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Quelles fonctionnalités une IDS doit-elle offrir?

Pour être une IDS, votre infrastructure doit-elle être dotée de capacités de recherche de métadonnées? Les catalogues de métadonnées étaient des composants majeurs des premières IDS, mais les IDS modernes peuvent très bien fonctionner sans capacités de recherche dans un catalogue. Lisez ce billet de blogue sur la place de la recherche des métadonnées dans une IDS moderne.

J’ai récemment assisté à une réunion de lancement de projet portant sur les exigences et les besoins relatifs aux données spatiales qui décrivent les régions arctiques de la planète. Entre autres sujets ont été abordés l’historique du projet, les exigences opérationnelles générales, les sources de données, les possibles solutions technologiques, les normes requises et les politiques en vigueur. Pour finir, des cas d’utilisation potentielle ont été présentés et ont fait l’objet d’une discussion.

Pendant les échanges, une personne a mentionné qu’une application qui ne fait qu’obtenir des données à partir de plusieurs services web, sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours à une fonctionnalité de recherche dans un catalogue, ne peut pas vraiment être considérée comme un composant d’une infrastructure de données spatiales (IDS). Une telle affirmation m’a décontenancé, car elle m’a montré que même des spécialistes ne comprennent pas encore parfaitement de quoi une IDS est constituée. De nos jours, le fait d’effectuer une recherche dans un catalogue n’est plus une caractéristique essentielle d’une IDS. Voici pourquoi :

Lorsque le concept d’infrastructure de données spatiales (IDS) a vu le jour, il y a des décennies, les applications opérationnelles n’existaient pas. La majeure partie du travail initial relatif aux IDS était effectuée par des professionnels de la géospatiale qui étaient des spécialistes du traitement et de l’échange des données spatiales. À l’époque, le travail nécessaire pour mener un projet SIG consistait principalement à obtenir et à conditionner les données, avec ou sans l’aide d’une IDS.

Example d’une recherche de métadonnées dans GeoDiscover Alberta, un site web conçu à l’aide de la technologie Esri Geoportal Server. Ce site permet de découvrir et d’utiliser des ressources géospatiales, y compris des jeux de données, des données matricielles et des services web.

Les recherches dans des catalogues et les normes relatives aux métadonnées géospatiales ont gagné en importance, car elles permettaient aux utilisateurs de trouver des données spatiales sur le web. Les capacités de recherche de métadonnées sont devenues une partie intégrante des IDS. Elles sont encore nécessaires aujourd’hui et vont le demeurer, étant donné que les utilisateurs ont besoin d’une certaine forme de recherche par catalogue pour trouver des données appropriées.

Toutefois, il existe un nombre croissant d’applications IDS qui sont assez bien définies pour que l’emplacement, le format et les particularités des données requises soient déjà bien connus et que la complexité du processus connexe soit masquée à l’utilisateur. Ces applications sont couramment nommées des SIG web. Elles constituent un modèle permettant aux utilisateurs d’accéder à des capacités SIG.

Une carte de prévisions météorologiques, par exemple, est un SIG web. Les utilisateurs n’ont pas à rechercher, localiser, ni afficher les données; ils doivent simplement lancer l’application. Celle-ci détermine l’emplacement physique de l’utilisateur et obtient les données météorologiques appropriées, qu’elle affiche ensuite. De telles applications sont programmées de cette manière afin d’être plus rapides. Quelques clics suffisent pour obtenir les renseignements voulus. Ce type d’applications s’adresse à des utilisateurs débutants comme experts.

Carte météorologique créée à partir d’images radar collectées en temps réel dans plusieurs services web en Amérique du Nord.

D’autres applications IDS conçues de manière similaire n’ont pas pour caractéristique première d’être rapides, mais plutôt de pouvoir être utilisées par des personnes ayant des connaissances limitées en informatique. Par exemple, les SIG web destinés aux enfants. En effet, un enfant, même s’il sait utiliser un ordinateur, ne fera pas de recherches de métadonnées.

Une troisième catégorie d’applications IDS regroupe celles qui sont destinées à des experts d’un secteur donné, comme l’immobilier, l’agriculture ou la santé publique. Ces experts dans leur domaine ne le sont pas dans celui des SIG. Ils ont besoin de renseignements et de réponses à leurs questions, mais n’effectueront pas, eux non plus, de recherches de métadonnées ni de téléchargements de données.

Ces utilisateurs ne le savent peut-être pas, mais toutes ces applications tirent des données cartographiques de différents services web répartis sur Internet. Ces services font partie d’une IDS qui respecte des normes et des politiques particulières, ou simplement les pratiques exemplaires du moment.

Je ne prétends pas que les catalogues de métadonnées ne sont pas utiles dans une IDS, puisqu’une certaine clientèle a besoin des capacités qu’ils offrent. Par contre, il est possible que des SIG web fassent partie intégrante d’une IDS dépourvue de métadonnées ou de capacités de recherche des métadonnées.

La personne qui, au cours de la réunion sur les données spatiales de l’Arctique, a affirmé que les recherches de métadonnées étaient essentielles au fonctionnement d’une application IDS avait-elle donc tort? Je crois que oui, car les fonctionnalités et les usages d’une IDS vont bien au-delà des métadonnées.