Le haut savoir au cœur du Sommet des développeurs et de la technologie d’Esri
Le Sommet des développeurs et de la technologie de cette année, qui célébrait ses 20 ans, a beaucoup misé sur l’intelligence artificielle dans le système ArcGIS. Plusieurs nouveautés ont été présentées et pourraient être très utiles en éducation et en recherche – par exemple, des assistants IA à venir pour aider à créer des cartes sur le web et dans ArcGIS Pro.
En mars, j’ai eu la chance d’assister au Sommet des développeurs et de la technologie d’Esri (qu’on appelait avant simplement le Sommet des développeurs). Même si je m’intéresse surtout aux nouveautés 3D dans le système ArcGIS, la plénière et les séances offraient une belle variété de sujets pour tout le monde, que vous soyez développeur ou non, débutant ou avancé. Dans ce billet, je vous présenterai quelques faits saillants de la plénière principale, avec des liens vers les vidéos des séances pour celles et ceux qui n’ont pas pu être sur place ou qui aimeraient les revoir.
La plénière du jour 1 a commencé avec une courte vidéo captivante de trois minutes, retraçant les vingt dernières années du Sommet des développeurs. On y voit comment l’événement est passé de 400 participants à maintenant quelques milliers. La vidéo montre aussi l’évolution du système ArcGIS, qui est passée d’ArcGIS Desktop à une plateforme beaucoup plus vaste incluant le SIG web, le développement d’applications mobiles et ArcGIS Pro.
Les deux premières démonstrations portaient sur des outils pour travailler avec des données. La première présentait ArcGIS Data Pipelines, un produit d’ArcGIS Online lancé l’an dernier. Il permet d’importer des données à partir de sources locales ou dans le nuage, d’effectuer des opérations sur ces données, puis de les exporter dans le format de son choix (ma collègue Kendra a justement écrit récemment sur ses tests avec cet outil). Ensuite, on a eu droit à une démonstration d’un modèle d’IA géospatiale conçu pour les images satellitaires, appelé Privthi. Ce modèle peut servir à cartographier les zones brûlées, les inondations ou encore à classifier les cultures. La première partie de la plénière s’est terminée avec une démo du jumeau numérique de Zurich, qui montrait comment les plateformes ArcGIS et Autodesk peuvent être intégrées grâce à ArcGIS GeoBIM.
Après la pause, l’intelligence artificielle a été le premier sujet abordé. Une démonstration dans ArcGIS Pro montrait comment un modèle vision-langage préentraîné pouvait évaluer les dommages causés aux bâtiments lors des feux de forêt à Los Angeles plus tôt cette année. Si vous voulez en apprendre plus sur le GeoAI, notre outil de recherche de ressources pour l’enseignement supérieur comprend un tutoriel utilisant des modèles préentraînés du Living Atlas. Ensuite, on a présenté un outil de productivité appelé Arcade Assistant, qui sera offert en version bêta en juin. Cet assistant propose une interface de type boîte de dialogue pour aider à créer des expressions Arcade. Il permettra aux utilisateurs d’améliorer leurs cartes web avec des expressions Arcade pour les fenêtres contextuelles, les étiquettes et les symboles.
Démonstration d’Arcade Assistant
La plénière du jour 2 a commencé avec un accent sur la création d’applications, incluant l’utilisation d’ArcGIS Instant Apps, l’automatisation de modifications dans ArcGIS Dashboards avec Python, et la création d’applications avec ArcGIS Experience Builder. Ensuite, on a parlé de la personnalisation d’ArcGIS Pro, avec l’introduction d’une nouvelle extension de débogueur pour Visual Studio Code, qui a reçu beaucoup d’applaudissements dans la salle. Ce débogueur permet au développeur de définir des points d’arrêt et d’explorer l’exécution d’outils Python personnalisés dans ArcGIS Pro. On a aussi présenté différentes façons d’étendre ArcGIS Pro, comme avec des modules d’extension, des configurations gérées, des sources de données externes intégrées pour des données d’entrée personnalisées, et même la création d’une version « sans interface » d’ArcGIS Pro pour l’automatisation, grâce à l’assemblage ArcGIS.CoreHost. Toute cette flexibilité peut être très utile dans des projets de recherche en SIG, comme l’a montré la personne gagnante du prix Esri Young Scholar, avec son module d’extension ArcGIS Pro personnalisé pour simuler des automates géographiques.
Ensuite, on a présenté ArcGIS Pro AI Assistant. Il sera offert en version bêta avec ArcGIS Pro 3.5 et permettra aux utilisateurs d’utiliser un langage naturel pour explorer la documentation, générer des requêtes et exécuter des outils de géotraitement pour accomplir une tâche. Les développeurs pourront aussi fournir des descriptions en langage naturel pour leurs fonctions personnalisées, ce qui permettra à l’assistant de les reconnaître et de les utiliser. Les assistants IA vont certainement prendre de plus en plus de place dans la façon dont les utilisateurs des SIG apprennent à utiliser les outils et abordent la résolution de problèmes.
À la fin de la séance du matin, on a présenté une application de cartographie basée sur l’IA qui permet aux utilisateurs de poser des questions sur les liens d’une chaîne d’approvisionnement. Cette démonstration utilisait une fonctionnalité à venir appelée le cadre de compétences en IA (AI Skills Framework), illustrée dans le schéma architectural ci-dessous. Ce sera intéressant de voir comment cette technologie évoluera, surtout avec les avancées rapides de l’intelligence artificielle.
Schéma architectural de l’IA dans le système ArcGIS
La trousse SDK ArcGIS pour les moteurs de jeu a été présenté, mettant en valeur des améliorations prévues pour la prochaine version du logiciel, comme l’exagération du relief et la prise en charge des tuiles 3D. Le développement d’applications natives a ensuite été démontré, suivi d’une présentation des nouveaux composants web disponibles dans ArcGIS Maps SDK for JavaScript.
La troisième journée a commencé par une présentation d’ouverture mettant en vedette Baron Weather, une entreprise américaine qui offre des données et des prévisions météo en temps réel, et qui a expliqué comment elle héberge et rend accessibles ses données météorologiques. La présentation suivante portait sur la façon dont l’OTAN utilise les technologies de SIG web et ArcGIS Enterprise pour créer des produits, des applications, des services et des analyses géospatiales. La dernière venait du Port de Corpus Christi, au Texas, et montrait comment l’on y a utilisé ArcGIS Maps SDK for Unity pour créer un jumeau numérique du port, afin d’améliorer la connaissance de la situation sur le terrain
La conférence comprenait de nombreuses présentations détaillées qui approfondissaient les avancées présentées lors de la plénière. Il y avait aussi une exposition où le personnel d’Esri était sur place pour répondre aux questions sur les produits ArcGIS. J’ai passé beaucoup de temps dans la salle d’exposition, car c’était une occasion sans pareille d’en apprendre plus sur les capacités des logiciels et d’obtenir des conseils concrets pour les projets SIG sur lesquels je travaille. Plusieurs autres produits et fonctionnalités ArcGIS ont aussi été présentés pendant la plénière, au-delà de ce que j’ai résumé ici. Vous pouvez les découvrir dans les enregistrements vidéo disponibles ici.
Ce billet a été écrit en anglais par Michael Luubert et peut être consulté ici.