Découvrez les gagnantes des Prix Esri Young Scholar 2019 au Canada
Cette année, les honneurs reviennent à quatre femmes qui explorent différents aspects de la conservation et de la durabilité dans leur recherche. Découvrez qui elles sont et le travail qui les passionne.
Depuis plusieurs années, Esri en collaboration avec ses distributeurs mondiaux reconnaît le travail exemplaire des étudiants par l’intermédiaire de son prix Esri Young Scholars. Au Canada, tous les étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs qui utilisent ArcGIS dans leurs recherches, quel que soit leur domaine d’études, sont invités à poser leur candidature à ce prestigieux prix. Parmi les candidats de cette année figuraient des étudiants en architecture paysagère, en sciences de l’environnement et en santé, ce qui démontre la diversité des applications géospatiales.
Les gagnantes de chaque niveau académique (collège, baccalauréat, maîtrise et doctorat) ont des bagages différents, mais toutes partagent la même passion pour les SIG et leur application dans des enjeux environnementaux, que ce soit à l’échelle régionale, provinciale ou mondiale. Elles sont également toutes d’actuelles ou anciennes titulaires de bourses d’études en SIG d’Esri Canada.
- Grande gagnante et meilleure candidate au doctorat : Caitlin Cunningham, Université Dalhousie
- Meilleure candidate au niveau collégial : Karli Graham, Institut de technologie du nord de l’Alberta
- Meilleure candidate au baccalauréat : Nicole Langdon, Université McMaster
- Meilleure candidate à la maîtrise : Liz Huayta-Hernani, Université de l’Alberta
Grande gagnante et meilleure candidate au doctorat
La gagnante du prix Esri Young Scholar du Canada est Caitlin Cunningham, une étudiante au doctorat interdisciplinaire à l’Université Dalhousie. Caitlin a un amour de longue date pour les cartes. Dans son formulaire de candidature, elle a écrit : « Quand j’étais petite, mon livre préféré était mon atlas. J’ai passé des heures à en parcourir les pages, à distinguer les Andes des Alpes ou le Svalbard des Seychelles et à calquer les images pour faire mes propres cartes. » En tant que stagiaire en SIG au GIS Centre de la bibliothèque de l’Université Dalhousie, elle a organisé et préparé une collection de plus de 13 000 photographies données par l’astronaute canadien Chris Hadfield et a créé la carte récit Chris Hadfield Space Photographs Collection (collection de photographies spatiales de Chris Hadfield) pour mettre en valeur certaines de ces photos.
Caitlin Cunningham fait la pause pendant une randonnée dans la région sauvage de Five Bridge Lakes, à l’extérieur d’Halifax, à l’été 2018.
La recherche doctorale de Caitlin est axée sur la conservation, en particulier dans les zones urbaines, et sur la façon dont les gens et la nature peuvent mieux coexister. La recherche qu’elle a soumise dans le cadre du prix Esri Young Scholar était centrée sur des points chauds en matière de biodiversité qui avaient été relevés pour aider à concentrer les efforts de conservation à l’échelle mondiale. Elle a analysé l’évolution des aires protégées dans ces points chauds au cours des vingt dernières années pour déterminer si ces derniers parvenaient vraiment à attirer les efforts mondiaux de conservation. Elle a également examiné les changements des densités de population humaine dans ces points chauds au cours de la même période et a cherché des corrélations entre les deux phénomènes. Bien qu’aucune corrélation n’ait été trouvée entre les changements dans les aires protégées et les changements dans les densités de population humaine, la recherche a montré que l’établissement d’aires protégées dans les points chauds s’est produit principalement dans les pays développés et qu’un effort concerté est nécessaire pour établir des aires protégées dans les points chauds en matière de biodiversité des pays en développement.
Caitlin Cunningham a étudié les changements dans les densités de population et les aires protégées au sein des points chauds en matière de biodiversité au cours des vingt dernières années.
Meilleure candidate au niveau collégial
Karli Graham n’avait jamais utilisé ArcGIS avant de commencer le programme de technologie forestière de l’Institut de technologie du nord de l’Alberta. Aujourd’hui, seulement deux ans plus tard, elle est à l’affût de toutes les occasions d’utiliser des SIG et a même refusé des emplois qui n’impliquaient pas de cartographie, sans pourtant considérer que cela la limitait dans ses choix : « J’adore le fait que les SIG peuvent vous mener vers des emplois qui vont dans toutes les directions. » Elle a choisi le programme de technologie forestière parce qu’elle aime le plein air et qu’elle a le goût de l’aventure. Après avoir appris à utiliser Collector for ArcGIS dans le cadre de ses cours, elle a décroché un emploi d’été qui l’a amenée à recueillir des données sur le terrain pour de futures opérations d’exploitation forestière et où elle s’est mise au défi d’augmenter la quantité de données qu’elle pouvait recueillir en une journée. Karli essaie aussi de trouver des façons d’appliquer l’usage des SIG dans ses passe-temps, comme en cartographiant des sentiers de vélo de montagne.
