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Conscientiser le public aux dangers qui guettent les oiseaux migrateurs au Canada

L’organisme FLAP (pour Fatal Light Awareness Program) vise à protéger les oiseaux migrateurs en sensibilisant le public aux dangers qui les guettent en milieu urbain. Kim Vesterberg, adjointe du président, fait partie d’un groupe d’employés d’Esri Canada qui s’implique auprès de FLAP Canada. Lisez ce billet racontant son expérience et découvrez comment vous pouvez également servir cette cause.

Kim Vesterberg se passionne pour la protection des oiseaux et la sensibilisation aux dangers qui les menacent lorsqu’ils traversent les zones urbaines durant leurs migrations annuelles. Elle nous fait part de ce qu’elle a vécu en prenant soin d’oiseaux blessés et en cataloguant ceux qui ont perdu la vie autour de l’édifice d’Esri Canada à Toronto.

Le printemps est une saison magnifique : les jours s’allongent, les plantes sont en fleur et les oiseaux migrateurs reviennent. Mais saviez-vous qu’au printemps, alors que nous écoutons le chant des oiseaux, des milliers d’entre eux périssent en vol?

Dans la seule région de Toronto, un à dix oiseaux meurent chaque année par édifice, dans une ville qui compte plus de 950 000 bâtiments. Une des principales causes de ce phénomène réside dans la présence en zone urbaine de tours de bureaux éclairées et d’immeubles qui réfléchissent les environs. Plusieurs espèces migrent durant la nuit, guidées en partie par les constellations. Les oiseaux sont alors attirés par les lumières vives qui demeurent allumées, et ils entrent en collision avec les édifices. Durant la journée, ils se heurtent sans se méfier aux surfaces de verre qui réfléchissent le ciel et les arbres.

Du point de vue des oiseaux, les fenêtres éclairées, transparentes ou réfléchissantes semblent faire partie de l’habitat naturel.

Depuis notre déménagement dans un immeuble de neuf étages en 2006, j’ai beaucoup appris au sujet des oiseaux et des dangers qui les guettent. Au fil des ans, avec l’aide d’un groupe de collègues qui partagent mes idées, j’ai sauvé plusieurs oiseaux blessés et catalogués un grand nombre d’oiseaux décédés. L’application FLAP Mapper, créée par Cameron Plouffe, membre de l’équipe Milieu scolaire et recherche d’Esri Canada, en collaboration avec le programme Fatal Light Awareness Program (FLAP), permet de le faire en temps réel. Cette carte interactive assortie d’un outil de production de rapports compile des statistiques sur les collisions aviaires. Nous n’avons donc plus besoin d’avoir recours à des feuilles de calcul.

Signaler des collisions aviaires avec l’application FLAP Mapper aide à maintenir une base de données précise sur les statistiques de collisions et favorise la protection des oiseaux et la recherche ornithologique.

Ma première patrouille de sauvetage autour de notre siège social à Toronto m’a profondément émue.

Des oiseaux qui ont péri après avoir percuté l’édifice Concorde durant la migration automnale en 2011.

C’est pourquoi j’ai décidé de m’impliquer à titre de bénévole. Je patrouille régulièrement autour de notre immeuble, je fais de l’éducation auprès des ornithologues amateurs et des passants au parc Tommy Thompson durant la migration printanière et, tout récemment, j’ai fait du bénévolat lors de l’installation annuelle sur les oiseaux migrateurs au Musée royal de l’Ontario (ROM).

Le 8 mars 2016, l’équipe du FLAP et des bénévoles ont disposé 2 100 oiseaux recueillis après être entrés en collision avec un édifice au cours de l’année précédente. Il y avait plusieurs espèces que je n’avais jamais vues de près, et il s’agissait d’un tableau à la fois beau et tragique. Disposés méticuleusement sur le plancher de la rotonde du Musée royal de l’Ontario, les oiseaux morts formaient de loin une mosaïque spectaculaire. Toutefois, en s’approchant, les visiteurs découvraient la véritable histoire se cachant derrière cette œuvre.

Une « mosaïque » sur le plancher du Musée royal de l’Ontario, formée d’oiseaux morts après être entrés en collision avec des immeubles en 2015.

Pour aider à changer les choses, apprenez-en davantage sur le programme Fatal Light Awareness Program et devenez un « scientifique citoyen » en utilisant l’application FLAP Mapper pour signaler un oiseau mort. Tout le monde peut utiliser cette application Web conviviale sur un appareil mobile ou un ordinateur. Vous n’avez qu’à créer un compte, à sélectionner l’emplacement de l’incident sur la carte et à fournir quelques renseignements. En aidant à relever les collisions aviaires, vous contribuerez à une base de données mondiale qui attire l’attention sur l’ampleur du problème.

Vous pouvez aussi agir à votre domicile en recouvrant vos fenêtres pour éviter que les oiseaux y voient la réflexion des arbres à l’extérieur ou les plantes qui se trouvent à l’intérieur. Consultez les ressources suivantes :

Dernier point, mais non le moindre : rappelez-vous que les chats ont un instinct de prédateur. Si votre animal de compagnie s’aventure à l’extérieur, il passe ses journées à chasser. Nouez une cloche à son collier pour alerter de son approche les oiseaux se trouvant dans les parages.

Nos oiseaux migrateurs sont des créatures fragiles et ravissantes. Merci de nous aider en vous renseignant sur leur sort et sur les moyens de faire une différence.

Merci à Kim Vesterbeg pour sa contribution à ce billet de blogue.