais suivi d’autres cours avec ce formateur, mais il est l’auteur de l’un des livres numériques d’Esri Press que j’ai reçus grâce à la bourse d’études en SIG d’Esri Canada. Si j’avais connu le domaine plus tôt, j’aurais choisi les SIG comme matière principale, car mon université offre un baccalauréat complet (baccalauréat en sciences de l’information géographique) axé en parts égales sur les SIG et l’informatique. Il aurait été tellement avantageux d’en apprendre davantage sur la programmation, qui est très utile dans ce secteur : elle permet d’automatiser des tâches et de développer des outils, voire de nouvelles applications.

En résumé, si c’était à refaire, j’opterais plutôt pour un diplôme en SIG au premier cycle. Toutefois, je ne peux pas dire que je regrette totalement le chemin que j’ai pris. Après tout, si j’avais suivi une voie plus directe, je n’aurais peut-être pas remporté le prix EYS ni décroché un emploi à Esri Canada.

Avez-vous des conseils pour les étudiants qui envisagent de poser leur candidature au prix EYS l’année prochaine ou de faire carrière dans le domaine des SIG?

Pour les personnes qui envisagent de poser leur candidature au prix EYS, foncez! Je ne croyais vraiment pas gagner, car, même si mon projet était intéressant à sa manière, il ne portait pas sur un problème de grande ampleur, comme le changement climatique. Ma recherche comportait cependant un aspect novateur et ma méthodologie était solide. C’est selon moi la raison pour laquelle mon projet a été sélectionné. En outre, comme pour toute chose dans la vie, il faut viser l’équilibre. On souhaite évidemment accomplir un excellent travail pour les volets des SIG et de l’analyse. Il faut toutefois consacrer tout autant d’efforts aux autres aspects de la candidature (conception de la carte narrative, mise en page de l’affiche, déclaration personnelle), car la présentation compte. Par exemple, avant de soumettre ma candidature, en plus de me familiariser avec les différentes fonctions d’ArcGIS Online et d’ArcGIS StoryMaps, j’ai pris le temps d’apprendre à utiliser des logiciels de retouche d’images et de montage vidéo pour peaufiner mon travail.

Pour les personnes qui envisagent une carrière dans le domaine des SIG, je ne saurais trop insister sur l’importance d’apprendre autant que possible, même en dehors des cours. Le monde d’ArcGIS est tellement plus vaste que ce qui vous sera présenté! Pour vous démarquer, il est bien d’explorer diverses applications logicielles, pas seulement ArcGIS Pro et ArcGIS Desktop. De plus, Esri met à la disposition des étudiants curieux un grand nombre de ressources et de tutoriels gratuits, dont plusieurs ignorent peut-être l’existence. Il serait aussi utile de maîtriser quelques langages de programmation courants, tels que Python ou JavaScript. Ils vous permettront d’approfondir considérablement votre utilisation des logiciels SIG. Comme pour la plupart des carrières, le réseautage est essentiel. Si vous le pouvez, essayez d’assister ou de contribuer à un maximum de conférences d’utilisateurs et d’ateliers similaires. Si votre établissement d’enseignement fait partie des centres d’excellence SIG d’Esri Canada, c’est une excellente façon de s’impliquer davantage et de tester vos compétences lors d’événements comme le Défi des applications. Dans l’ensemble, l’important est d’être ouvert à apprendre de nouvelles compétences et à vivre des expériences inédites tout en s’amusant.

Vous voulez en savoir plus sur le travail de Kendra? Joignez-vous à nous lors du séminaire virtuel du GIS Day (mercredi 17 novembre). Kendra y discutera des solutions urbaines.

Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.