Karli Graham avec vélo et sac à dos à Myra Canyon Trestles, près de Kelowna (C.-B.), à l’été 2018.
Comme Caitlin, Karli s’intéresse à la protection de la biodiversité, mais elle s’intéresse aussi à la gestion durable des ressources. Son projet a permis de déterminer les zones forestières de l’Alberta qui présentent les plus hauts risques d’infestation du dendroctone du pin ponderosa et qui devraient donc être ciblées pour faire l’objet de coupes durables. Une des raisons pour lesquelles elle a choisi ce projet est qu’elle souhaitait communiquer au public les facteurs pris en compte par les professionnels de la planification forestière. Parmi les raisons qu’elle invoque pour justifier la coupe des arbres à risque : éliminer la source de nourriture du parasite, afin d’aider à contrôler la propagation, utiliser le bois pendant qu’il est encore viable et réduire le nombre d’arbres morts, afin de réduire au passage la menace de graves feux de forêt.
Karli Graham a utilisé l’inventaire de la végétation de l’Alberta pour déterminer les zones présentant des risques d’infestation du dendroctone du pin ponderosa en fonction du pourcentage et de l’âge des pins.
Meilleure candidate au baccalauréat
Nicole Langdon a de l’expérience avec les SIG à la fois comme étudiante et comme enseignante. Bien qu’elle ait commencé ses études en sciences de la vie à l’Université McMaster, elle est rapidement passée à la géographie et a été une ambassadrice de ce programme, en offrant des conseils aux étudiants qui souhaitent faire une mineure en SIG. Elle a été assistante d’enseignement dans un cours d’introduction aux SIG et s’est impliquée dans des événements qui ont permis de présenter ArcGIS Online non seulement à des élèves du secondaire, mais aussi à des élèves d’écoles intermédiaires et primaires.
Les recherches de Nicole portent sur l’impact de l’agriculture urbaine sur l’accessibilité à la nourriture dans un quartier à faible revenu de l’est de Hamilton. L’objectif du projet était d’évaluer l’accessibilité spatiale de la ferme urbaine McQuesten pour les résidents locaux, en ayant recours à une analyse des zones de service et à des matrices de coûts origine-destination. L’analyse a permis de déterminer les principales zones mal servies du quartier, soit celles où l’accessibilité à la nourriture doit être améliorée.
Nicole Langdon a dressé la carte des temps de marche à partir de la ferme urbaine McQuesten dans le cadre de son analyse de l’accessibilité alimentaire dans le quartier.
Meilleure candidate à la maîtrise
Liz Huayta-Hernani travaillait comme technicienne du cadastre et des conflits frontaliers depuis l’obtention d’un baccalauréat en géographie de la Universidad Mayor de San Andres à La Paz, en Bolivie. Il y a quelques années, on lui a donné l’occasion de « quitter sa zone de confort », et elle a déménagé à Edmonton pour entreprendre une maîtrise en ressources renouvelables (ressources hydrauliques et terrestres) à l’Université de l’Alberta. L’an dernier, elle a assisté à la Conférence des utilisateurs d’Esri Canada à Edmonton et a été inspirée par la communauté d’utilisateurs actifs et le soutien offert par Esri Canada. Ses recherches et les commentaires qu’elle a reçus de ses superviseurs l’ont motivée à contribuer à la protection de la faune aquatique grâce à l’utilisation des SIG et de la télédétection.
Liz Huayta-Hernani recueille des données de terrain sur les routes près du cours d’eau Dutch Creek, dans le secteur du bassin versant de la rivière Oldman, afin de valider les prédictions de son modèle, à l’été 2018.
Les recherches de Liz présentent certaines similitudes avec celles de Karli. Leurs secteurs d’étude se trouvent en Alberta, quoique dans différentes régions de la province, et les recherches se concentrent dans les deux cas sur des activités dans des régions boisées. Si Karli a désigné la perte des arbres découlant des infestations de dendroctone du pin ponderosa comme une cause d’érosion et de sédimentation accrue dans les cours d’eau, Liz a examiné les effets de l’érosion attribuable au réseau routier, en particulier sur les sentiers non pavés utilisés par les véhicules hors route. Elle a utilisé un modèle altimétrique numérique à haute résolution dérivé de données LiDAR pour estimer la quantité de sédiments routiers qui peuvent s’éroder, se retrouver dans les cours d’eau et menacer les espèces aquatiques. Les résultats pourraient servir à la remise en état et à la gestion des habitats aquatiques.
Liz Huayta-Hernani a analysé la production de sédiments à partir de routes non pavées, afin de déterminer les zones où des pratiques de conservation pourraient être nécessaires pour protéger des habitats aquatiques fragilisés.
Félicitations à toutes les gagnantes, et merci à nos juges et à tous les candidats de cette année pour avoir partagé leurs recherches.
Ce billet a été écrit en anglais par Krista Amolins et peut être consulté ici.