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L’ambassadrice des SIG du mois d’octobre : Celtie Ferguson

Découvrez l’ambassadrice des SIG du mois d’octobre : Celtie Ferguson, à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest. Voyez comment cette technicienne en SIG de l’Institut de recherche Aurora fait la promotion de l’utilisation des SIG auprès d’élèves du primaire et du secondaire en Arctique de l’Ouest.

Rencontrez Celtie Ferguson, l’ambassadrice des SIG du mois d’octobre. Elle travaille comme technicienne en SIG pour l’Institut de recherche Aurora (IRA), la division de recherche du collège Aurora à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest. Au cours des dernières années, Celtie a favorisé l’utilisation des SIG par l’entremise du GIS Day et d’autres événements organisés dans des communautés d’Arctique de l’Ouest.

Née à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, Celtie a déménagé en Ontario pour ses études; elle a décroché un baccalauréat ès arts (en études classiques) à l’Université Queen’s, ainsi qu’un certificat d’études supérieures en SIG et en géographie numérique appliquée à l’Université Ryerson de Toronto. En 2018, elle était très heureuse de pouvoir retourner dans le Nord du Canada en tant que stagiaire pour l’IRA.

Spécialiste des SIG passionnée, Celtie a fait ses études en Ontario avant de retourner dans le Nord du Canada en 2018, à titre de stagiaire pour l’IRA.

Nous avons récemment parlé à Celtie afin de dresser un portrait d’elle et de son travail auprès d’élèves et d’enseignants en Arctique de l’Ouest. Elle nous a également fait part de ses projets pour le GIS Day de cette année.

Parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel.

Pendant mes études de premier cycle à l’Université Queen’s, j’ai choisi une foule de cours de géographie, même si je faisais une majeure en histoire. J’étais surtout intéressée par les cours classiques qui intégraient un volet géographique. Par exemple, dans un cours sur la topographie de Rome, nous avons étudié une tonne de cartes incroyables! Après mon baccalauréat à Queen’s, j’ai obtenu un certificat d’études supérieures en SIG à l’Université Ryerson. C’est là que j’ai découvert mes passions : l’analyse spatiale et l’art de la cartographie.

Depuis que j’ai rejoint l’Institut de recherche Aurora en 2018, j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs projets captivants, en collaboration avec des scientifiques et des chercheurs. Nous avons collecté des données, effectué des analyses et créé des produits cartographiques. J’ai travaillé sur des sujets variés : l’étude des effets des changements climatiques (glissements de terrain, effondrements dus au dégel du pergélisol), la cartographie des changements sur les côtes, la classification des caractéristiques du paysage nordique et la surveillance de sites culturels et historiques.

J’ai aussi mis sur pied un programme de drones à l’IRA en tant que pilote d’un système d’aéronef télépiloté (SATP). Cela m’a permis de voyager en bateau, en hélicoptère et à pied à travers les magnifiques paysages de la région désignée des Inuvialuits, de la région désignée des Gwich’in et des parcs nationaux de l’Arctique de l’Ouest, afin de recueillir des données et de l’imagerie.

Je suis très fière du travail que j’ai accompli en partenariat avec les organisations locales, en offrant du soutien et de la formation dans le cadre d’activités SIG. J’ai travaillé avec la Société communautaire de Tuktoyaktuk et l’Administration des terres des Inuvialuits afin de donner des formations sur la collecte de données avec Survey123 pour surveiller l’effet des changements climatiques dans la communauté.

Cet été, en télétravail à cause de la COVID-19, j’ai aidé le ministère des Pêches et des Océans à mener un sondage pour la Journée mondiale des océans. Les résultats étaient présentés dans un tableau de bord ArcGIS Dashboards.

Durant mon parcours, j’ai travaillé pendant très longtemps (près de dix ans) dans des camps de vacances et dans des milieux d’apprentissage en plein air. J’adore la nature; je pense que mon amour pour la géographie vient de là. Le monde extérieur nous offre tellement de possibilités. Travailler avec les jeunes est l’aspect le plus gratifiant de mon travail lié à l’apprentissage en plein air. Cela me permet notamment de leur faire découvrir de nouvelles activités extérieures et de leur transmettre ma passion pour la nature à travers des excursions en canot et des sorties d’initiation à l’escalade. J’essaie aussi de les aider à développer leur autonomie et leur leadership.

Mon rôle d’ambassadrice des SIG est le prolongement de cette mission. En tant qu’ambassadrice des SIG, je peux continuer à côtoyer les jeunes, afin de leur présenter des concepts de géographie et de leur montrer des possibilités de carrières réalistes, dynamiques et amusantes liées au monde qui nous entoure.

Géographe dans l’âme, Celtie adore le plein air et le travail avec les jeunes.

Soutien SIG pour les élèves et les enseignants du primaire et du secondaire

Au début de 2020, j’ai donné un atelier de perfectionnement professionnel d’une journée à des enseignants de la région de Beaufort-Delta. Ils ont profité d’une expérience pratique d’ArcGIS StoryMaps et de Survey123.

L’année dernière, durant la Semaine d’éveil à la géographie et le GIS Day, j’ai participé à la Semaine de la géographie de l’Arctique de l’Ouest qui a eu lieu du 13 au 19 novembre à différents endroits. L’Institut de recherche Aurora a célébré la communauté SIG à Inuvik et a présenté les différentes organisations qui dépendent des SIG pour mener leurs activités. L’IRA a mis en évidence les carrières dans le domaine de la géographie à Inuvik et dans la région de l’Arctique de l’Ouest et a lancé le défi « Amazing Geo-Race » aux habitants d’Inuvik. De nombreux organismes communautaires avaient aussi préparé des stations d’activités.

