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Comment moderniser une IDS pour réduire sa complexité et améliorer sa convivialité?

La création d’IDS plus grandes et plus complexes suscite un intérêt accru en raison de la valeur et des économies que génère le partage des données géospatiales pour l’établissement de consensus, le développement commercial et la prise de décision. Mais le développement de grands systèmes d’IDS présente des défis uniques. Un grand nombre d’entre eux peuvent toutefois être atténués par la subdivision de l’architecture IDS en composantes ciblées et gérables. Ces composantes comprennent un sous-système de saisie des données, un sous-système de création de produits standard pour les utilisateurs en ligne et un sous-système d’analyse approfondie des données. Lisez ce billet de blogue pour en savoir plus sur ce qui justifie la modernisation de votre IDS grâce au déploiement de composantes de sous-systèmes et sur la manière de procéder.

Récemment, j’ai été invité à participer à une table ronde lors d’un atelier international sur la modernisation des IDS. Nous avons principalement discuté de la manière d’améliorer l’interopérabilité des données et le développement d’applications dans une IDS. Les IDS servent essentiellement à transmettre des données géospatiales utiles à ceux qui en ont besoin. Il était agréable d’avancer des idées sur la manière dont cet échange peut être rendu plus facile et plus efficace, tout en respectant les principes FAIR (pour des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables).

Commençons donc par examiner l’architecture technique initiale de l’IDS du Canada, appelée Infrastructure canadienne de données géospatiales (ICDG). Cette architecture reposait sur le concept suivant : un fournisseur de données publie des données, un utilisateur trouve ces données, puis cet utilisateur accède au service de données ou le lie. C’était le paradigme traditionnel de « publication, recherche et liaison » appliqué aux IDS.

La première architecture technique de l’IDS du Canada était basée sur le paradigme de « publication, recherche et liaison ». Référence : The Canadian Geospatial Data Infrastructure - architecture description Version 2.0; Page 15; GeoConnections Secretariat, Natural Resources Canada, Ottawa, Ontario [2005].

Aujourd’hui, les IDS sont beaucoup plus fonctionnelles et performantes et donc beaucoup plus complexes qu’il y a dix ans. Les IDS actuelles peuvent faire beaucoup de choses et aider dans divers domaines tels que la santé publique, la sécurité publique, les services publics, la cartographie des politiques et même la gestion des chasse-neige. Elles comprennent une technologie d’arrière-guichet qui fournit des services et des renseignements aux clients, aux intervenants et au personnel d’une organisation.

Le concept clé est que les données géospatiales utilisées dans les IDS actuelles deviennent de plus en plus interopérables et polyvalentes, et sont omniprésentes. Les utilisateurs actuels des IDS n’ont plus besoin de toujours chercher des ensembles de données, de vérifier si les données sont prêtes à être analysées, ni de se soucier de la symbologie ou de la projection de la carte. En effet, un spécialiste des SIG a déjà résolu ces problèmes et mis en ligne une application offrant des produits de sortie clairs, dans un format simple mais fonctionnel.

Mais ces derniers temps, l’approche du développement des IDS a connu une progression continue, en ceci que les organisations prévoient de créer des systèmes d’IDS plus importants, multifonctionnels et riches en données. C’est une bonne chose, mais le développement de ces grands systèmes complexes doit constituer une amélioration par rapport aux approches précédentes. Il doit prévoir la subdivision de l’ensemble de l’architecture en trois parties qui peuvent être développées et exploitées avec un certain degré d’indépendance. Ces trois composantes (ou sous-systèmes) sont le système d’information, le système de participation et le système d’analyse.

La meilleure façon de développer et d’exploiter une IDS volumineuse ou complexe à l’avenir sera de décomposer ses fonctions principales en trois sous-systèmes, à savoir un système d’information, un système de participation et un système d’analyse.

Chacun de ces sous-systèmes constitue une partie autonome de l’IDS qui remplit séparément des fonctions spécifiques. Le système d’information traite à la fois les données spatiales locales et les données spatiales officielles et approuvées qui proviennent de sources externes et doivent être accessibles par l’intermédiaire de services web ou téléchargeables à la demande. Le système de participation fournit un accès pratique aux applications courantes et aux données spatiales demandées par les utilisateurs ainsi qu’une capacité de visualisation pour soutenir diverses communautés d’utilisateurs internes et externes. Le système d’analyse offre des fonctions qui permettent à des utilisateurs bien informés et expérimentés d’accéder à des données spéciales et d’effectuer des analyses avancées.

