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Application du mois : la vulnérabilité de la population québécoise aux aléas climatiques

L’intensité et la fréquence croissantes des événements météorologiques et climatiques extrêmes au Canada ont eu des répercussions sur la vie de nombreux résidents. Nous en sommes donc venus à nous poser les questions suivantes : qui est vulnérable? Dans quelle mesure les événements climatiques extrêmes peuvent-ils toucher ceux qui nous entourent? L’application du mois d’août, soit une carte web visuellement percutante portant le nom Cartographie de la vulnérabilité aux aléas hydrométéorologiques, cherche à répondre à ces questions pour la province de Québec.

Au printemps 2017, la province de Québec a connu un événement météorologique extrême qui a entraîné l’inondation de 5 371 habitations et l’évacuation de 4 066 résidents. La Société canadienne de météorologie et d’océanographie a classé ces inondations au troisième rang des événements météorologiques les plus marquants de 2017.

En réponse à cet événement, le gouvernement du Québec et d’autres institutions et organismes ont pris des mesures. En partenariat avec le consortium Ouranos et l’Institut national de santé publique du Québec, et grâce au financement du Fonds vert du gouvernement du Québec, le département de géographie et le département des sciences géomatiques de l’Université Laval ont créé la Cartographie de la vulnérabilité aux aléas hydrométéorologiques.

Cette application a pour principal objectif de fournir aux professionnels de la santé publique et de l’aménagement du territoire, ainsi qu’au public, des renseignements sur la répartition géographique des populations vulnérables et leur capacité à faire face aux vagues de chaleur et aux aléas hydrométéorologiques tels que les inondations, et ce, à des fins de prévention et d’intervention. Autrement dit, l’application permet de repérer les groupes de personnes dans un quartier qui sont susceptibles d’être plus vulnérables si une catastrophe se produit.

Figure 1 : La page d’accueil du projet offre une interface de navigation simple et visuellement agréable.
 

Sur la page d’accueil du site web, les utilisateurs ont la possibilité de cliquer sur les liens des deux applications dans la barre d’en-tête, soit Vagues de chaleur ou Aléas hydrométéorologiques. Par ailleurs, le site recense de nombreuses autres ressources utiles concernant l’atlas, y compris une FAQ où l’on peut trouver des renseignements sur la collecte des données et les processus de calcul.

Chaque lien dirige l’utilisateur vers une application web distincte. L’équipe de recherche a utilisé ArcGIS Web AppBuilder pour créer deux applications web conviviales (une pour les vagues de chaleur et une autre pour les aléas hydrométéorologiques). Chaque application intègre plusieurs outils d’analyse simples sous forme de gadgets afin que les utilisateurs, particulièrement le grand public, puissent visualiser les résultats du projet et interagir avec eux.

Nathalie Barrette, professeure à l’Université Laval et membre de l’équipe de recherche, déclare : « ArcGIS Web AppBuilder est une excellente solution pour présenter des données géospatiales. Elle permet d’intégrer plusieurs fonctionnalités pour faciliter la navigation dans la carte web, ainsi qu’effectuer des analyses spatiales simples, par exemple dans une application à l’aide de gadgets. »

Dans les deux applications, les utilisateurs peuvent choisir de visualiser différents indices sur la carte au moyen du gadget Liste des couches. Après avoir sélectionné un indice, les utilisateurs peuvent interagir avec les polygones et obtenir un aperçu général des zones les plus à risque.

La première application présentée ci-dessous se concentre sur la vulnérabilité de la population aux vagues de chaleur et comprend notamment les indices suivants : localisation des services, indice de vulnérabilité relative, indice de capacité à faire face, indicateur de climatisation et indice de vulnérabilité à la chaleur en raison de maladies chroniques.

Figure 2 : Utilisation du gadget Liste des couches pour sélectionner un indice à visualiser.

Figure 3 : Visualisation de l’indice de sensibilité dans la région de la ville de Québec.

La deuxième application se concentre sur la vulnérabilité de la population aux aléas hydrométéorologiques. Elle comprend des indices tels que la localisation des services, l’indice de vulnérabilité brute, l’indice de capacité à faire face, les zones à risque d’inondation et la cartographie des inondations 2020 au Québec, entre autres.

Figure 4 : Visualisation de la localisation des services ainsi que de l’indice de vulnérabilité brute dans la ville de Québec.

Figure 5 : Visualisation de la vulnérabilité relative dans la ville de Québec à l’aide de fenêtres contextuelles présentant un tableau explicatif basé sur un code de couleurs.

Dans l’ensemble, l’atlas fait un travail remarquable pour mettre en évidence les inégalités sociales et environnementales dans le contexte des changements climatiques. Qu’ils évoluent dans le milieu universitaire ou non, les utilisateurs ont accès à deux applications bien conçues, où des couches complexes sont présentées de manière compréhensible grâce à des couleurs, à des graphiques, à des champs descriptifs et à une documentation exhaustive. En plus de souligner l’importance de s’occuper des régions défavorisées, les applications permettent aux utilisateurs de se faire une idée précise de la façon dont la sécurité de la population varie d’une région à l’autre du Québec.

« Nous avons été surpris de constater à quel point il était facile d’utiliser la solution Web AppBuilder pour développer des applications pour le bureau et les appareils mobiles. Elle nous a permis de mener à bien un projet de cartographie web sans avoir recours à des programmeurs ou à des développeurs. La communauté d’utilisateurs de cette solution est vaste, ce qui facilite la recherche de renseignements en ligne sur la conception de projets de cartographie et la résolution de problèmes », poursuit Nathalie.

À l’avenir, l’équipe aimerait continuer d’améliorer les applications en mettant à jour les données sur les événements climatiques, en créant de nouvelles variables à utiliser dans les analyses et en mettant à jour les indices démographiques à partir du prochain recensement de Statistique Canada. Elle espère que d’autres équipes de recherche pourront s’inspirer des méthodologies qui ont été développées et utilisées dans le cadre de ce projet.

Pour vous familiariser avec l’application et en voir une démonstration, regardez cette vidéo.

Lisez cette FAQ sur l’application; elle comprend des explications sur les données, ainsi que des graphiques et d’autres supports visuels.

Vous voulez en savoir plus sur la création d’applications de cartographie web sans écrire de code? Découvrez ArcGIS Web AppBuilder.

Ce billet a été écrit en anglais par Andrea Zagar et peut être consulté ici