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La collaboration est la clé pour sauver des vies et protéger les biens

Grâce au concours de spécialistes du 9-1-1PG d’Esri Canada, la Ville de Kingston a organisé une série de réunions avec ses propres représentants municipaux et ceux des comtés de Frontenac et de Lennox et Addington afin d’évaluer l’état de préparation de la municipalité au 9-1-1PG.

Les points de vue et opinions exprimés dans ce billet sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les points de vue, opinions, politiques ou positions de la Corporation de la Ville de Kingston.

Lorsque le CRTC a annoncé une refonte du système 9-1-1 du pays, il a laissé dans son sillage de nombreuses personnes qui tentaient de comprendre l’incidence de ce réaménagement sur la gouvernance des données, le financement, les secteurs de compétences, la disponibilité du réseau, etc. [Visitez pour le contexte.] Avec le 9-1-1 de prochaine génération (9-1-1PG), la localisation de l’appelant et l’acheminement de l’appel vers le centre d’appels de la sécurité publique (CASP) approprié placent de toute évidence la technologie SIG et les services de localisation au cœur de la démarche.

« Quand j’ai entendu la nouvelle à propos du 9-1-1 de prochaine génération, je me suis d’abord demandé ce que nous allions faire, sachant que notre mode de fonctionnement actuel ne serait plus possible et que les acteurs habituels impliqués dans la production de données ne suffisaient plus », explique Phil Healey, responsable des services SIG d’entreprise de la Ville de Kingston. « Il s’agira d’une véritable transformation, et y faire face nécessitera un niveau élevé de sensibilisation et de collaboration, une nouvelle façon de penser, de nouvelles technologies et de nouveaux modèles commerciaux en vue de créer un système d’intervention de sécurité publique plus durable. »

Grâce au concours de spécialistes du 9-1-1PG d’Esri Canada, la Ville de Kingston a organisé une série de réunions avec ses propres représentants municipaux et ceux des comtés de Frontenac et de Lennox et Addington afin d’évaluer l’état de préparation de la municipalité au 9-1-1PG.

L’ordre du jour prévoyait de faire le point sur l’état actuel des données de localisation dans la région afin que tous les participants soient informés de la qualité et de la fiabilité des données pour leurs besoins en matière de sécurité publique.

Trouver l’épine dorsale des données de localisation de la sécurité publique

Le 9-1-1PG représente une évolution du service 9-1-1 amélioré (E9-1-1), où les données de l’appelant – plus précisément le numéro de téléphone et la localisation – s’affichent automatiquement à l’écran du preneur d’appel d’urgence à partir de la base de données d’identification d’une entreprise de services locaux. Le passage à un système de prochaine génération s’explique en grande partie par la prépondérance actuelle des modes de communication par réseau IP et appareil mobile, où la localisation de l’appelant et des coordonnées de l’événement peut être problématique. Ce problème est aggravé par la duplication des ensembles de données que les services municipaux créent indépendamment les uns des autres pour répondre à leurs propres besoins (par exemple, le stockage de l’axe médian des rues, les données relatives aux propriétés), et le défaut de partager les données essentielles d’un service à l’autre.

Service de police de Kingston

Le point clé en ce qui concerne les données de sécurité publique est l’actualité des données de localisation qui y sont rattachées. Cette question s’est donc trouvée au cœur des discussions menées par la Ville de Kingston et ses partenaires. L’atelier d’évaluation a comparé la géodatabase et les schémas de la Ville aux normes 9-1-1PG de la NENA. Par exemple, les adresses dont les types de rues sont manquants ont été exposées et la précision du positionnement par données d’imagerie a été évaluée. Heureusement, la Ville a obtenu de bons résultats sur ce volet. « Nous sommes sortis de cette réunion avec une meilleure compréhension de nos géodatabases, mais surtout, nous avons pu nous mettre d’accord sur les mesures à prendre pour assurer l’intégrité des données liées à la sécurité publique », précise Healey.

De plus, pour aider à consolider les processus en évolution, le groupe a réexaminé son partenariat géospatial actuel, qui a été qualifié de réussi et qui a ajouté beaucoup de valeur à la région de Kingston, Frontenac et Lennox et Addington.

