Comment des étudiants de l’UNB ont mis sur pied le concours national de géomatique
La plupart des étudiants de quatrième année en génie se concentrent sur leurs projets finaux, leurs laboratoires, leurs examens et l’obtention de leur premier emploi à temps plein. Toutefois, un groupe d’étudiants en génie géodésique et géomatique de l’Université du Nouveau-Brunswick a consacré son temps et son énergie l’an dernier à l’organisation du premier concours national de géomatique. Apprenez-en davantage sur ces étudiants, sur les résultats de l’événement et sur l’endroit où le concours se tiendra en 2019.
Le concours national de géomatique est né du rêve ambitieux d’un groupe d’étudiants de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB). Justin Collett, fondateur et président du comité organisateur, s’est inspiré de sa participation à d’autres conférences en génie et s’est demandé : « Pourquoi ne pourrions-nous pas faire de même pour la géomatique? ».
L’idée d’un concours de géomatique est venue à Justin Collett lorsqu’il a participé au concours mondial d’exploitation minière organisé par l’Université de la Saskatchewan en octobre 2016. Au début de l’année suivante, un comité a été mis sur pied dans le but d’organiser un concours et une conférence dont les objectifs seraient les suivants :
- Accroître la visibilité de la profession et des programmes de géomatique.
- Donner aux étudiants l’occasion de faire valoir leurs connaissances et leurs talents tout en réseautant avec des employeurs potentiels et leurs futurs collègues.
- Inspirer la relève d’ingénieurs en géomatique à travailler fort et à voir grand.
Les efforts du comité ont porté leurs fruits lorsque des commanditaires et des délégués ont commencé à s’inscrire à l’automne. En tout, neuf équipes de six établissements d’enseignement postsecondaire de partout au pays ont participé au premier concours, qui a eu lieu le 17 février 2018 à l’UNB. On a présenté aux étudiants un scénario, puis on leur a donné six heures pour trouver une solution et préparer un exposé à l’intention des juges. Les directives qui leur ont été données étaient les suivantes : créer une carte des inondations de la région autour de Karonga au Malawi; élaborer un système pour surveiller l’érosion des rivières et des lacs et les niveaux d’eau des lacs; créer un SIG pour stocker et partager les données; informer les résidents locaux sur les avantages du système. Chaque équipe a été jugée en fonction des avantages sociétaux, des retombées économiques, du stockage des données, du SIG, de la faisabilité de la solution proposée, ainsi que des mesures envisagées pour sensibiliser la population locale.
Le scénario du concours a été proposé par Alex Turner, vice-président académique du concours et étudiant à la maîtrise en génie géodésique et géomatique. Ayant passé un été à enseigner et à mener des recherches au Malawi, il connaissait bien les problèmes qu’éprouve la population locale, et il a estimé qu’il était tout à fait logique d’inviter les concurrents à apporter des solutions novatrices à ces problèmes. L’un des défis auxquels Alex a dû faire face lors de l’élaboration des lignes directrices du concours a été d’en élargir suffisamment la portée pour donner aux étudiants de différents milieux l’occasion de faire valoir leurs compétences et leurs connaissances. La période de six heures accordée aux équipes pour concevoir une solution les a obligées à communiquer de façon efficace et, bien que les concurrents aient été soumis à beaucoup de stress pendant cette période, ils peuvent tous se remémorer avec joie cette expérience. David Recchia, l’un des concurrents de l’Université York, a avoué que lui et son équipe avaient en effet été pris de court au départ, mais qu’ils étaient fiers de leur solution.
Des participants du premier concours national de géomatique sont venus d’aussi loin que Vancouver, en Colombie-Britannique, pour assister à l’événement.
Le lendemain du concours, des membres de la communauté géomatique de l’Atlantique se sont joints aux participants pour écouter les exposés des représentants des commanditaires de la conférence sur le passé, le présent et l’avenir des technologies géomatiques et de la profession géomatique. Le Dr John McLaughlin, professeur et président émérite de l’UNB, était le conférencier d’honneur, et il a présenté ses réflexions sur sa vie dans le domaine de la géomatique.
Les gagnants du concours ont été annoncés lors d’un dîner de gala de remise des prix. La première place a été décernée à l’une des équipes de l’UNB. Sa solution comprenait une approche de base pour mobiliser la communauté locale, l’utilisation d’une technologie innovante, telle que les drones, pour la cartographie à grande échelle, ainsi qu’un système d’administration des terres de type « Talking Titler ». Parmi les solutions proposées par d’autres équipes, mentionnons la délimitation des frontières en tenant compte des différences culturelles, la participation du public à l’aide de téléphones intelligents et les modèles d’intelligence artificielle (IA) alimentés par l’eau.
Des plans sont en cours d’élaboration pour le deuxième concours national de géomatique, qui aura lieu du 22 au 25 février 2019 à l’Université de Calgary. Les organisateurs espèrent augmenter le nombre d’écoles participantes et continuer à établir des partenariats solides entre le milieu universitaire, les associations professionnelles et l’industrie. Plus de vingt commanditaires se sont déjà inscrits, y compris Esri Canada, des associations provinciales d’arpenteurs-géomètres et des entreprises de cartographie et d’arpentage. Outre la conférence et le concours national de géomatique, l’année 2019 verra un marathon de programmation pour les étudiants des cycles supérieurs et le corps professoral, ainsi que l’exposition annuelle de géomatique de la Geomatics Engineering Student Society. Visitez le site web du concours national de géomatique ou abonnez-vous aux pages Twitter et Facebook de l’événement pour connaître tous les détails du concours 2019.
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.