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Comment les SIG contribuent-ils à atténuer les effets de la chaleur extrême sur la santé publique?

Alors que le Canada connaît des records de chaleur cet été, de nombreuses personnes se demandent comment elles peuvent rester en sécurité, et les services de santé publique s’inquiètent des conséquences négatives de la température sur les Canadiens. Lisez la suite pour découvrir de quelles manières les services de santé publique et les administrations municipales peuvent exploiter les SIG pour atténuer les conséquences négatives des épisodes de chaleur extrême.

On estime que plus de 700 morts subites sont survenues entre le 25 juin et le 1er juillet en Colombie-Britannique (C.-B.), alors que la province connaissait une vague de températures extrêmes, avec un record canadien de 49,4 °C dans le village de Lytton. Ces épisodes de chaleur extrême font courir un risque accru de décès aux personnes souffrant de problèmes de santé sous-jacents et contribuent directement à la mortalité des personnes surexposées à la chaleur. La demande accrue sur les services d’urgence qui en résulte, par exemple auprès des ambulanciers, peut surcharger le système et retarder des soins essentiels aux personnes souffrant de problèmes urgents non liés à la chaleur. Des événements comme celui de Lytton et de la Colombie-Britannique en général ne sont pas isolés dans une partie du pays et peuvent se produire dans toutes les régions, de la côte ouest aux Maritimes. 

Les outils des systèmes d’information géographique (SIG) peuvent être exploités de plusieurs manières par les services de santé publique et les administrations municipales pour planifier les épisodes de chaleur extrême et en atténuer les conséquences négatives. Une interface SIG comme ArcGIS Online permet aux utilisateurs de visualiser facilement les données météorologiques en temps réel, les groupes de population vulnérables et les infrastructures d’urgence. L’intégration de divers ensembles de données à une interface unique permet aux décideurs de localiser les populations vulnérables aux chaleurs extrêmes et de voir s’il existe des infrastructures telles que des centres de rafraîchissement ou des stations d’approvisionnement en eau à proximité des personnes qui en auront le plus besoin. 

Carte web d’Environnement et Changement climatique Canada montrant les températures dans le sud de l’Ontario.

Carte web d’Environnement et Changement climatique Canada montrant les températures dans le sud de l’Ontario.

Les deux couches de la carte web ci-dessus montrent les relevés météorologiques actuels des stations d’Environnement et Changement climatique Canada et la température actuelle de l’air avec une résolution de 2,5 kilomètres. Elles sont fournies sous forme de service de cartographie web (WMS) à partir de la plateforme GeoMet d’Environnement et Changement climatique Canada. En consultant ces couches, les utilisateurs peuvent repérer précisément les zones géographiques les plus susceptibles d’être touchées par les températures les plus élevées.ad0f53b

Carte du sud de l’Ontario montrant les avertissements de chaleur s’étendant de Windsor-Essex aux régions de Toronto et de York.Carte du sud de l’Ontario montrant les avertissements de chaleur s’étendant de Windsor-Essex aux régions de Toronto et de York.

Carte du sud de l’Ontario montrant les avertissements de chaleur s’étendant de Windsor-Essex aux régions de Toronto et de York.

Les alertes d’Environnement et Changement climatique Canada peuvent également être intégrées dans une interface SIG. Cette couche fournit aux utilisateurs une source officielle sur le type, la localisation et la durée estimée des événements météorologiques extrêmes. Il est essentiel de savoir combien de temps un épisode de chaleur est censé durer, car plus la chaleur extrême dure, plus grand est le stress physiologique chez les personnes touchées.

Carte du sud de l’Ontario avec une couche montrant la privation matérielle au niveau géographique de l’aire de diffusion.

Carte du sud de l’Ontario avec une couche montrant la privation matérielle au niveau géographique de l’aire de diffusion.

En outre, les données socio-économiques telles que l’indice de privation matérielle peuvent aider à localiser les populations vulnérables qui courent un risque accru d’effets négatifs sur la santé pendant un épisode de chaleur extrême. La privation matérielle implique la privation des biens et des commodités qui font partie de la vie moderne, tels qu’un logement adéquat, une voiture, l’accès Internet à haut débit ou un quartier doté d’espaces de loisirs. La privation sociale, quant à elle, fait référence à un réseau social fragile, à l’échelle de la famille et même de la communauté. Elle se caractérise par le fait que les personnes vivent seules, par exemple, des parents seuls et des personnes séparées, divorcées ou veuves.

Les personnes plus vulnérables ou marginalisées peuvent ne pas disposer de la climatisation pour rafraîchir leur maison ou leur véhicule. Savoir où se trouvent ces populations peut aider à simplifier les stratégies d’atténuation de la santé publique, en permettant de cibler les endroits où les centres de rafraîchissement devraient être placés pour soutenir les communautés qui en ont le plus besoin.

L’intégration des données dans ArcGIS Online peut outiller les administrations municipales et les services de santé publique afin de leur permettre d’atténuer les effets néfastes des épisodes de chaleur extrême sur la santé. Les responsables peuvent localiser leurs populations vulnérables et intervenir pour les aider à surmonter le stress causé par la chaleur extrême. Les interventions menées grâce aux SIG peuvent contribuer à réduire le nombre de personnes souffrant de maladies liées à la chaleur et éviter de surcharger le système de soins de santé.

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Ce billet a été écrit en anglais par Brian Mosley et peut être consulté ici.