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De zéro à l’abondance de données : L’Assomption touche le gros lot avec les cartes communautaires

« La seule façon de faire du bon travail est d’aimer ce que l’on fait. » – Steve Jobs

L’homme derrière le succès : David Richard

Dans une petite ville serpentant le long d’une rivière qui lui donne à la fois son nom et la forme d’un sablier, David Richard est la preuve vivante que l’amour de son métier permet de faire du bon travail. David est le service des SIG de la Ville de L’Assomption, au Québec. Oui, un service d’un seul homme. Sa passion pour les SIG, les cartes et son travail en général ne s’éteint pas quand il quitte le bureau. Pour lui, un fond de carte est une représentation artistique du monde qui l’entoure.

« Ma passion ne s’éteint pas quand je quitte le bureau » – David Richard, technicien en géomatique, Ville de L’Assomption.

David est parti de zéro au moment de mettre en place la pratique des SIG à L’Assomption. En 16 mois seulement, il est parvenu à remplacer les opérations papier et systèmes de CAO que la Ville utilisait auparavant. Au début, la Ville disposait de très peu de données, et nous sommes généreux. « Quand j’ai commencé, nos données n’étaient presque d’aucune utilité », a déclaré David.

S’appuyant sur son expérience de près de 13 ans dans l’industrie et sur sa connaissance des produits Esri, David a présenté à ses collègues et à la direction les tendances en matière de SIG et la façon dont d’autres municipalités utilisent cette technologie. Il leur a ensuite expliqué comment ces tendances peuvent être transposées localement aux activités de L’Assomption et que leur mise en œuvre ne nécessiterait pas d’énormes investissements.

Tout ce dont il avait besoin était d’un dispositif GPS (il a opté pour un Trimble RTK à deux antennes), d’une tablette ou d’un téléphone intelligent et d’une licence ArcGIS d’Esri de type Créateur avec accès à ArcGIS Collector et à ArcGIS Survey123. David a ainsi pu concevoir une application destinée aux équipes de terrain de L’Assomption afin de collecter facilement des données, et ce, sans aucune connaissance ou formation dans le domaine des SIG.

« Nous sommes donc maintenant en mesure de publier et de collecter plus de données que jamais auparavant. Par exemple, les travailleurs sur le terrain du service de l’urbanisme peuvent facilement collecter environ 20 à 25 permis par jour, tandis que notre équipe de la signalisation routière, qui utilise la même solution, collecte environ 45 à 50 interventions quotidiennement, ce qui est assez impressionnant et illustre parfaitement les gains d’efficacité que nous avons réalisés », a déclaré David lors d’une discussion avec lui au début du mois.

La collecte de données et la carte communautaire du Canada

À mesure que le volume de données collectées augmentait, David a réalisé que pour saisir pleinement sa ville, il avait besoin de voir le contour des bâtiments sur la carte, car il pense que « cela en dit long sur une ville et sur ce qu’elle contient. »

Il a attendu d’avoir un peu de temps libre pour démarrer sa mission. Pendant ce temps, un heureux hasard s’est produit, coïncidant avec ce projet. David est tombé sur le kiosque de la carte communautaire du Canada pendant la conférence des utilisateurs d’Esri Canada à Montréal, à la fin de l’automne 2019. Il y a appris l’objectif du programme, soit concevoir un fond de carte du Canada qui est à la fois très détaillé, à jour et, surtout, officiel.

« Une fois que j’ai entendu parler du programme de cartes communautaires, je me suis dit : “Eh bien, nous devons commencer et partager nos données avec la communauté SIG. Nous voulons améliorer notre fond de carte et notre connaissance du fond de carte et de notre territoire, alors pourquoi ne pas participer à ce programme?” »

Lorsqu’il a remarqué que les municipalités environnantes, comme la Ville de Montréal, ainsi que d’autres petites communautés, contribuaient à la carte communautaire, il était déterminé à mettre L’Assomption sur la carte également.

L’Assomption : dans les petits pots les meilleurs onguents

Et ainsi, l’aventure a commencé. L’équipe des cartes communautaires a offert son soutien, ce qui a permis à David de numériser le contour des bâtiments de la ville en un mois environ. Aujourd’hui, les services de police et d’incendie de la Ville de L’Assomption ont accès à une carte web, où ils peuvent voir tous les détails des bâtiments en un seul endroit sans charger un dossier ou un service, ce qui n’était pas possible il y a dix ans. David trouve que la technologie permet de travailler rapidement; tout est là, et « les produits Esri constituent vraiment une plateforme complète ».

