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Réduire les collisions entre oiseaux et bâtiments : le résultat d’efforts concertés

Chaque année, un nombre alarmant d’oiseaux périssent alors qu’ils migrent à travers l’Amérique du Nord. Un organisme canadien sans but lucratif, le Programme-alerte aux lumières meurtrières, s’efforce de remédier à la situation. Découvrez pourquoi les oiseaux entrent en collision avec des bâtiments, ce que fait le Programme-alerte aux lumières meurtrières pour pallier le problème et comment Esri Canada contribue à cet effort.

Si quelqu’un me demandait d’imaginer à quoi ressemble un oiseau migrateur, je l’imaginerais ainsi (éternel romantique que je suis).

Source de la photo :  Nevit Dilmen.

Malheureusement, j’apprends que de trop nombreux oiseaux migrant à travers les villes, particulièrement celle où je vis, finissent par ressembler à ceci.

Source de la photo : Programme-alerte aux lumières meurtrières

Selon les estimations des scientifiques, au moins 100 millions d’oiseaux migrateurs meurent chaque année en Amérique du Nord à la suite de collisions avec des fenêtres de bâtiments. Dans une perspective humaine, ce chiffre représente les populations combinées du Canada et du Royaume-Uni. Il s’agit d’une statistique très regrettable qui inquiète les chercheurs et les écologistes depuis de nombreuses années.

J’ai été sensibilisé à ce problème grâce à la collaboration d’Esri Canada avec un organisme sans but lucratif, le Programme-alerte aux lumières meurtrières, dont le mandat consiste à protéger les oiseaux migrateurs contre les collisions avec des fenêtres. Le siège social d’Esri Canada est hébergé dans un immeuble de bureaux en verre de neuf étages à Toronto, une ville située le long de plusieurs grandes voies de migration. L’emplacement de Toronto, combiné à ses nombreux immeubles de bureaux en verre, donne lieu à un nombre alarmant de collisions entre oiseaux et bâtiments dans la plus grande ville du Canada. En collaborant avec le Programme-alerte aux lumières meurtrières, Esri Canada joue un petit rôle dans un mouvement mondial croissant visant à remédier à cette situation.

Les efforts du Programme-alerte aux lumières meurtrières sont axés sur la sensibilisation et la réduction des blessures et des décès d’oiseaux par l’éducation, l’élaboration de politiques, la recherche, le sauvetage et la réhabilitation. En 2009, les efforts de conservation du Programme-alerte aux lumières meurtrières ont été reconnus pour avoir influencé la décision historique du conseil municipal de Toronto de rendre obligatoires la construction d’édifices et le réaménagement de ceux existants de manière à protéger les oiseaux.

L’organisme est également réputé pour le travail inlassable de ses volontaires, qui patrouillent dans les zones autour des bâtiments pour sauver les oiseaux blessés et recueillir ceux qui ont péri, comme le montre cette vidéo.

Une vidéo YouTube illustrant les efforts du Programme-alerte aux lumières meurtrières, à Toronto. Durée : 4 min 46 s

Si vous avez déjà regardé cette vidéo ou que vous venez tout juste d’être informé de ce problème comme moi, il se peut que vous vous posiez la question suivante : pourquoi autant d’oiseaux entrent-ils en collision avec des bâtiments? Les scientifiques nous révèlent que les oiseaux migrant la nuit sont attirés par les lumières qui demeurent allumées dans les tours de bureaux du centre-ville, par exemple. Le jour, les oiseaux migrateurs confondent souvent les surfaces de verre réfléchissantes avec des arbres ou le ciel. Dans les deux cas, les oiseaux ne perçoivent pas les édifices comme des obstacles dangereux à leur trajectoire de vol. L’image ci-dessous illustre très bien comment les oiseaux peuvent se méprendre.

Source de la photo : Programme-alerte aux lumières meurtrières

Pour remédier à la situation, une étape importante consiste à aider les scientifiques, les décideurs et les entreprises à mieux comprendre la portée de ce problème environnemental. Esri Canada aide le Programme-alerte aux lumières meurtrières à atteindre ses objectifs grâce à un don en logiciel et en développement. L’an dernier, M. Cameron Plouffe, analyste et développeur qui travaille dans nos bureaux de Toronto au sein de l’équipe Milieu scolaire et recherche, a été chargé de travailler avec le Programme-alerte aux lumières meurtrières dans le but de concevoir une application Web, le FLAP Mapper. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre du projet d’écocivisme de l’organisme visant à recueillir des données sur les collisions entre oiseaux et fenêtres. À la suite de la mise en œuvre de FLAP Mapper, les gens du monde entier ont été invités à signaler les collisions entre oiseaux et fenêtres. Pour ce faire, il leur suffit de visiter une carte en ligne, de sélectionner le lieu de la collision et d’inscrire les renseignements pertinents, notamment la date de l’incident ou l’espèce d’oiseau. Ils peuvent également soumettre des photos et des renseignements supplémentaires.

Le FLAP Mapper, une application Web permettant de signaler des collisions entre oiseaux et bâtiments ainsi que d’afficher l’emplacement de tels incidents.

En enregistrant ces renseignements sur une carte SIG, le Programme-alerte aux lumières meurtrières construit une base de données mondiale sur les collisions entre oiseaux et bâtiments. À l’heure actuelle, cette base de données contient plus de 4300 enregistrements (une combinaison d’enregistrements du FLAP Mapper et de cas répertoriés avant la mise en œuvre du système). Le Programme-alerte aux lumières meurtrières peut ensuite communiquer ces données aux scientifiques, aux décideurs, aux entreprises et au public afin d’améliorer les politiques, les lois et les technologies de construction dans le but de protéger les oiseaux.

Outre le temps consacré à la conception du FLAP Mapper et à la mise à disposition de son serveur d’hébergement, une poignée d’employés d’Esri Canada se sont portés volontaires pour patrouiller. Ils marchent donc à l’extérieur des bureaux d’Esri à Toronto pendant la saison migratoire afin de sauver les oiseaux blessés, ainsi que de recueillir ceux morts et de signaler ces collisions dans le FLAP Mapper. Les employés de nos bureaux de Toronto se mobilisent également en fermant leurs stores le soir (particulièrement pendant la saison migratoire) afin de réduire le nombre de fenêtres éclairées la nuit.

Les patrouilleurs volontaires d’Esri Canada. Rangée du haut (à partir de la gauche) – Kathy Warner, Jacqueline Netoff, Jasmin Brinovcar, Hayleigh Conway, Lindsay Short, Natallia Smartsava. Rangée du bas (à partir de la gauche) – Kim Vesterberg, Mohamed Safi, Courtney Baldo. Absent – Mary Ardelyn Nabong.

Visitez le site Web de l’organisme pour en apprendre davantage au sujet du Programme-alerte aux lumières meurtrières, pour participer aux efforts de l’organisme ou pour trouver des conseils pratiques, y compris pour savoir comment faire en sorte qu’aucun oiseau n’entre en collision avec votre bureau ou votre maison.