Chacun des trois sous-systèmes de l’IDS a des exigences fonctionnelles et non fonctionnelles spécifiques, notamment en ce qui concerne les données.

Le système d’information est le système qui accède aux données spatiales, les stocke et les gère au sein de votre IDS. Il est mis en œuvre dans un environnement qui utilise ArcGIS Enterprise. ArcGIS Enterprise prend en charge de manière transparente un grand nombre de types et de formats de données géospatiales, ainsi que de méthodes d’accès et de capacités de stockage, ce qui en fait un système d’information idéal. Ce système offre un accès immédiat aux diverses données du fond de carte du Canada, aux couches d’entités du Living Atlas et aux services web ouverts, ainsi qu’aux données d’observation en temps réel, comme celles recueillies par les réseaux de capteurs. En outre, il peut prendre en charge les données de terrain d’ArcGIS Survey123, la collecte de donnée avec ArcGIS Drone2Map et les données d’ArcGIS GeoEvent Server.

Le grand avantage d’un système d’information est que toutes les données du système d’IDS sont contrôlées et gérées en un seul endroit, de sorte que les développeurs d’applications n’ont pas à se soucier des détails de l’acquisition des données. Ils doivent simplement accéder aux données requises qui sont accessibles dans le système d’information. Une fois que les données acquises sont développées et opérationnelles pour une application, elles le sont également pour d’autres. De plus, le système d’information permet aux utilisateurs d’accéder aux données les plus récentes ou aux données historiques grâce à des flux de travaux basés sur les données temporelles.

Il peut être nécessaire que le système d’information de l’IDS prenne en charge une approche distribuée, centralisée ou fédérée du partage des données. En outre, il peut devoir prendre en charge un grand éventail de formats et de données géospatiales et non géospatiales.

Le système de participation est le sous-système de l’IDS qui correspond à l’interface utilisateur. Les communautés d’utilisateurs peuvent comprendre des membres internes de l’organisation de l’IDS, des utilisateurs externes ou même le grand public, chacun ayant des droits d’accès et des privilèges particuliers quant à l’utilisation des données, des produits d’information ou des fonctionnalités. Les applications du système de participation sont tenues à jour, ciblées et prêtes à être utilisées par les systèmes de guichet, d’arrière-guichet ou de terrain, avec une communauté d’utilisateurs donnée ou avec le grand public.

La véritable valeur du système de participation réside dans le fait qu’il fournit à tous les utilisateurs un accès aux meilleurs renseignements et applications pour les informer et les aider à prendre les meilleures décisions. Cette interface offre un accès pratique à des données spatiales pertinentes ainsi qu’à des applications ciblées qui permettent une collaboration au sein de l’organisation ou d’une communauté, ou à l’échelle mondiale. 

C’est par l’intermédiaire du système de participation que la plupart des utilisateurs (à l’interne, intervenants et public) accèdent au système. Il comprend un certain nombre de cartes, d’applications, de données, de services et de fonctionnalités qui répondent aux exigences opérationnelles de l’IDS.

Le système d’analyse est la composante d’un système d’IDS qui fournit un logiciel d’analyse, lequel accède aux données dans le système d’information. Il utilise des techniques telles que la modélisation, l’analyse statistique, la science des données ouvertes et la veille stratégique pour créer de nouveaux résultats pour les utilisateurs. Ces résultats peuvent être des recherches, des tendances, des tests d’hypothèses ou la détection d’observations uniques. Les utilisateurs de tous les niveaux de compétence, dans toute l’organisation, peuvent développer des analyses de données spatiales sur mesure pour accéder directement aux données, effectuer des analyses avancées et créer des résultats.

Le système d’analyse est celui dans lequel des utilisateurs avertis viendront développer des produits spécialisés grâce à l’analyse des données de l’IDS.

Les IDS continuent d’évoluer et de s’améliorer, et se compliquent à présent au point de devoir être subdivisées en composantes gérables. En voici les trois principales :

  1. une composante permettant d’obtenir et de gérer des données spatiales au sein du système;
  2. une composante permettant de fournir des produits efficaces et précieux aux utilisateurs finaux;
  3. une composante permettant une analyse approfondie des données.

ArcGIS permet de construire et de gérer facilement chacune de ces composantes de l’IDS. Une IDS moderne est une solution efficace et performante, automatisée pour offrir une véritable interopérabilité des données spatiales, quels que soient le type, la date de collecte et la combinaison de ces dernières.

Ce billet a été écrit en anglais par Gordon Plunkett et peut être consulté ici.