La cohérence des données sur le fond de carte de la carte communautaire a permis à David de publier et de partager plus rapidement des applications auprès d’un plus grand nombre de services, comme ceux du génie civil et du réseau de distribution d’eau. Il attribue une partie de sa rapidité de production à sa collaboration avec l’équipe des cartes communautaires et au court délai de mise à jour du fond de carte.

Chaque hiver, la Ville fait appel à une entreprise tierce pour déneiger et saler ses rues. Dans le passé, l’équipe sur le terrain se plaignait de devoir remplir des formulaires papier alors qu’elle travaillait dans les températures hivernales du Québec. Il a suffi d’une application simple utilisant la carte communautaire comme couche de base pour coordonner son travail, suivre sa progression et consigner les progrès réalisés. L’affaire était ketchup!

« De plus, grâce à ce travail, nous avons évité beaucoup de plaintes. Si quelqu’un va récupérer son courrier et se casse une jambe, il ne peut pas nous reprocher de ne pas avoir déneigé la rue. Nous pouvons lui montrer des preuves et des données qui indiquent qu’à 4 heures du matin, nous étions là pour épandre du sel. C’est assez incroyable! »

Malheureusement, en raison du manque de données historiques, il n’a pas été possible d’effectuer une évaluation avant-après du nouveau système. Cependant, le fait de n’avoir reçu que cinq plaintes l’hiver dernier peut être considéré comme un grand succès. David espère pouvoir intégrer ces mesures dans ses rapports.

« Je pense que la technologie SIG est très collaborative. Il est de mon devoir et du nôtre de montrer les données dont nous disposons dans notre ville. »

Une récente refonte du site web de la Ville a permis aux citoyens de L’Assomption d’accéder à neuf magnifiques cartes, encore une fois toutes basées sur le fond de carte de la carte communautaire, ce qui montre à quel point la technologie SIG et le programme de cartes communautaires favorisent la collaboration interne, externe et avec la communauté.

L’information fournie par les entreprises locales a stimulé le développement économique pendant la pandémie de COVID-19. Ce coup de fouet a permis à plusieurs établissements locaux de rester en activité et a suscité de nombreux commentaires positifs. « Nous constatons un nombre impressionnant de vues sur notre site, avec 500 clics sur chaque carte la première semaine; voici un exemple de la façon dont nos cartes aident les habitants de notre ville », a déclaré David. 

Neuf applications ont été créées à l’aide du fond de carte de la carte communautaire du Canada. Deux autres sont en préparation.

Prochaines étapes

Les objectifs à court terme de L’Assomption comprennent l’embauche d’un nouvel employé pour aider David à faire croître le service des SIG. La collecte de données pour ajouter des couches supplémentaires est également un travail en cours. Par exemple, la mise sur pied de la base de données du registre foncier permettra d’optimiser les opérations du service de l’impôt foncier.

La stratégie SIG de David continue à améliorer la façon dont la Ville collecte et gère les données au bénéfice de tous. David reconnaît qu’il reste beaucoup à faire pour compter sur une structure de données appropriée, et souligne qu’un investissement pour acheter un nouveau serveur pourrait être utile à cet égard. Le soutien et les encouragements qu’il reçoit en tant que membre du service informatique faciliteront la réalisation de cette aspiration.   

La confiance de David dans la capacité de la Ville de L’Assomption à réaliser de grandes choses est contagieuse. « Nous sommes plus petits que les autres villes, mais nous voulons collaborer avec les grandes institutions comme Hydro-Québec et Énergir. Nous pouvons fournir des données précieuses. »

Paroles de sagesse aux futurs contributeurs de la carte communautaire

« Je pense que chaque ville qui compte sur un service des SIG, ou à tout le moins sur un employé qui y est dédié, doit faire partie du programme de cartes communautaires. La publication de nos données nous a procuré tant d’avantages que toute personne ayant accès à ArcGIS Online peut en tirer profit. Nous avons maintenant un fond de carte et toutes les données que nous pouvons recueillir sur le terrain. De plus, la technologie SIG est fondamentalement collaborative, et dans cette optique, le programme vous aide à trouver de l’information et des données ouvertes – c’est plutôt en vogue, et c’est l’avenir des SIG. »

Ai-je piqué votre curiosité? Voulez-vous en savoir plus? Joignez-vous à nous le 15 septembre à l’occasion d’un webinaire gratuit : Astuces en SIG : Petites équipes SIG iront loin avec les cartes communautaires, lors duquel David Richard, de la Ville de L’Assomption, sera notre invité. Inscrivez-vous dès aujourd’hui pour en savoir plus sur David et l’équipe des cartes communautaires.

Ce billet a été écrit en anglais par Alia Kotb et peut être consulté ici.