Découvrez certains des événements du GIS Day de 2019, notamment la Semaine de la géographie de l’Arctique de l’Ouest qui a eu lieu du 13 au 19 novembre 2019.

À l’école primaire d’Inuvik, Hayleigh Conway (Parcs Canada), Nanar Hokabyan (Centre de géomatique de l’Arctique de l’Ouest), le titulaire de doctorat Garfield Giff (IRA) et moi-même (IRA) avons animé des activités d’apprentissage pratique pour environ 135 élèves de la 4e à la 6année. Nous avons organisé des leçons et des jeux sur la télédétection et la géographie, avons joué sur une carte géante du Canada (avec l’aimable autorisation de Canadian Geographic Education) et avons étudié les points cardinaux, les boussoles et les techniques d’orientation lors d’une chasse au trésor.

Le lendemain, Garfield, Nanar et moi avons bravé une température de -30 °C pour nous rendre à l’école Mangilaluk de Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest (sur la côte de l’océan Arctique, à 149 km au nord d’Inuvik) afin de poursuivre notre mission de sensibilisation. Comme à Inuvik, nous avons animé des activités pour près de 75 élèves de la 4e à la 12e année. Avec les élèves plus âgés, nous avons discuté plus en détail des carrières possibles dans le domaine des SIG et de la géographie. De plus, Nanar a présenté des renseignements sur divers instruments et capteurs de télédétection, dont les utilisations sont très variées.

J’ai également organisé une activité de collecte de données avec Survey123. Après avoir expliqué les concepts de collecte et de vérification des données, j’ai utilisé Survey123 pour collecter des points de données cachés à proximité de l’école. Nous avons ensuite analysé les données spatiales recueillies en cartographiant les couloirs principaux. Nous avons aussi examiné les données d’attributs afin de déterminer la personne qui est parvenue à soumettre le plus de points avec la plus grande précision. Enfin, nous avons trouvé des façons d’appliquer ce concept à des activités dans la communauté et de présenter les données recueillies, comme les cartes récits.

Depuis que j’ai rejoint l’IRA en 2018, j’ai visité des écoles à Inuvik, à Ulukhaktok, à Sachs Harbour et à Tuktoyaktuk. En raison de la COVID-19, nos activités de sensibilisation en classe prévues au printemps 2020 à Tsiigehtchic et à Fort McPherson ont été annulées, mais nous espérons les réaliser à distance maintenant que les écoles sont de nouveau ouvertes.

Pourquoi croyez-vous que les SIG sont importants pour les élèves de la maternelle à la 12e année?

Les SIG sont importants pour les élèves de la maternelle à la 12e année, car la géographie, bien que souvent négligée, touche tous les aspects de la vie. J’aime dire aux gens que « si ça existe quelque part, il est possible de le cartographier ». Cette technologie peut être utile dans toutes les industries et professions, des sciences sociales aux sciences physiques, en passant par la science des données et les affaires.

Les jeunes apprennent très rapidement et intègrent facilement les nouvelles technologies. Si nous leur donnions accès aux SIG et les outils nécessaires pour les explorer, je suis certaine qu’ils nous épateraient avec leurs créations et leurs découvertes.

Celtie qui travaille avec des élèves dans le cadre d’une activité du GIS Day.

Inuvik compte plusieurs organisations utilisant les SIG pour mener leurs activités, ce qui représente des possibilités d’emploi vraiment intéressantes et amusantes (dix organisations étaient représentées à notre événement GIS Day de 2019!). Je crois que d’autres possibilités continueront d’apparaître et de se développer dans la région au fur et à mesure que le climat changera et que la demande en solutions et en connaissances augmentera. Le programme de SIG de l’IRA vise à aider les communautés et les organisations de l’Arctique de l’Ouest à acquérir les capacités nécessaires pour cartographier et surveiller efficacement les effets des changements climatiques sur la région et leur permettre de prendre des décisions éclairées.

Quels sont vos projets pour le GIS Day et d’autres activités cette année?

Nous espérons célébrer la Semaine de la géographie et le GIS Day en réalisant des activités pour la communauté d’Inuvik ainsi qu’en donnant à distance des présentations et des leçons sur les SIG aux élèves des écoles de la région.

Nous publierons tous les jours des défis géographiques sur nos médias sociaux, notamment des casse-tête, des parties de géocachette et un questionnaire Survey123, dont les résultats seront présentés dans un tableau de bord ArcGIS Dashboards.

Cette année, le GIS Day sera souligné de façon virtuelle : notre présentation sur la géographie et les SIG destinée aux écoles primaires portera sur notre programme de drones, un formidable outil de collecte de données, et sur l’intégration des données recueillies dans ArcGIS. Nous prévoyons effectuer un mélange de démonstrations préenregistrées (parce que les drones sont géniaux!) et en direct avec une séance virtuelle interactive de questions et de réponses.

Pour les élèves plus âgés, nous prévoyons, avec le soutien des enseignants ayant participé à notre atelier sur les cartes récits, guider les élèves dans le processus de création de leurs propres cartes récits.

Nous remercions Celtie pour son engagement à partager ses connaissances et sa passion pour les SIG auprès des enseignants et des élèves de la maternelle à la 12année de l’Arctique de l’Ouest. Nous sommes impatients d’en savoir plus sur votre travail et nous sommes là pour vous soutenir.

Si vous souhaitez découvrir d’autres histoires inspirantes sur les ambassadeurs des SIG à travers le Canada, consultez tous nos billets de blogue. Communiquez avec nous à k12@esri.ca pour partager votre histoire ou suggérer un ambassadeur des SIG.

Ce billet a été écrit en anglais par Angela Alexander et peut être consulté ici.