Créer une culture de la collaboration

Au total, quinze personnes ont participé à l’atelier de préparation au 9-1-1PG de la Ville de Kingston. Les membres venaient des services généraux, de la direction de la sécurité publique, de l’aménagement, de l’ingénierie et des TI – toutes parties prenantes clés de l’initiative de préparation au 9-1-1PG pour la région. Tous étaient d’accord que l’intégrité des données constituait une vraie priorité, et ils ont dégagé quelques aspects nécessitant de l’amélioration :

Services d’incendie et de secours de la Ville de Kingston

  1. Séquence de mise à jour des données spatiales destinées aux premiers répondants

Le SIG d’entreprise de la Ville de Kingston fournit des services et des données spatiales (géographie et localisation) à divers services et partenaires, notamment les services de police, d’incendie et de secours de Kingston, Frontenac et Lennox et Addington, ainsi que le ministère de la Santé (pour les services paramédicaux). Au fur et à mesure que la ville grandit, de nouveaux actifs et de nouvelles routes sont mis en service, et les nouvelles données spatiales afférentes sont versées dans les géodatabases de la Ville, puis transmises aux services, y compris les premiers répondants. Les services d’incendie et de secours, par exemple, mettent à jour tous les trimestres les cartes de leur système de répartition assistée par ordinateur (RAO). Si la Ville revoit l’adressage municipal entre les mises à jour de la RAO, la validation de la localisation de l’appelant dans le système posera problème, car le nom de la rue ou le numéro de l’immeuble ne se trouveront plus dans le système, ce qui obligera la personne chargée de l’appel à « forcer » l’insertion de la bonne adresse. Et les informations pertinentes risquent de ne pas accompagner l’adresse dans le système de RAO. Dans certains cas, les premiers répondants pourraient bien se rendre à la mauvaise rue.

Par ailleurs, les systèmes de RAO recueillent des données sur les événements et les emplacements, y compris les notes ponctuelles sur la géographie de la Ville, dont une très faible partie serait réinjectée dans le SIG d’entreprise de la Ville. Plusieurs versions de la vérité existeraient alors en ce qui concerne la géographie et les routes de la Ville. Les incohérences cartographiques entre les municipalités de la région du Grand Kingston compromettent la sécurité des citoyens. À l’issue de l’atelier, les parties prenantes ont accepté de se pencher sur la question de savoir comment et quand ces mises à jour sont effectuées afin de mieux répondre aux besoins de la sécurité publique.

  1. Coordination de la communication entre les services d’infrastructure de la Ville

De même, il est nécessaire de coordonner et de synchroniser les projets de la Ville liés aux biens publics et aux routes, ainsi qu’aux infrastructures routières, en mettant l’accent sur le calendrier des projets. C’est par les projets à grande échelle, comme la prolongation du réseau routier et la relocalisation des biens publics, que les villes soutiennent leur croissance. Mais ces changements affectent la fiabilité des itinéraires qu’emprunte la sécurité publique. Un mauvais virage peut faire perdre de précieuses secondes. Et les secondes sont toujours précieuses quand on parle du 9-1-1. La communication de la date et de la durée des projets de la Ville est très importante pour les CASP, car elle permet de mieux diriger les répondants vers le lieu d’un événement. Et il est tout aussi important que les premiers répondants voient les mêmes données et structures de localisation que la répartition. Par conséquent, l’atelier a représenté une importante étape pour tout le monde, quand les services de la Ville ont convenu qu’ils devaient partager l’intendance des données.

Pour que tout fonctionne

Créer les solutions qui protégeront la vie et les biens des citoyens (et déployer ce que beaucoup appellent maintenant un « SIG de niveau sécurité publique ») requiert une bonne dose de communication et de confiance. Pour la Ville de Kingston, les comtés de Frontenac et de Lennox et Addington, et leurs services, la démarche a commencé par l’atelier de préparation au 9-1-1PG, qui a abouti à la création de groupes de travail chargés d’examiner la vérification, la collecte et la gouvernance des données. « Une collaboration progressivement améliorée entraîne une productivité et des rendements stratégiques progressivement meilleurs », affirme Healey. « Ce processus constituera le terreau de notre culture spatiale, au point où nous finirons par tous travailler avec une vue unique de notre réseau, accélérerons l’innovation et remodèlerons la prestation des services publics, améliorant du même coup la sécurité publique. Sur le plan opérationnel, nous aurons des processus plus efficaces, une prise de décision accélérée et une réduction des temps de cycle. Notre préparation au 9-1-1 de prochaine génération découlera de notre capacité à collaborer. »

Ce billet a été écrit en anglais par Desmond Khor et peut être consulté ici.